Les Sixers étaient passés à 2 doigts d’éliminer le futur champion NBA en 2018-2019. Portés par une défense acérée et l’immense talent de son 5 de départ, il ne leur manqua pas grand chose. Pas suffisant pour conserver Jimmy Butler désireux de goûter aux joies de la Floride. Malgré ce revirement, les Philadelphia ne reculaient pas et conservaient leurs ambitions. Après plusieurs mouvements estivaux, avec entre autres l’arrivée de Al Horford, le bilan était pourtant mitigé. L’ensemble paraissait toujours grand luxe, mais le détail manquait de cohérence.
Le duo Ben Simmons-Joël Embiid était entouré, certes, mais par des joueurs dont le talent ne semblait pas compenser la lacune majeure de son tandem. Attendu au tournant comme dauphin des Bucks toujours en quête du titre, la saison des Sixers fut malheureusement un énorme roller-coaster, mais dont l’apothéose fit l’objet d’une immense déception. En saison régulière, ils furent typiques de ces équipes qui manquent de certitudes, soufflant le très chaud et le glacé avec la même déconcertante facilité. Impériaux à domicile (31-4 !), ils étaient incapables de voyager, comme si toutes les fondations de l’équipe s’évaporaient une fois sortie de leurs murs. Avec seulement 12 victoires en 38 rencontres en terres hostiles, aucune réelle explication ne put être donnée à cet étonnant gouffre. Pas les blessures, certes compromettantes mais sur l’ensemble de la saison, pas de réels aléas externes à déclarer autre que la fondation de l’équipe elle-même. Les Sixers sont en effet bâtis sur des faiblesses inhérentes à la gestion du management. Des profils pas toujours complémentaires, faisant d’Al Horford une sorte de greffe mal anticipée, gênant à la fois Embiid et Tobias Harris et une gestion des échanges et du cap aboutissant à un banc exsangue.
A domicile, les Sixers étaient la 7eme attaque de la Ligue avec une adresse à longue distance à faire pâlir les odes de début de saison (5è). Proposant une défense de haut vol, ils trônaient où on les attendait, dans les hautes sphères de la ligue (2è defensive rating). Néanmoins, cette idylle avec son public était contrebalancée sans vergogne par cette insondable faiblesse en territoire étranger. Car sur la route, les Sixers ne sont pas fragiles, moins saignants dans les fins de matchs ou juste en souffrance de l’autre côté du terrain. Non, ils sont soudainement médiocres. A peine dans la moyenne de la Ligue offensivement, cette chute se fait avec une adresse certes en berne, mais loin d’être scandaleuse (35,7% à 3 points avec un volume plus important). Non, le sentiment est ailleurs avec l’impression de contempler un groupe amorphe. Brett Brown semble incapable de réveiller le feu de ses troupes et la défense fait office de symbole de cette Bérézina, devenant la 21eme defense de la Ligue malgré une palanquée de spécialistes et athlètes.
Résultat, la franchise arrive en Playoffs sans l’avantage du terrain et se retrouve engagée face aux rivaux de Boston. Sur le papier, la nouvelle est bonne : une historique source de motivation, un match-up très favorable pour Joël Embiid et la possibilité de tester sa défense. Dans les faits, plusieurs problèmes : les Celtics s’appuient sur une bien meilleure dynamique et surtout, les Sixers ont perdu Ben Simmons pendant les matchs de la bulle. Un affrontement qui va s’avérer expéditif, dont le seul point positif sera probablement la prestation de Joël Embiid. Un passage qui laissera un souvenir très périssable et volontiers balancé aux oubliettes par les fans.
Pour une rétrospective plus détaillée, vous pouvez aller ici. En attendant, concentrons-nous sur le maintenant avec la saison à venir.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Al Horford (Oklahoma City Thunder), Norvel Pelle, Josh Richardson (Dallas Mavericks), Marial Shayok, Zhaire Smith (Détroit Pistons, puis coupé),
Ils ont rejoint l’équipe : Justin Anderson, Seth Curry, Terrance Ferguson, Danny Green, Dwight Howard, Isaiah Joe, Dakota Mathias (two-way), Tyrese Maxey, Vincent Poirier, Paul Reed,
Le roster à ce jour :
Meneurs : Seth Curry, Tyrese Maxey, Shake Milton,
Arrières : Danny Green, Terrance Ferguson, Isaiah Joe, Furkan Korkmaz, Dakota Mathias, Matisse Thybulle,
Ailiers : Justin Anderson, Ben Simmons,
Ailiers-forts : Tobias Harris, Paul Reed, Mike Scott,
Pivots : Tony Bradley, Joël Embiid, Dwight Howard, Vincent Poirier.
