Deux matchs cette nuit dans le fabuleux monde de la NBA, deux rencontres qui, sur le papier, nous donnait envie de faire une nuit blanche. D’un côté, LeBron James et les Cavaliers recevaient les Raptors dans un remake de la finale de conférence de l’année dernière, tandis que San Antonio et Houston s’affrontaient sur le parquet de l’AT&T Center dans le Game 1 d’une série qu’on attendait tous. Sur le papier, c’était alléchant, mais sur le parquet, les matchs étaient pliés très rapidement. Retour sur la nuit du 1er mai !
Game 1 – Cleveland Cavaliers – Toronto Raptors : 116 – 105 (1 – 0)
À la question “Dans quel état de forme les Cavaliers seront face à Toronto après leur petite semaine de vacances?”, la réponse fut donné par les coéquipiers de LeBron James en moins de trois minutes. Cleveland a facilement disposé de Toronto hier, les dominant dans tous les domaines possibles et imaginables. L’écart de -11 à la fin du match pour les Cavs ne reflète pas cette rencontre, l’écart étant plus grand pendant la grande totalité du match, généralement 20 points d’écart. En tout cas, il aura fallu trois minutes pour que Cleveland fasse lever la Quicken Loans Arena, le temps pour Kyrie Irving d’intercepter la balle à Kyle Lowry, de partir en contre-attaque et de servir LeBron James sur un plateau avec une passe alley-oop sur la planche pour un dunk monstrueux du King. Le match vient à peine de commencer que les Cavs ne traînent pas (10-3). Les Raptors réagissent bien, mais JR Smith et Kevin Love sont aussi dans le rythme et donnent déjà un avantage de onze points à leur équipe (22-11). Les Raptors sont asphyxiés d’entrée. DeMar DeRozan est bien défendu, l’adresse n’est pas au rendez-vous et seul Kyle Lowry semble être bon dans le match. Néanmoins, ils ne lâchent pas pour autant et grappillent quelques points, mais c’est peine perdu face à des Cavs totalement dominateur dans ce premier quart, à l’image du dunk monstrueux d’Iman Shumpert sur Serge Ibaka (30-18 à la fin du 1er QT). Le deuxième quart-temps verra le retour des Raptors, emmenés par un Kyle Lowry distributeur et adroit au shoot, mais aussi d’un Serge Ibaka qui enchaîne panier sur panier pour faire revenir son équipe en dessous de la barre des dix points d’écart (41-32). Norman Powell, PJ Tucker et Kyle Lowry ramèneront Toronto à deux petits points d’écart, tout est à refaire pour Cleveland (41-39). Cependant, Cleveland est trop facile, cette sensation de facilité où ils mettent deux paniers et l’écart peut à nouveau être conséquent. C’est ce qui arrive en fin de quart-temps. JR Smith et Kevin Love dégaine à trois points, puis Kyrie Irving sur un turnaround fadeaway shot, avant que Kyle Korver et LeBron James s’occupent de finir le boulot. À la pause, c’est un avantage de quatorze points que bénéficiera Cleveland face à des Raptors trop fébriles en défense et butant sur la bonne défense des Cavaliers. Dés le retour des vestiaires, Cleveland reprend son travail de sape avec LeBron James qui contre violemment DeMar DeRozan avant d’inscrire un shoot à trois points pour redonner dix points d’avance car Toronto revenait petit à petit sur l’équipe de l’Ohio. Cependant, la suite est déconseillé aux moins de 18 ans et aux canadiens, tant les Raptors ne verront plus le jour. Love à trois points, LeBron avec un and-one… Offensivement, Cleveland fait tout, et cette contre-attaque entre James, Thompson et Irving le prouve, le meneur terminant cette action avec un tir primé depuis le corner, la vingtième passe décisive des Cavs sur 29 paniers inscrits, tout simplement (79-64). Toronto n’y est plus, les Cavs terminent le match dés la fin du troisième quart-temps sur le score de 96 à 74. Malgré deux tir primés de Norman Powell pour redonner un semblant d’espoir à Toronto, rien n’y fait, LeBron James est intraitable et répondra d’une séquence dingue où il écrabouille de son jeu les Raptors: tir à mi-distance en isolation, passage en force provoqué sur Powell, drive en transition, puis, pour conclure, un sublime dunk en ligne de fond (106-84). LeBron James est trop fort et nous gratifiera même d’une scène totalement hallucinante où, après avoir pris la bière d’une serveuse, fait mine de la boire sous les yeux d’un J.R Smith hilare, tout un symbole. Dans tous les cas, ce match est un blow-out et se transforme