Une pointure, c’est tout ce qu’il a manqué, ou plutôt ce qu’il y avait en trop, lors des Playoffs 2021. À un rien de sortir les futurs Champions, avec un barbu et un platiste diminués, cette parenthèse de post-season a suscité beaucoup d’enthousiasme quant à l’avenir de ce trio. Sur cette saison 2020-21, les trois stars des Nets n’avaient pu joué ensemble que lors de 16 rencontres, avec un bilan de 13 victoires et 3 défaites. Malheureusement, les attentes se changeront en déception.
Dans un premier temps, Kyrie Irving rencontre un problème avec la législation de l’État de New York, l’empêchant de jouer à domicile sans être vacciné. Un bras de fer commence alors entre le joueur et sa Franchise, qui ne souhaite pas faire de lui un joueur à mi-temps et essayer de le convaincre de se faire vacciner. Des rumeurs de transfert montent peu à peu, mais finalement Irving obtient gain de cause progressivement. Début janvier, alors que les Nets sont en 23-12, il est autorisé par son Front-Office à être réintégré dans l’effectif et à jouer les matchs à l’extérieur. Pendant 2 mois et demi, il deviendra donc un joueur à mi-temps, mais les choses ne vont pas en s’arrangeant.
Si depuis le début de saison le duo Harden-Durant avait tenu la barre avec succès, KD se blesse au genou le 15 janvier. Ainsi, les Nets se retrouvent orphelins de leur plus grande star, tout en en ayant une autre absente à domicile. Sur les 21 matchs que KD manquent, le bilan est catastrophique : 5 victoires pour 16 défaites. Au milieu de cette absence, James Harden est aussi touché à la cuisse début février. Mais ce n’est pas tout puisqu’à la deadline, un blockbuster trade a lieu, envoyant le barbu à Philly contre Ben Simmons et Seth Curry. Celui si n’aurait pas été satisfait par des choix internes et a succombé aux appels de son GM de toujours. Alors qu’il restait 27 matchs à jouer, Sean Marks enterre presque déjà sa saison pour se tourner vers la suivante. En effet, si le package est intéressant, Ben Simmons arrive sans avoir joué le moindre match de la saison et des problèmes de dos vont le tenir éloigner des terrains pendant de longs mois, jusqu’à une chirurgie en mai.
Ainsi, KD et Kyrie, qui revient à plein temps fin mars, se retrouvent un peu démunis malgré une bonne fin de régulière, atteignant la 7e place. Après un match de play-in remporté face à des Cavs minés par les blessures, ils se retrouvent opposés à Boston, 2e de l’Est, pour le 1er tour des PO. Kyrie a tout juste le temps de montrer son désamour pour les fans des C’s avant que les Nets ne sortent sur un sweep. Le résultat de cette série est assez sévère vu la teneur des matchs qui était tous accrochés. Néanmoins, cet échec presque “encourageant” est en fait déjà le signe d’un naufrage plus important.
Arrive ainsi l’été, où Sean Marks a tant bien que mal écopé la barque trouée que sont actuellement les Nets.
In & out : le point sur le roster
Le roster à ce jour :
Meneurs de jeu : Ben Simmons, Patty Mills, Chris Chiozza
Arrières : Kyrie Irving, Seth Curry, Cam Thomas, Edmond Sumner, David Duke Jr (two-way)
Ailiers : Joe Harris, Royce O’Neale, Kessler Edwards, TJ Warren, Alondes Williams (two-way)
Ailiers forts : Kevin Durant, Markieff Morris, Yuta Watanabe, Raiquan Gray
Pivots : Nic Claxton, Day’Ron Sharpe
Phase de l’équipe : quelque part entre la bague et l’implosion
Fondamentalement, les Nets ont un effectif bien construit, avec deux superstars et un 3e joueur All-Star à côté d’eux et de multiples roleplayers de qualité. Néanmoins, on fait difficilement plus instable que le visage qu’affiche cette équipe à l’aube de la saison 2022-23. Les deux superstars avaient un pied dehors il y a quelques semaines, Ben Simmons revient d’un an sans joué après une implosion et le siège de Steve Nash semble plus chaud que jamais. Voir les Nets finir la saison avec le même coach et le même projet qu’actuellement serait presque de l’ordre du miracle. Brooklyn n’est pas non plus dans une situation où ils peuvent se permettre d’appuyer sur le gros bouton rouge puisqu’ils ont envoyé 4 picks et 4 swaps à Houston pour faire venir James Harden. Sean Marks et Joe Tsai vont donc être contraints de jouer un numéro d’équilibriste sur l’ensemble de la saison pour éviter un naufrage.