Les tendances de l’automne
La fin de l’ère Brown, le changement de direction
Qui dit échec, dit besoin d’un Bouc émissaire. Comme souvent, c’est la tête du coach qui a sauté avant de remettre en question quoi que ce soit d’autre. Brett Brown a incarné la reconstruction des Sixers, suite à sa nomination par Sam Hinkie. Ce mouvement n’a malheureusement rien d’anecdotique et marque la continuité d’un délitement des bases fondées par Hinkie avant d’être écarté. Si la franchise avait besoin de changement, elle était autant tentée par le grand mouvement des coachs opéré cet été que par le besoin de se rassurer. Résultat, c’est finalement Doc Rivers au sortir d’un échec retentissant qui lui succèdera. Un choix qui peut laisser dubitatif, et pour cause, Brett Brown n’était pas à mettre au banc de la NBA pour la qualité de son coaching (pardon).
Le transfuge laisse en effet perplexe. Rivers ne semble apporter aucune plus-value dans l’ingéniosité tactique attendue pour compenser un roster mal équilibré. La nomination peut également laisser pantoise quant à son timing, car suivie de la nomination de Daryl Morey à la tête des opérations de basket. Connu pour avoir été un des General Manager les plus en vue de la Ligue durant son mandat de 13 saisons à Houston, l’expert des statistiques avancées avait pour but de redonner un visage et une direction à une franchise enchaînant les choix douteux.
Son arrivée s’est donc accompagnée d’un certain nombre de remaniements d’effectif qui donne un visage très différent à ces Sixers 2020-2021.
Un roster remis d’aplomb
Un Tobias Harris poussé sur le poste d’ailier, un Al Horford encombrant malgré son talent indéniable, un manque de shooteurs évident pour entourer la paire Embiid-Simmons et un banc famélique. Depuis deux ans, voilà une liste non-exhaustive des problématiques des Sixers, certes, mais bien des plus gênantes pour tirer pleinement profit du potentiel de ses joueurs.
Les objectifs étaient assez clairs pour Daryl Morey : retrouver un équilibre. Pour cela, la première mission majeure après la draft était de trouver une porte de sortie à Al Horford sans payer trop cher. Envoyé au Thunder, le pivot a permis l’acquisition d’un Danny Green auréolé de son second titre en 2 ans (pas catastrophique étant donné le contrat d’Al Horford) et de remodeler l’effectif dans les grandes largeurs. En plus de joueurs plus compatibles avec son duo de star (on peut citer Danny Green, Seth Curry ou le rookie Tyrese Maxey), la franchise a reconstruit ses rotations afin d’avoir de quoi économiser un Joël Embiid au physique capricieux, avec les arrivées de Dwight Howard, Tony Bradley et Vincent Poirier. Pas de quoi posséder un effectif très profond, mais au moins de quoi se targuer d’avoir retrouvé la cohérence qui a tant fait défaut à la franchise ces derniers mois.
L’ombre de James Harden
Comment ne pas finir cette case intersaison sans parler de la barbe ? Alors qu’écrire cette preview se fait avec Twitter en coin, les Sixers étant cités avec insistance comme étant une possible destination pour James Harden, il était évidemment indispensable de l’évoquer. Si la star des Rockets débarquait, ce serait évidemment un énorme coup de boost pour l’attaque de Philly. Alors que le joueur force pour trouver une issue de secours, nul doute que son ombre pourrait planer encore un moment si l’échange ne tombait pas rapidement.
Si la suite de la preview sera écrite sans prendre en compte l’arrière, il est évidemment indispensable de le mentionner.
