Difficile d’être déçu du rendement des Pelicans lorsque l’on ne s’attendait pas à tant de choses que cela. Sur l’exercice 2020-2021 les hommes de Van Gundy n’ont jamais réussi à réaliser le push nécessaire pour rejoindre, ne serait-ce que le play-in. Avec un bilan de 31 victoires pour 41 défaites, les Pels terminent avec le 11ème bilan de la conférence Ouest à égalité avec les Kings… Malgré un effectif plutôt cohérent et un Zion Williamson bien plus présent que l’année précédente, les Pels n’ont jamais excédé une série de plus de 4 victoires consécutives. Difficile de gagner avec le 22ème defensive rating de la ligue, et difficile d’accrocher les Playoffs sans gagner.
Après un rapide bilan collectif, parlons de Zion, qui était très attendu après sa saison Rookie au cours de laquelle il n’a joué que 24 matchs. La saison dernière, le numéro 1 de la Draft 2019 a pu nous montrer l’étendue de son talent au cours de 61 matchs. Le mastodonte de 130 kg tournait à 27 points de moyenne, avec 7,2 rebonds, ainsi que 3,7 passes décisives par match, le tout avec un pourcentage de réussite au tir à 61%.
Avec un usage rate de 28,2% Zion était le 8ème “intérieur” le plus utilisé de la ligue. Cet usage s’accompagne d’une belle progression offensive, avec un total 130.4 points pour 100 tirs tentés, il se place dans le 83ème percentile des joueurs intérieurs. Tout cela a de quoi créer une certaine dépendance au premier choix de la draft de 2019 : le bilan des Pelicans sans Zion sur le parquet est très faible avec 2 victoires pour 9 défaites. En conclusion, Williamson a montré de belles choses, et nous réserve sans doute encore quelques belles surprises, mais cela n’a pas suffi pour pousser sa franchise jusqu’en post-season l’été dernier.
Difficile de parler des individualités sans évoquer le cas Ingram. Lui qui avait passé un cap lorsqu’il avait quitté la Californie pour la Louisiane, a prouvé qu’il était capable de maintenir ses nouveaux standards. La saison passée, le joueur le plus smooth de la ligue compilait 23,8 points, 4,9 rebonds et 4,9 passes par match. En shootant à 46,6% de réussite au tir et 38% à 3pts. L’ailier de la Nouvelle Orléans n’a probablement pas encore atteint son plafond, mais il semble s’en rapprocher, cependant son importance dans le jeu des Pels, elle, continue d’augmenter. Ingram pèse à lui seul 29% des points inscrits par sa franchise, suffisamment pour être le créateur incontournable de cette équipe.
En d’autres termes, la paire Zion/Brandon fonctionnait plutôt bien avec une bonne répartition des points, mais cela ne se traduisait malheureusement pas par un nombre conséquent de victoires. En voyant comment ces joueurs se comportaient, nous avions presque du mal à comprendre pourquoi les Pels gagnaient si peu. Étaient-ils mal entourés ?
Tandis que Lonzo Ball faisait du Lonzo Ball : 14,6pts / 4,8reb / 5,7 ast. Eric Bledsoe faisait malheureusement, lui aussi, du Eric Bledsoe mais en moins bien… : 12,2 points, soit son plus faible total en régulière depuis l’exercice 2012-2013. 3,4 rebonds et moins d’une passe décisive par match, plus faible rendement à la passe depuis la saison 2011-2012.
Enfin passons à la 5ème roue du carrosse : Steven Adams. Aquaman a pris l’eau. Parmi les 35 pivots (ayant joué plus de 30 matchs), Adams possède le 31ème defensive rating avec pas moins de 115 points encaissés pour 100 possessions. Toujours dans le même échantillon de pivots, Adams termine avec le 30ème pourcentage en defensive win shares, en d’autres termes, l’apport défensif du pivot des Pels était pour le moins, plutôt faible. Le tout, en inscrivant 7,6 points par match seulement, il faut remonter à sa saison rookie pour trouver un si maigre nombre de points en moyenne dans sa carrière.
Les Pelicans ont réussi l’exploit de prendre l’eau malgré de nombreux joueurs au profil défensif. Un problème récurrent qui s’est installé à NOLA ces dernières saisons. De quoi se poser de nombreuses questions au sein du front office pour déterminer ce qui n’allait pas dans cette équipe et pourquoi pas apporter des changements au cœur du 5 ?
