C’était la nuit dernière qu’on connaissait le nom du dernier qualifié pour les finales de conférences avec un Game 7 au suspense insoutenable, tant les deux équipes avaient toutes leurs chances. Qui de Washington ou de Boston rejoindra Cleveland dans les finales de l’Est ? Si vous n’avez pas vu le titre de l’article, réponse dans le résumé de la nuit !
Game 7 – Boston Celtics – Washington Wizards : 115 – 105 (4 – 3)
Un petit duel Kyrie Irving contre Isaiah Thomas, ça vous tente ? Et un duel entre LeBron James et, environ, tout l’état du Massachussets, ça peut être cool non ? Soyez heureux, car c’est bien les Boston Celtics qui iront en finales de conférence pour défier les Cavaliers et essayer d’arracher une place pour les Finales NBA. Au terme d’un Game 7 de folie, les Celtics ont mis un terme à une série forte en intensité et en rivalité. Qui dit match 7 au TD Garden de Boston, dit ambiance de folie, ambiance bouillante même. Pas de déception à ce niveau là, le TD Garden était un chaudron et leur équipe répond présent d’entrée avec un très bon début de match suite à un 8-2 initial qui force Scott Brooks à prendre un temps-mort. Ce time-out est payant: Washington repasse devant avec un 10-0. Les deux équipes sont dans leurs matchs, on est rassurés, cela promet du spectacle. La réussite au tir est présente des deux côtés et c’est Boston qui prendra l’avantage avec sept points d’avance dont cinq points de la part du rookie. D.C essaye de revenir mais c’est bien Boston qui prend le premier quart-temps à son compte grâce à un and-one de Kelly Olynyk (27-23). Ce dernier force encore une fois Scott Brooks à prendre un temps-mort suite à un oubli de Ian Mahinmi en-dessous de l’arceau, et encore une fois, comme au premier quart-temps, ce temps-mort est payant puisque Washington reviendra sur Boston grâce à Wall et Bogdanovic (38-36). L’avantage change de mains minutes après minutes dans cette rencontre, preuve de la détermination des deux équipes. Tantôt +6 pour les C’s suite à quatre pertes de balle des Wizards, tantôt Beal et Wall redonnent l’avantage aux visiteurs. À la fin de la mi-temps, l’écart est serré en toute logique et c’est Washington qui prend deux points d’avance, mais l’issue de ce Game 7 est incertaine (53-55). Si Beal et Wall sont bien entrés dans leurs matchs, c’est un duo improbable à Boston qui maintient l’équipe à flot en la personne de Isaiah Thomas, évidemment, mais aussi de Kelly Olynyk qui dispose de douze points en cette première mi-temps. Les joueurs des Wizards ne le savent pas encore à ce moment-là, mais ce n’est que le début en plus… Pourtant Washington démarre bien la seconde mi-temps grâce à son backcourt et prend 5 points d’avance. Et quand Boston revient sur eux, les Wizards en remettent une couche pour prendre à nouveau l’avantage. Cependant, c’est la bataille du banc qui causera la perte des Wizards: Smart fait un excellent match que ce soit en défense mais aussi offensivement en scorant à trois-point ou en envoyant le jeune rookie Jaylen Brown au alley-oop, qu’il convertit d’un panier sublime pour égaliser (72-72). Seul Bojan Bogdanovic a marqué en sortie de banc pour les Wizards, bien trop peu pour rivaliser avec le banc des hommes de Brad Stevens. La fin de troisième quart-temps le confirmera avec le premier gros avantage pris par une équipe dans cette rencontre. En effet, Boston inflige un run de 13-3 pour terminer le troisième quart-temps, sous l’impulsion d’un excellent Isaiah Thomas et de Marcus Smart. Boston a six points d’avance sur Washington à douze minutes de la fin de la rencontre, ça commence à sentir bon pour eux, surtout que le début du dernier quart-temps est sur la même dynamique que la fin du troisième quart: Jaylen Brown donne le ton en mettant Bojan Bogdanovic sur le poster de son dunk, Jae Crowder convertit la neuvième passe décisive d’Isaiah Thomas sur un lay-up puis ce dernier inflige encore une fois un énorme tir primé à dix minutes de la fin du match, treize points d’avance (94-81) ! Washington ne lâche rien et, à nouveau en sortie de temps-mort, les Wizards infligeront un nouveau run de pour revenir sur les C’s, un 7-0. Bradley Beal prend le relais et enchaîne ficelle sur ficelle depuis le parking, le coéquipier de John Wall fait un match 7 dantesque, à l’inverse de son pote meneur, invisible dans ce quatrième quart-temps, si ce n’est à la passe (0/11 au tir dans les dix-neufs dernières minutes). Quoi qu’il en soit, les Wizards ne sont qu’à quatre points de retard à six minutes de la fin, mais il fallait que quelqu’un sorte de sa boîte pour punir les Wizards, et qui de mieux que Kelly Olynyk pour cela? L’ailier-fort canadien se transforme, le temps d’une soirée, en Larry Bird pour permettre aux Celtics de garder l’avantage: 14 de ses 26 points seront mis durant ce quatrième quart-temps, dont des gros shoots primés qui ont l’effet de coup de massue dans la tête des joueurs de la capitale (110-100). L’écart se stabilise en fin de match, la réaction de Gortat, discret dans cette rencontre, survient bien trop tard. Boston remporte ce Game 7 au bout du suspense grâce à Olynyk (26 points, 5 rebonds, 4 passes, à 10/14 au tir, en 28 minutes) et Isaiah Thomas (29 points, 12 passes), mais aussi grâce à leurs bancs (48 points à 5). Les Celtics ont résistés à un Bradley Beal de folie (38 points à 12/22, dont 5/10 à 3 points), bien trop esseulé pour lutter face aux hommes de Brad Stevens qui devront se remettre très vite à l’entraînement: dés la nuit de mercredi, les Celtics accueilleront les Cleveland Cavaliers qui ont eu une bonne semaine et demi de repos pour préparer leurs finales de conférences…