Et pourtant, ils ont les armes pour être cité parmi les favoris au Titre. L’effectif est complet et profond, avec de nombreux spécialistes au tir et en défense. De plus, en pleine possession de leurs moyens, KD Kyrie restent des armes létales qui peuvent faire gagner une série par leur seul talent. La seule interrogation purement sportive qui persiste concerne Steve Nash. Pas toujours convaincant sur ses choix, avec un playbook peu réjouissant et ayant vraisemblablement perdu le soutien de son vestiaire, il est sur le papier le seul point noir des Nets dans un monde où les problèmes extra-sportifs n’existent pas.
Les tendances de l’été
Bras de fer avec ses stars
L’intersaison des Nets semble tout droit sorti d’une série Netflix sur le sport professionnel. Loin de n’être qu’une introduction pour ce qu’il se passera sur les terrains l’an prochain, elle a surtout été le délitement, en gros plan et 4K, d’un effectif construit autour de deux stars qui ne veulent plus être là, avec KD et Kyrie dans le rôle commun de Michael Scofield. Tout d’abord, il faut voir l’été de Kyrie comme la continuité des 6 mois de bras de fer qui l’ont précédé. Il s’est senti mal considéré par son front office et ce dernier a été agacé par ce qu’il estime être un caprice. Le concernant, il semblerait que tout le monde voulait qu’il s’évade, mais aucune autre franchise au sein de la Ligue ne voulait faire les efforts suffisant pour l’obtenir. En effet, virtuellement agent libre, il a sondé le marché mais aucune offre réellement intéressante n’a émergé, tant la cote de ce joueur a baissé ces derniers mois. Bien conscient de cela, il a sécurisé son argent et accepté sa player option pour une année à 36M€. Par la suite, Sean Marks semble avoir travaillé sur un moyen de s’en séparer, sans succès malgré l’émergence d’une piste le menant vers les Lakers. Résultat, Uncle Drew est encore à Brooklyn mais une des grandes intrigues de la saison à venir est de savoir si (ou plutôt “quand”) il sera transféré. En dernière année contrat, les Nets ne voudront sûrement pas le laisser partir pour rien, sauf s’ils estiment d’ici la trade deadline que cette année est la bonne pour leur duo de superstars.
En parallèle, une deuxième évasion (bien plus alarmante) a été initié par KD. À quelques heures du début de la Free Agency et deux jours après que Kyrie ait levé sa player option, une bombe tombe : Kevin Durant demande son transfert. Les 29 autres franchises s’activent, ce qui détruit la dynamique de l’intersaison, ralentissant le rythme des signatures lors des premiers jours. Mais finalement, silence radio. Avec ses 4 années de contrat restantes signées en 2021, son statut de super-superstar et le passif du colossal trade de Rudy Gobert qui a déréglé le marché des transferts, la tâche s’annonce très ardue. Ce nouveau bras de fer a duré plus d’un mois avant que KD ne lance l’utilmatum suivant : c’est lui ou Steve Nash et Sean Marks. À cette demande rapidement rendue publique, Joe Tsai, le propriétaire des Nets, a réaffirmer son soutien envers son coach et son GM sans donner suite à la demande son franchise player. Devant l’impossibilité de réaliser un échange d’une telle ampleur, les choses se sont calmées, d’autant que la destination possible la plus compétitive pour KD semble justement être de rester à Brooklyn.