Focus sur la saison 2020-21 des Philadelphia Sixers
La touche Seth Curry
Malgré les annonces nombreuses et le battage médiatique autour du shoot à distance de Ben Simmons, le joueur n’a pas réellement franchi le cap l’an dernier. Le prodige reste allergique à cette arme pourtant de plus en plus indispensable. A fortiori quand votre co-star est un pivot dont les pourcentages dans l’exercice laissent songeur. En raison de cette-double faiblesse, le plafond de Philadelphie s’en voit amoindri. Une tendance qui n’a pas été aidée par le manque d’options en la matière, symbolisée par le départ contraint de J.J Redick. Pour compenser le raté, Daryl Morey s’est tourné vers deux recrues pour compléter son 5 de départ : Seth Curry & Danny Green.
Si le second n’est plus à présenter, tant pour sa fiabilité dans l’exercice que pour ses trous d’air en Playoffs, le premier mérite peut-être une réhabilitation. Souvent comparé à son frère, il est souvent diminué par le statut de double MVP et joueur All-Time qu’est Stephen. Pourtant, il est nécessaire de comprendre que lorsqu’on parle de tir à 3 points, de faculté à dégainer, Seth Curry fait partie de l’élite de la NBA.
L’arrière qui a fêté ses 30 ans cet été shoote à 44,3% de loin en carrière, second pourcentage de l’Histoire, derrière Steve Kerr et ses 45,4 %. Quand il s’agit de dégainer, il est autant une menace balle en main, shootant à 39,1% sur ses pull-ups 3s, qu’en catch & shoot dans lequel il progresse chaque saison. De quoi compenser la (lourde) perte de J.J Redick ? Oui et non.
En effet, si la venue de Curry est très intéressante, c’est qu’il apporte une dimension ball-handler que n’avait pas Redick et qui permet d’ajouter une menace supplémentaire. A ce titre, il fait partie du 88è percentile (donc des 12% les plus productifs) lorsqu’il porte la balle sur pick & roll. Offrant une opportunité réelle à la mène pour Doc Rivers. En revanche, il n’est pas du même calibre que Redick dans son jeu off-ball, lui qui par ses mouvements incessants offrait des espaces pour plusieurs joueurs.
Toutefois, Seth Curry progresse chaque saison dans l’exercice et il peut sanctionner les espaces très rapidement, comme le montre Tom West dans cette séquence.
Une addition de poids pour des Sixers en quête de certitudes. Doc Rivers conscient des qualités du cadet des Curry compte bien en tirer profit, arguant également qu’il voyait des qualités semblables chez Shake Milton & Fukan Korkmaz. Au néo-coach de Philadelphie d’utiliser toutes les séquences offensives à même de faire briller ses extérieurs et de libérer ses stars : dribble hand-off, screen des shooteurs, double écrans, animation off-ball. Des éléments qui ont manqué aux Clippers et pour lesquels on espère voir du mieux. Un mieux incarné par Seth Curry, indubitablement.
Une saison laboratoire
Si les Sixers restent en bonne santé, il va être absolument nécessaire d’utiliser la saison à venir comme un véritable laboratoire. Une formule qui correspond bien au Moreyball tant mentionné ces dernières saisons et qui s’applique également à la situation de cette équipe. En effet, si la franchise ne possède pas encore un effectif d’une profondeur abyssale, elle semble s’être acheté plusieurs certitudes cette intersaison, notamment une plus grande faculté d’adaptation.
Défensivement, l’équipe possède un grand nombre de spécialistes sur l’essentiel de ses lignes. On peut citer Danny Green, Matisse Thybule, Ben Simmons, Joël Embiid et Dwight Howard. En prime, Tyrese Maxey, Shake Milton, Terrance Ferguson, Tobias Harris ou autre Tony Bradley peuvent apporter de bonnes minutes de ce côté du terrain.
En revanche, la clé va être de trouver quels sont les meilleurs compromis attaque / défense, les bonnes rotations en vue des Playoffs. Avec plusieurs nouvelles têtes et un effectif qui ne bénéficiait pas des mêmes atouts l’an dernier, il y a réalité beaucoup à construire cette saison.