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Steven Adams (Grizzlies), Lonzo Ball (Bulls), Eric Bledsoe (Clippers), Wesley Iwundu (Hornets), James Johnson (Nets)
Ils ont rejoint l’équipe : Jose Alvarado (Two way), Devonte’ Graham, Daulton Hommes (Two way), Herbert Jones, Trey Murphy III, Tomas Satoransky, Garrett Temple, Jonas Valenciunas
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Le roster à ce jour :
Meneurs : Jose Alvarado, Devonte Graham, Kira Lewis,
Arrières : Nickeil Alexander Walker, Josh Hart, Didi Louzada, Trey Murphy III, Tomas Satoransky,
Ailiers : Daulton Hommes, Brandon Ingram, Herbert Jones, Naji Marshall, Garrett Temple,
Ailiers-forts : Wenyen Gabriel, Zion Williamson,
Pivots : Jackson Hayes, Willy Hernangomez, Jonas Valanciunas.
Les tendances de l’été
Après avoir identifié les problèmes de cette équipe, il ne restait plus qu’à les régler.
Premier mouvement majeur, on remercie Stan Van Gundy pour les services rendus et on s’octroie les services de Willie Green, ancien adjoint de l’équipe vice-championne de NBA les Suns. C’est la première expérience pour Green en tant que head coach, mais il a déjà vu comment on gérait des équipes qui gagnent de très près, car il était également assistant chez les Warriors de 2016 à 2019. Un pari pour les Pels qui tentent, comme de plus en plus de franchises, de lancer un nouveau jeune coach.
Le deuxième mouvement de taille, sûrement d’ailleurs le plus gros mouvement de l’été des Pels arrive fin juillet. Dans un trade monté avec les Grizzlies, les Pelicans reçoivent Jonas Valanciunas ainsi que le 17ème et 51ème pick de draft contre Eric Bledsoe, Steven Adams, ainsi que les choix 10 et 40 de la draft à venir.
Arrive ensuite le soir de la draft pour les Pels qui se retrouvent avec Trey Murphy III ainsi que Herb Jones, de quoi étoffer le secteur extérieur qui semblait manquer de personnel…
Tout s’accélère ensuite : début août, Lonzo Ball est envoyé à Chicago contre Garrett Temple et Tomas Satoransky. Puis, la Nouvelle Orléans envoie un premier tour de draft 2022 et Wes Iwundu aux Hornets pour récupérer Devonte’ Graham.
Ce 3 août marque la nouvelle direction prise par les Pelicans, avec un remodelage complet du 5 majeur, excepté le noyau Ingram/Williamson qui reste bien en place.
Il est pour l’instant difficile de juger la qualité de cet été de transactions, une chose est sûre, cette équipe devra faire des résultats et vite car le clan Williamson a commencé à montrer quelques signes d’impatience durant l’été. Quoiqu’il en soit, le FO de New Orleans a le mérite de tenter de nouvelles choses au sein du roster pour essayer d’arrêter de stagner au fond de la conférence Ouest.
Focus sur la saison 2021-22 des Pelicans
Quelle mentalité pour aborder cette saison ?
Certes, sur le papier, les Pels semblent vouloir prendre un nouveau départ. Oui, mais, comme évoqué dans les tendances de l’été, un certain bébé de 130kg veut des résultats, et il les veut maintenant ! Un sentiment confirmé par un long papier de The Athletic indiquant que le camp Williamson s’impatiente, que Brandon Ingram n’était pas pleinement satisfait et que les relations avec Van Gundy n’étaient pas au beau fixe.
Cette saison sonne alors, potentiellement, comme une dernière chance pour tenter de convaincre Zion de s’installer dans un projet concret en Louisiane. Si le nouveau coach ne parvient pas à faire gagner cette équipe composée de ce noyau de joueurs, il se pourrait que ce soit la goutte de trop dans un vase déjà bien rempli du manque de stabilité de la franchise sur ces dernières années.
D’autant plus que les Pelicans ont « manqué » l’occasion de ramener un meneur vétéran à leur effectif en la personne de Kyle Lowry notamment. Les multiples trades ont permis aux Pels d’avoir un bon cap space, mais ils passent finalement à côté.