Continuer à cumuler les bons role players
Dans tout le marasme qu’a été cet été à Brooklyn, Sean Marks s’est activé. Avec ce statu quo ne satisfaisant personne entre les superstars et le front office, il a dû s’assurer que le projet continuait d’aller dans le bon sens. Ainsi, il a essayé de remplacer les bons joueurs qui ont plié bagages début juillet. Comme pour illustrer les velléités ambitieuses de l’équipe à ses deux meilleurs joueurs, il est allé récupéré Royce O’Neale à Utah via un échange avec le swap pick Rockets-Nets du first-round 2023. Pour l’équivalent d’un apéricube, il s’est payé les services pour 2 ans d’un roleplayer défensif qui serait capable de reprendre le costume d’homme à tout faire qu’a laissé Bruce Brown en partant. À côté de ça, d’autres joueurs d’expérience ont été ajouté, comme Markieff Morris ou TJ Warren. Ainsi, malgré une colonne des départs remplie de gros noms, l’effectif n’est pas forcément moins fort qu’avant l’été, surtout que des joueurs blessés sont sur le point de faire leur retour, comme Joe Harris ou Ben Simmons.
Focus sur la saison 2022-23 des Nets
Combattre ses démons (et l’infirmerie)
L’ensemble de la saison de Brooklyn va être conditionné par de l’extra-sportif. On aimerait bien pouvoir parler du terrain, mais le fait est qu’on a plus de chance de voir un article ESPN sur un blockbuster trade des Nets qu’un futur article QiBasket sur l’analyse du début de saison canon des hommes de Steve Nash. Mais ce deuxième scénario n’est pas impossible, et c’est tout ce qu’on leur souhaite. Pour y parvenir, il va évidemment falloir que sa situation en interne se stabilise. Néanmoins, ce n’est pas le seul combat extra-sportif qu’il faudra mener, et on pense surtout à Ben Simmons. Après une année très compliquée, où, sans vouloir improviser de diagnostic, la santé mentale de l’Australien a été mise à rude épreuve, il est temps pour lui de se reconstruire. Si le projet actuel des Nets doit réussir, ça doit passer par là. KD, Kyrie, Nash, Sean Marks, Seth Curry… tout le monde à un rôle à jouer dans le retour de Benjamin. Si le vestiaire implose, il pourrait finalement être le grand perdant, et l’ambiance tendue qui semble y régner avant le début de la saison n’aide déjà pas en soi.
Dans un second temps, l’infirmerie semble aussi être un adversaire redoutable qu’il faudra maîtriser cette saison. Le principal intéressé est Kevin Durant. Depuis son retour du tendon d’Achilles, il n’a pas encore pu joué plus de 70% des matchs d’une saison. Sachant à quel point sa présence influe sur les résultats des Nets, sa présence est essentielle. De même pour Kyrie qui, malgré de petites blessures, a surtout été affecté par la législation de l’État de New York. Ce qui est a évité pour lui, semble donc plus être une blessure au “mauvais moment” comme face à Milwaukee en 2021. Enfin, de nombreux joueurs reviennent d’une longue absence, comme Ben Simmons (dos), Joe Harris (cheville), TJ Warren (pied, quasiment 2 ans d’absence) ou Edmond Sumner (tendon d’Achilles). Avec tous ces profils fragilisés, il faudra faire attention à ne pas subir une hécatombe qui pourrait entraîner une baisse des résultats et mettre de l’huile sur le feu déjà bien vif qu’est le vestiaire de Brooklyn.