Le défi n’est d’ailleurs pas que collectif, des progrès, voire l’utilisation du shoot est attendue pour le tandem Simmons – Embiid. Il ne fait en réalité nul doute que cette équipe a de quoi proposer une saison régulière de très bonne facture. Ce qui est plus délicat, c’est qu’à l’instar des Bucks, leur tâche se complique une fois qu’il faut faire face à des défenses capables de s’adapter sur tout le cours d’une série aux faiblesses de ses stars. C’est cette faiblesse majeure que la franchise doit travailler à gommer cette saison pour valider la viabilité d’un projet centré autour de son duo.
L’occasion aussi de déterminer l’évolution de plusieurs de ses joueurs (Shake Milton en tête), de voir dans quelle mesure les faiblesses défensives de Seth Curry seront préjudiciables en vue de la post-saison ou encore de la possibilité d’offrir un rôle à Tyrese Maxey dès sa saison rookie.
Tobias Harris, quel rôle ?
Comme évoqué plus tôt, il est fort probable que Seth Curry soit le nouveau meneur titulaire des Sixers. Une bonne nouvelle pour Ben Simmons qui pourra profiter des espaces créés par le joueur et pour Rivers qui possède un bon joueur de pick & roll à associer à Embiid. Cela veut également dire que Shake Milton peut devenir un moteur pour le banc, lui qui a évolué en titulaire en fin de saison dernière.
Toutefois, celui pour qui cela pose le plus de question est bien Tobias Harris. Mis en difficulté il y a deux ans par la présence de Jimmy Butler et Ben Simmons dans le 5, mis en difficulté par la présence d’Al Horford l’an dernier qui l’avait décalé sur les ailes, il n’a pas réussi à avoir l’efficacité affichée à Detroit puis aux Clippers (sous Doc Rivers). Souvent considéré comme adaptable, le joueur a été trop souvent privé de ses principales forces. Harris est un joueur qui a besoin d’évoluer avec la gonfle, et en cela, le revoir plus impliqué balle en main et posséder plus de P&R, notamment avec Joël Embiid et Dwight Howard apparait comme une bonne manière de le relancer. Oui, Seth Curry peut porter la balle, mais il ne sera pas la principale source de création de cette équipe, évidemment.
Si à la lecture de ses statistiques, on peut considérer que sa légère baisse de production est négligeable, elle ne note pas la perte en création offensive que cela représente pour son équipe. Replacé au poste 4 et possédant désormais un statut de véritable 3è option offensive, le joueur pourrait retrouver des couleurs. Mieux, dans son cas, la présence de Doc Rivers, coach avec qui il aura connu une de ses périodes les plus fastes pourrait permettre de retrouver la confiance nécessaire à ce nouvel élan.
Notamment de manière très simple : avec plus de pick & roll. Les Clippers utilisaient beaucoup plus cette séquence de jeu que Philly ces dernières saisons. Véritable basique du basketball, elle est néanmoins très pratique pour un profil hybride à la Harris. Brett Brown ne l’utilisait sur cette séquence que sur 24,6% de ses possessions. Avec le Doc, il frôlait les 35%. A ce titre, voir Ben Simmons devenir poseur d’écran serait aussi très intéressant, car il permettrait de tenter des line-ups small ball dans lesquelles les deux joueurs pourraient s’épanouir et en alignant une flopée de shooteurs autour.
Le cas Joël Embiid
Enfin, comment ne pas finir ce focus sans parler du cas Joël Embiid. Sans forcément être un assidu des Sixers, sa saison a du vous paraître bien étrange. Entre faculté à dominer outrageusement, hauts et bas et déclarations à l’emporte-pièce, l’incarnation du “Process” aura besoin de se reprendre cette saison. Candidat légitime au MVP si son équipe fait une bonne saison, il va devoir retrouver certaines gammes de couleurs pour être crédible dans ce rôle cette saison. Moins capable de se créer son shoot, souvent frustré, alternant bon et moins bon, le pivot aussi, dominant soit-il, va devoir produire avec une régularité retrouvée.
Qu’attendre du pivot ? Une défense toujours aussi dominante, moins de tir à mi-distance, plus de travail au poste. Et surtout, profiter de la cohérence retrouvée du roster. Plus d’espace signifie des prises à deux plus difficiles, plus faciles à sanctionner. A lui d’en tirer pleinement profit cette année.