Malgré cela, Willie Green a entre ses mains un effectif prometteur et de qualité, saura-t-il en tirer le meilleur ? Voilà où demeure tout le flou autour de la future saison des New Orleans Pelicans. On ne peut que leur souhaiter de réussir un projet « façon Suns », avec un nouveau jeune coach, une solide base de jeunes joueurs, ainsi qu’un ajout d’une importante touche d’expérience. Si l’on ne cite pas de noms, il est vrai que les deux projets se ressemblent assez. Reste à voir ce que cela peut donner sur le terrain.
Steven vs Jonas : quelles conséquences sur le niveau général des Pelicans ?
Si l’on soulignait les lacunes de Steven Adams dans le récapitulatif de la saison, il n’est pas certain que l’acquisition de Valanciunas soit une amélioration du secteur défensif intérieur non plus. Il apporte certes, de meilleures garanties au rebond, mais n’apporte pas autant de spacing par son manque de mobilité. Le lituanien sera plus facilement mis en difficulté face à des small ball que Steven Adams pouvait mieux gérer. Toujours est-il que les Pels ont désormais un point d’appui dans la raquette et que le jeu défensif, aussi bien qu’offensif devra s’adapter à la présence de JV. Malgré ses limites Steven Adams encaissait moins de points dans la peinture que Valanciunas la saison passée : 26.5pts contre 28.5pts. De même sur les points encaissés en contre attaque ou là encore, Adams encaissait en moyenne 7.4 points contre les 8.4 points de Jonas. De ce fait, on ne peut pas dire que l’arrivée de l’ancien Grizz’ constitue une amélioration du niveau défensif de l’équipe, mais une chose est sûre, l’amélioration offensive, elle, existe bel et bien.
La saison dernière Valanciunas c’est : 17.1 points et 12.5 rebonds à 59.2% de réussite au tir. Quant au néo-zélandais il fallait se contenter de 7.6 points pour 8.9 rebonds à 61% de réussite au tir. Exemple encore plus frappant pour exprimer le gouffre offensif entre ces deux joueurs, la différence de points inscrits pour 100 tirs tentés. En carrière, en moyenne, Jonas culmine à 122.49 points pour 100 tirs, Adams lui, en est à 116.9. L’écart peut sembler anodin, mais si l’on s’intéresse aux percentiles dans lesquels chaque joueur se situait l’an passé, on observe que Valanciunas se trouve dans le 76ème percentile de la ligue, en d’autres termes seuls 24% des pivots NBA font mieux lui. Adams lui, se trouve dans le 52ème percentile.
Une classe offensive au-dessus mais un ton défensif en dessous, les Pels ont fait un choix qui est tout, sauf anodin. Reste à voir maintenant si ce choix sera payant par la suite.
Devonte’ Graham, le meneur de la situation ?
Que ce soit défensivement ou offensivement, Lonzo Ball et Devonte’ Graham sont plus ou moins sur les mêmes lignes statistiques. Même à la passe, qui est la principale arme de Ball, l’ancien Hornet n’a absolument pas à rougir. La saison passée Graham possédait même un meilleur ratio usage/passe décisive que Lonzo : 1.17 contre 1.12. Finalement, Graham possède une palette plus complète que Ball. Il perd moins de ballons, et il marque plus, en tirant moins.
C’est le style de meneur qu’il fallait pour ces Pelicans. Avec deux potentiels All-Star dans son effectif, il est essentiel d’avoir un meneur capable de distribuer souvent les ballons sans trop le réclamer. Surtout que malgré ses 25 ans, Graham n’a que trois ans d’expérience en NBA, ce qui offre de belles perspectives pour exploiter sa marge de progression. Il ne fait aucun doute que ses productions statistiques devraient augmenter dans cette équipe de New Orleans, où il ne souffrira de l’ombre d’un rookie de l’année, et où il pourra constituer une traction 1-5 avec un vrai pivot dominant offensivement.
La responsabilité reviendra alors à Willie Green de faire fonctionner au mieux cet effectif à très fort potentiel.
Quels objectifs ?
Cette année il n’est plus question d’être en vacances début avril, les Pels, veulent, et se doivent d’atteindre au moins le play-in tournament, la seule certitude est qu’ils en ont les moyens ainsi que l’obligation s’ils ne veulent pas prendre le risque de devoir tout recommencer à 0 l’été prochain.