L’intégration de Ben Simmons
Une des grandes inconnues de la saison à venir est l’utilisation de nouveau 3e larron de KD et Kyrie. Si naturellement on pouvait l’imaginer dans un rôle à la Bruce Brown, très mobile, poseur d’écran, facilitateur et energizer, ce costume semble tout de même trop petit pour Ben Simmons. De plus, ses limitations au tir l’empêchent de jouer le rôle de spacing et d’option sur pick & pop qu’occupait Bruce Brown (40.4% à 3pts l’an dernier). Ainsi, le nouveau rôle de Ben Simmons est à créer de toute pièce, et deux options semblent se distinguer : celle de le faire jouer en pivot ou à côté d’un pivot.
Il y a un rêve (un peu honteux avec du recul) que les fans des 76ers envisageaient quand le débat sur qu’il fallait construire autour entre Embiid et Simmons n’était pas encore un blasphème : celui de voir Simmons devenir Giannis. 4 shooteurs autour d’un ball-handler physiquement dominant, attaquant fort la peinture et ressortant la balle sur ses gâchettes. Ce rêve est possible et il est même une option qu’a Steve Nash. Aux vues de la construction de l’effectif, ce rêve s’articule autour de la possibilité de voir Simmons être pivot, puisque ni Claxton ni Day’Ron Sharpe n’a de tir extérieur. Ainsi, une raquette Simmons-Durant pourrait voir leur jour. Deux défenseurs extrêmement polyvalent, dont un protecteur de cercle compétent en la personne de KD, l’alliage pourrait être intéressant. Néanmoins, cela viendrait poser des interrogations sur la défense extérieur, puisque mécaniquement Seth Curry rentrerait dans le 5 majeur et viendrait s’ajouter à Kyrie et Joe Harris. Sans être des défenseurs particulièrement honteux, ils n’en sont pas non plus excellents et cette raquette expérimentale pourrait être impuissance face à des feux follets extérieurs.
L’autre option, est de voir Simmons à côté d’un pivot. Ainsi, il évoluerait avec Nic Claxton. Défensivement, le 5 majeur serait plus solide, d’autant que Nic Claxton a prouvé qu’il savait être intéressant en défense sur switch. Néanmoins, offensivement les Nets perdraient en spacing, comptant 2 non-shooteurs dans leurs rangs. Ce ne serait pas forcément quelque chose de rédhibitoire, tant les shooteurs disponibles peuvent apporter de la gravité pour leurs deux superstars, comme Joe Harris (43.9% à 3pts en carrière), Seth Curry (43.9% aussi) ou Patty Mills (38.9%).
Finalement, aucune de ces deux options ne semble particulièrement se démarquer et les deux peuvent coexister. Le tout est de les utiliser de manière intelligente et ce sera peut-être une manière pour Steve Nash de remarquer quelques points sur son coaching. Quoiqu’il en soit, son apport défensif est attendu, qu’il soit davantage dans la raquette ou sur le volet extérieur. Il faudra aussi qu’il montre de l’agressivité vers le panier et devienne un poseur d’écran régulier. Sa capacité à être un bon screener pour Kyrie et Durant pourrait s’avérer être une arme létal, créant un décalage pour un tueur au large et laissant un buffle rouler vers le panier (un costume de rollman qu’il n’empruntait en moyenne que 0.4 fois par match sur la saison 2020-21).
Qu’est-ce qu’on veut voir cette saison ?
On espère avant tout pouvoir voir du basket. Rien n’est acquis dans un effectif qui ne demande qu’à exploser et malheureusement le terrain semble être une personnage secondaire dans cette saison. L’objectif serait de réussir à lui laisser la part belle malgré tout. Moins de drama, plus de balle orange.
En plus de cela, on aimerait aussi voir des stars. Tout d’abord, Ben Simmons doit retrouver son basket et se définir un rôle au sein de cet effectif. On aimerait aussi voir Kyrie sur le terrain tous les soirs et Durant loin de l’infirmerie. Les roleplayers ne sont pas non plus épargnés et étant en bonne partie injury prone, leurs absences devront être limitées au maximum afin de tirer le meilleur de l’effectif en place.