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Cette année doit apporter des réponses claires et définitives. Daryl Morey est arrivé dans un été compliqué, offrant beaucoup moins d’options que les précédents et suivants sur le marché des agents libres. Peu de joueurs majeurs ont bougé et si la piste Harden ne se concrétise pas, il faudra alors évaluer ce roster sans excuse.
Cette saison, les Sixers n’ont pas l’excuse de la jeunesse d’il y a 3 ans. Ils n’ont pas l’excuse d’un roster mal façonné comme la saison passée et ne pourront pas se tourner vers Jimmy Butler pour prendre une ampleur différente durant la post-saison. Non. Cette année, il va falloir évaluer la fiabilité de cet effectif. Pour cela, plusieurs objectifs.
Pour Doc Rivers, il s’agira d’exploiter les nombreuses possibilités offertes par cet effectif, tant dans les line-ups qu’en donnant à ses joueurs l’occasion de se montrer dans des rôles qui leur conviennent.
Pour la saison régulière, il faudra retrouver l’avantage du terrain et retrouver un statut de favoris pour les Playoffs.
Et si ces deux objectifs sont atteints, alors il faudra prouver que le duo a le talent pour aller au bout. Pas forcément cette saison, mais en réalisant enfin une ou plusieurs séries de haut-vol face à d’autres prétendants aux finales NBA. Et ce, comme susmentionné, sans Jimmy Butler pour jouer les sauveurs.
L’avis éclairé, avec @76ersFRA et @FR_Sixers
Changement de coach et de front-office. Qu’as-tu pensé de ces moves ?
@76ersFRA : Placez-vous du point de vue des propriétaires. Vous avez laissé un GM inexpérimenté faire n’importe quoi et vous en payez aujourd’hui le prix fort : votre saison a tourné au vinaigre, vous n’avez pratiquement rien appris sur votre équipe et votre coach – qui a beau ne pas être pour grand-chose dans le naufrage – a manifestement perdu la confiance du groupe. Qu’est-ce que vous faites ? La réponse est simple: ce que toute franchise NBA ferait en pareilles circonstances, à savoir une grande lessive. L’enjeu d’un tel exercice étant de ne pas se tromper sur qui part et qui reste, la direction a donc logiquement cherché à avoir un maximum de garanties sur les nouveaux arrivants. Quoi d’étonnant à ce qu’elle propose le job à des gens aussi référencés que Daryl Morey et Doc Rivers ?
@FR_Sixers : Pas fan du choix Doc Rivers dans un premier temps étant donné ses récents échecs. En revanche, beaucoup plus rassuré lors de l’annonce du coaching staff. Dave Joerger, Sam Cassell ou encore Dan Burke sont des noms qui à n’en pas douter apporteront leur expérience pour nous aider dans le développement de notre jeu des deux côtés du terrain. Concernant notre Front Office, que dire si ce n’est que la fanbase a retrouvé foi en sa franchise. Après une intersaison pleine de décisions plus que contestables, avoir Daryl Morey et Peter Dinwiddie à la tête des opérations basket nous donne bien plus confiance en notre Front Office.
Effectif remanié également. Satisfait ?
@76ersFRA : Vu la marge de manœuvre dont nous disposions, un tel reboot relève du miracle. Le deal envoyant Al Horford dans l’Oklahoma a un côté regrettable, mais il fait sens pour tout le monde : le propriétaire efface l’ardoise de l’été 2019, le coach récupère un role player de très haut calibre, OKC récupère une trade value intéressante, bref, tout le monde est content. Le trade de Josh Richardson repose sur une problématique plus délicate. Bien qu’il méritât amplement le bénéfice du doute, il était en contract year et franchement difficile à mettre en valeur dans notre contexte. Là encore, c’est du gagnant-gagnant: Dallas récupère un joueur qui va briller de mille feux aux côtés d’un créateur d’élite comme Luka Doncic et apporter cet équilibre défensif qui leur faisait tant défaut la saison passée. De notre côté, nous remplaçons enfin J.J Redick, pour moins cher et sur un contrat plus long. Que demande le peuple ?