Finalement l’objectif est le même que celui de la saison passée, atteindre à nouveau les Playoffs, pour ce faire il faudra accrocher le play-in car on imagine mal cette équipe rentrer dans le top 6 d’une conférence Ouest où la guerre est rude et sans relâche. Cette équipe sera sans aucun doute, très intéressante à suivre la saison prochaine, le projet est excitant et les enjeux ajoutent beaucoup d’intérêt pour suivre leurs performances dans l’exercice 2021-2022 !
L’avis éclairé de Pelicans_France
13ème de l’Ouest en 30-42 en 2019, 11ème en 31-41 en 2020, est-ce que les Pels peuvent, et vont faire mieux ?
Il est toujours difficile d’être catégorique sur des pronostics, surtout avec les Pels !
Mais l’objectif est clairement de faire mieux que les années précédentes.
Niveau potentiel, il semble assez évident que l’équipe a le talent nécessaire pour espérer à minima le play-in, voire dans un monde merveilleux les Playoffs directement.
Les arrivées de l’été + le changement de coach/staff apportent une dynamique totalement différente, mais c’est avant tout la progression des joueurs déjà en place qui nous fera passer ce cap. Zion et BI jouent déjà à un niveau de all star, mais les errements défensifs et parfois l’attitude de ces derniers n’en font pas encore des leaders à proprement parler. Nickeil Alexander Walker jouera, à mon avis, un rôle déterminant dans le succès de l’équipe, s’il confirme le niveau qu’il a pu avoir l’année dernière. Jaxson Hayes sort d’une deuxième partie de saison assez bluffante… Bref les jeunes doivent passer la seconde et on est en droit, au vue des performances de chacun, d’être optimiste sur ce point.
Donc pouvoir oui. Est ce qu’ils vont le faire ? Peut-être, mais dans une conférence ouest très homogène, ce serait une erreur de considérer les Pelicans in ou out des PO d’entrée de jeu.
Le meilleur scénario “probable” : Top 6, en étant la darling de la NBA, l’équipe et Zion/BI confirment toutes les attentes.
Dans le pire, on finit au-delà de la 10ème place à l’ouest, et ce serait un sacré échec. David Griffin, et les joueurs devront rendre des comptes.
Pronostic perso : un entre 2, à la bagarre pour les Play-in mais une image de “loser” gommée par un Zion hors norme et une équipe accrocheuse qui se transcende sous Willie Green. Donc oui ils vont faire mieux selon moi !
Pas mal de gros changements au sein du 5 majeur durant cette intersaison, est-ce que cette équipe est mieux armée que celle de l’an passé ?
On savait cette intersaison déterminante, on a pas été déçu ! On a beaucoup lu ici et là que l’intersaison des Pels était décevante voire catastrophique. A titre personnel, j’ai été très mitigé à l’annonce des deals, mais avec le recul, ça semble faire sens.
Je ne dis pas que David Griffin et Trajan Langdon ont fait un sans faute, mais ils ont clairement décidé de prendre une autre direction.
Ça a évidemment commencé avec le départ de Stan Van Gundy. Si le coach moustachu a été congédié après une seule saison, c’est tout sauf un hasard. Une méthode “old school” qui ne plaisait pas au groupe, des rumeurs de clashs avec l’effectif et une relation ouvertement conflictuelle avec David Griffin, notamment au sujet des choix sportifs et de rotation… Le board a donc logiquement décidé de couper court, et en tant que fan, on a apprécié cette capacité à réparer rapidement cette erreur de casting.
Ensuite, nouveau virage à 180 degrés, le deal avec Memphis qui nous a permis de libérer énormément de cap (Éric Bledsoe et Steven Adams + pick 10 contre Valanciunas et pick 17) et d’espérer attirer un gros poisson à la free agency (ça n’a pas été le cas..).
Toujours est-il que l’arrivée du pivot Lituanien est un upgrade certain à Adams, et la sélection de Trey Murphy III en 17 ressemble fort à un steal. Il faut rappeler que l’on parle d’un Forward longiligne de 2’06, réputé bon (voire très bon) en défense ayant posté une saison en 50/40/90 au lycée. A voir si cela se traduit en NBA, mais il est clair qu’il semblait au-dessus du lot en Summer League.