très rapidement en garbage time pour les deux équipes. Le résultat final est logique, 116 à 105 pour Cleveland qui prend le premier match de la série avec un LeBron James à 35 points, 10 rebonds et 4 passes, bien aidé par ses coéquipiers et notamment Kyrie Irving avec ses 24 points. En face, Kyle Lowry fait une performance à 20 points et 11 rebonds, mais fut totalement inexistant en seconde mi-temps, tout comme DeMar DeRozan qui eut peu d’impact sur le jeu, notamment dans la première partie du match. Il faudra trouver les ajustements défensifs pour Toronto, tant cela leur a coûté beaucoup de points, notamment dans le corner à trois points où systématiquement, un joueur des Cavs était seul et libre de shooter. Il y aura du boulot pour Dwane Casey ces prochains jours…
Game 1 – San Antonio Spurs – Houston Rockets : 99 – 126 (0 – 1)
En voila une belle série. D’un côté Kawhi Leonard et ses Spurs, de l’autre James Harden et ses Rockets. Le genre d’opposition qu’on veut voir sur sept matchs avec une bataille de coach qui s’annonce épique. Cependant, le Game 1 s’est transformé en transformation pour les Rockets, qui ont humilié tout simplement San Antonio, chez eux, sur le score de 99 à 126. Du début jusqu’à la fin, les Spurs ont été pris à la gorge par des Rockets qui ont régalés offensivement. Houston prend ainsi le meilleur départ du match avec un James Harden qui marque huit points en quatre minutes de temps, une efficacité à trois points avec Trevor Ariza et un alley-oop entre The Beard et Clint Capela pour prendre le premier écart du match (6-15). L’écart grimpera, déjà, à +12 pour Houston avec Ryan Anderson qui signe son deuxième tir primé du match (11-23). Gregg Popovich met en place un plus petit cinq, avec Pau Gasol au poste de pivot, et ceci permet aux Spurs de faire un run de 8-0, mais qui sera directement stoppé par James Harden depuis l’arc. 34 points inscrits par les hommes de Mike d’Antoni dans le premier quart, contre 23 mis. Dans le deuxième quart, le pugilat continue avec un run de 15-2 infligé qui fait très mal aux Spurs (25-49). Tout le monde est dans son match, à commencer par Trevor Ariza qui, après dix-neuf minutes de jeu, en est à 15 points. Rien ne semble arrêter l’armada offensive des Rockets, pas même Manu Ginobili qui tente de redonner espoir aux Spurs avec un 3+1, mais rien n’y fait. À la pause, Houston a trente points d’avance (!), sur le score de 39 à 69, il s’agit tout simplement du plus gros écart pris par les Spurs dans un match de playoffs à la mi-temps. Les statistiques sont impressionnantes: Houston a marqué plus de tirs depuis le parking que de shoots dans le périmètre (12/27 derrière l’arc contre 11/20 dans le périmètre) ! LaMarcus Aldridge et Tony Parker ne trouvent pas la mire et James Harden en est déjà à 16 points et 7 passes dans le match. Les Rockets dominent donc, et ça continue dans le troisième quart. En plus de ça, Harden décide d’être insolent en adressant une merveille de passe entre les jambes pour Clint Capela qui finit l’action sur un dunk (39-73). San Antonio essaye de réagir, par Danny Green, Kawhi et Tony Parker, mais Houston domine et prendre un avantage encore plus grand, 36 points d’avance sur un tir primé de Trevor Ariza (47-83). La fin du quart-temps se termine sur l’expulsion de Nenê, après avoir attraper le coup de Dewayne Dedmon, mais cela n’empêche pas Houston de prendre un avantage de vingt-neuf points à l’entame du dernier quart (67-96). Le dernier quart est une formalité, le temps pour Dewayne Dedmon de se faire, à son tour, renvoyé du parquet en prenant une seconde technique, mais ce sera le seul grand événement du dernier quart. Houston réalise une belle performance collective avec un James Harden à 20 points et 14 passes en une trentaine de minutes de jeu et des lieutenants au rendez-vous comme par exemple Ariza (23 points à 7/14), Capela (20 points et 13 rebonds à 8/10 au tir) ou encore Gordon et Williams (respectivement 11 points et 13 points). Les Spurs n’ont jamais vu le jour et s’inclinent logiquement face à une meilleur équipe. Les circonstances sont quand même importantes, puisque San Antonio perd l’avantage du terrain, mais ça ne reste qu’un Game 1 et il faudra voir, dés le Game 2, comment les hommes de Popovich vont réagir à cette claque reçue à domicile.