Enfin, on aimerait voir contender. Cette équipe a été construite pour gagner et on ne peut qu’applaudir devant le travail que Sean Marks a effectué contre vents et marées. Difficile d’être enthousiaste, mais un monde existe, aussi peu probable soit-il, que les Nets arrivent à passer à autre chose et à viser le Titre cette saison. C’est un peu s’addition des deux points précédents mais cette équipe a été forgée pour répondre présente aux grands moments.
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L’avis de @NetsStories
Nous avons pu poser quelques questions à Ionim Fournier, fan des Nets et créateur de Nets Stories, afin d’avoir son avis sur la saison à venir de Brooklyn.
Comment as-tu vécu la fin de saison dernière (depuis le trade de Harden à la deadline) et cet été mouvementé ?
Impossible de résumer cette fin de saison. On est passé par tous les stades en tant que fan des Nets. Du soulagement, avec le départ de Harden qui devenait problématique dans cette équipe, à l’inquiétude en voyant les mauvais résultats. Sans oublier l’espoir de réaliser quelque chose en playoffs et même de voir enfin Ben Simmons, avant d’être déçus, frustrés, tristes même avec ce sweep face à Boston. Et l’été c’est encore pire. Les incertitudes autour de Irving et encore plus celles de Durant ont profondément divisé les fans. Garder les deux ? Virer KD pour protéger l’institution ? Garder Durant parce qu’il est un TOP 15 player ? Toute cette période a été assez difficile à vivre. Malgré tout, et cela est un avis personnel : je suis assez satisfait du travail fait par le front office pour garder un semblant de dignité et d’ambition.
As-tu confiance en Steve Nash, à la fois pour fédérer le groupe et répondre présent depuis le banc dans les matchs qui comptent ?
Je fais partie des rares optimistes concernant Steve Nash, qui a eu, pour un coach rookie, un produit plus que délicat entre les mains. N’oublions pas qu’il a eu dans son équipe Durant, Irving et Harden, trois personnalités clivantes. J’aime croire, que malgré tous les défauts en termes de coaching qu’il possède, il va réussir à réunir ce groupe. Je lis souvent qu’il ne prend pas de risque et qu’il ne propose rien. Je pense personnellement qu’il tente mais qu’il n’a pas encore trouver les bons ingrédients. Sans blessures et avec cet effectif, il a les armes en main. Malgré tout, je ne serai pas étonné qu’il soit parmi les premiers coachs à faire ses valises cette saison en NBA. Sa non-action, ses non-choix parfois peuvent lui coûter cher.
Qu’est-ce que tu vois arriver pour la saison à venir ? Y’a-t-il un monde où le projet se restabilise et quel plafond mets-tu à ce groupe si c’est le cas ?
Je prédis une nouvelle saison mouvementée cette année. Tant que le trio Simmons-Irving-Durant sera à Brooklyn, il y aura des frasques, des déclas et des rumeurs toutes les semaines. N’oublions pas que Irving a pris sa Player Option cet été et qu’il sera free agent l’été prochain. Avec son lot de rumeurs, de trades etc… Le projet est simple : le titre. C’est obligatoire de viser ça quand tu as cet effectif là. Et soit ça passe, soit ça casse. On ne reviendra à une certaine “normale” que lorsque cela aura soit pété, soit réussi. En ce qui concerne le plafond, sur le papier, tu dois être favori. Dans les faits, il y a beaucoup d’incertitudes. Un chiffre : 31 matchs. C’est le nombre de matchs joués l’année dernière par Simmons, Sumner, TJ Warren, Morris, et Harris. Dont aucun pour les trois premiers. Pour moi c’est comme l’an 0 d’un nouveau projet, où l’on doit tout réapprendre, (re)mettre en confiance tout le monde et progresser ensemble, coach comme joueur.