Le départ de Bledsoe est un plus par la soustraction. Indéboulonnable sous SvG, son départ laisse probablement la place poste au 2 à NAW, qui lorsqu’il a été titulaire (à 13 reprises la saison dernière) a été tout simplement excellent.
Attaquons maintenant le gros morceau, et ce qui a déchaîné les médias et laissé un goût amer à de nombreux fans : le départ de Lonzo Ball.
La contrepartie (Satoransky + Temple + 2nd round pick) semble faible, et honnêtement je pense qu’elle l’est trop. Si Sato est un joueur sous apprécié, la prolongation de Temple, 35 ans, ressemble quant à elle à un move préparant un potentiel futur trade (10 M garanti sur les 2 prochaines saisons).
Même si Lonzo Ball s’est montré incapable de mener sur demi terrain ou de créer par pénétration aux Pels, il est difficile de nier ses qualités en transition et l’explosion de ses pourcentages à 3, notamment en catch & shoot. Je dirais que ce deal est une perte, à voir si Satoransky nous apporte en maturité par sa propreté et sa régularité.
Pour palier le départ de Zo, les Pels se sont donc mis d’accord avec Devonte’ Graham, l’ancien meneur de poche des Hornets .
Si ses pourcentages ne lui font pas honneur sur le dernier exercice, il vient clairement pour améliorer la capacité de spacing de New Orleans ; capable de shooter en sortie de dribble, de très loin, créateur plus que correct et défenseur valable pour un joueur d’1m83, l’ancien candidat au MIP 2019 est une bonne pioche. Le contrat est (très) bon et c’est un profil dont on avait besoin.
S’il performe, le hic du first pick protégé 15 envoyé à Charlotte en contrepartie sera rapidement oublié. Le départ de Wesley Iwundu dans le deal est anecdotique.
Les prolongations tardives de Willy Hernangomez et Josh Hart, méritées, scellent donc un effectif partiellement remanié.
Je pense donc que dans son ensemble, l’effectif est plus fourni et surtout plus équilibré. La carence à 3 pts est légèrement corrigée, le potentiel défensif individuel est amoindri, mais je reste persuadé que si l’équipe adhère à la patte Willie Green, nous avons les éléments pour faire mieux que les années précédentes.
Zion Williamson : 24 matchs pour sa première saison, 61 l’an passé, nous avons donc pu voir ce que cela donnait sur le terrain. Est-ce que Zion peut encore step up et faire passer un vrai cap à cette équipe, c’est-à-dire, atteindre les Playoffs ?
Zion est déjà excellent. Historique d’efficacité et de justesse en attaque, il doit faire mieux de l’autre côté du terrain. Si l’idée d’un Williamson capable de shooter correctement derrière l’arc a de quoi faire fantasmer la planète basket, c’est sa capacité à défendre collectivement et individuellement qui, à mon avis, le rendra incontournable à ce niveau.
Le côté encourageant c’est que l’on a déjà vu une légère progression dans le domaine la saison dernière. Ses saisons au lycée vont dans le même sens, un défenseur capable et plus quand il est impliqué.
Si Willie Green arrive à tirer 100% de Zion Williamson, on parle là d’un candidat MVP, n’ayons pas peur des mots.
Donc oui, je pense qu’il peut step up et que ce sera déterminant dans le succès collectif des Pels.
Un mot sur l’arrivée de Willie Green, que peut-il apporter à cet effectif ?
Lorsqu’un assistant est promu head coach en NBA, il est habituel de lire des louanges à n’en plus finir, de la part des proches ou des anciens joueurs/collègues. Mais pour Green, ça semble totalement justifié.
C’est simple, c’est l’anti SvG. Il a principalement été sélectionné pour son côté humain. Comme il l’a dit et répété, le coaching pour lui ce n’est pas que des X et O’s, des systèmes. L’humain passe avant tout et ça s’est déjà ressenti en Summer League où il a coaché tous les matchs, pour un bilan parfait et des avis dithyrambiques des joueurs présents.
Et même nous, derrière nos écrans, on a envie de partir à la guerre avec Willie quand on l’entend lors des temps morts !
Il fera des erreurs, c’est un rookie ! Mais à titre personnel, je pense que c’est un excellent choix, qu’il a la philosophie pour plaire aux joueurs et en tirer le maximum.