J’en termine avec la draft. L’exercice précédent m’avait ulcéré, celui-là m’a enchanté. Tyrese Maxey était le 4e prospect sur mon board après Anthony Edwards, Aleksej Pokusevski et Lamelo Ball. Pouvoir le drafter avec le 21è choix, c’est juste complètement inespéré. Par ailleurs, je pense que ce qualificatif sied très bien au fait de récupérer le meilleur shooteur de la cuvée en 49è position. Pour être tout à fait honnête, si on m’avait dit cela la veille, j’aurais rigolé. Pour conclure, l’effectif manque toujours d’un big shot maker à l’aile, mais comme je l’ai dit, considérant l’état du roster avant la prise de contrôle de Daryl Morey, parvenir à un tel résultat est une prouesse que bien peu de dirigeants peuvent se vanter d’avoir égalé au cours de leur carrière. Grâce à lui, l’équipe est aujourd’hui extrêmement profonde et plus fonctionnelle qu’elle ne l’a jamais été.
@FR_Sixers : Très satisfait de ce nouvel effectif, d’autant plus quand on regarde la situation dans laquelle Morey a repris la franchise. On avait pointé le shoot comme problème principal et on peut dire que Daryl Morey a apporté des solutions. Départs d’Al Horford et Josh Richardson, deux joueurs qui ne se sont pas adaptés au jeu des 76ers pour les ajouts de Seth Curry et Danny Green qui devraient d’abord s’adapter de manière plus rapide avec un rôle plus facile à trouver aux côtés de Simmons et Embiid. L’ajout de Dwight Howard est également une très bonne chose. Si le vétéran poursuit sur sa lancée de sa saison californienne, il sera à n’en pas douter une pièce de qualité pour compléter la rotation intérieure. En revanche, le manque de ball-handler capable de scorer pour lui même reste criant et c’est ce qui fait que nous ne sommes pas à l’heure actuelle favoris pour le titre. Néanmoins, Daryl Morey reste en possession de quelques assets de qualités et il faudra surveiller les mouvements avant la trade deadline.
Qu’est-ce qui manque encore selon toi ? Quelles sont les ambitions légitimes de Philly pour toi cette saison ? (SR voire PO).
@76ersFRA : Pour moi il ne fait aucun doute que nous serons parmi les prétendants au trône de l’Est avec Brooklyn et Milwaukee. Cette équipe a tout : stabilité, expérience, cohérence, profondeur et star power. Je pense que les arrivées des deux champions en titre que sont Danny Green et Dwight Howard vont faire énormément de bien au vestiaire et lui offrir la sérénité dont il avait besoin pour enfin prendre son envol. S’agissant du seeding à proprement parler, tout ce que je demande, c’est que nous évitions un premier tour ultra casse-gueule contre Boston, Miami ou Washington. A priori, cela ne devrait pas faire trop de difficultés. La question de la post-season est beaucoup plus délicate en ce qu’elle suppose une projection dans l’avenir ô combien hasardeuse. Les Bucks seront bien en peine d’aligner ne serait-ce que 7 joueurs legit sur une série de playoffs, mais après tout qui sait, on ne parle jamais que de 7 matchs. Les Nets n’auront pas ce souci mais dépendront du niveau de Kevin Durant. Dans les deux cas, je pense qu’on est sur du 50-50 et qu’une accession aux Finales NBA passera par un alignement des planètes en notre faveur. Si cela se produit, ce sera sans doute très compliqué de battre les Lake.. l’équipe qui sortira de l’Ouest, mais en l’état, c’est bien le cadet de nos soucis.
@FR_Sixers : En saison régulière, je pense que l’on finira à coup sûr dans le top 5. La conférence Est reste très ouverte et je ne serais pas étonné que l’on finisse 2ème comme 5ème. En Playoffs, je reste en plein doute. On peut peut-être passer un tour mais face à des défenses de qualité, le manque de guard ball-handler capable d’être une réelle menace offensive nous handicapera (cf : série face aux Celtics en 2018).
… Harden : pour ou contre ?
@FR_Sixers : Concernant Harden, je suis mitigé. D’un côté, j’ai hâte de voir ce que va donner Simmons avec cet effectif. En revanche et comme je l’ai dit auparavant, je doute qu’on puisse faire un long parcours en Playoffs sans un joueur de ce type. Pour le moment, je débuterai la saison ainsi. À voir au fil de la saison si un trade s’impose.