S’il est un sport qui fait la part belle aux classements en tout genre, c’est bel et bien le basketball (américain). Alors que le média TrashTalk a réalisé son “top 100 all-time” au cours de la saison 2019-20, l’idée nous est venue d’apporter notre part à l’édifice, en abordant l’exercice d’une autre manière.
Au cours des prochaines semaines, un top 100 des meilleurs joueurs de tous les temps vous sera présenté. Néanmoins, le classement a été confectionné d’une façon particulière :
- il ne s’agit pas d’apprécier la “greatness” d’un joueur, mais d’analyser sa carrière – complète ou en cours, nous y reviendrons – d’un point de vue statistique, au sens (très) large. Seuls les éléments quantifiables ont été pris en compte. Aussi, la “hype“, la “legacy” ou le “supporting cast” n’entreront pas dans le calcul ;
- il s’agit d’un classement des meilleurs joueurs de l’histoire du basketball américain, qui comprend donc les stars de la NBA mais aussi, plus rarement, celles de la ABA voire même de la très ancienne BAA !
Pour bâtir le classement, une formule mathématique a été pensée et développée (et aménagée des dizaines de fois depuis le lancement du projet, il y a plus d’un an). L’objectif était de trouver un calcul suffisamment complet pour tenir compte des nombreux paramètres statistiques retenus et qui permette, surtout, de pondérer au mieux les accomplissements des 318 joueurs présélectionnés. Il a donc fallu se poser des questions “étranges”, telles que : combien de “points” vaut un titre NBA ? Combien de points faut-il attribuer à celui qui a attrapé 13 500 rebonds en carrière ?
Le résultat de ce calcul nous donne un classement des 318 joueurs susmentionnés. Attention ! Dans la mesure où nous vous présentons un “top 100 vu par les statistiques”, l’affectif n’entre guère en ligne de compte. D’ailleurs, les joueurs préférés de votre serviteur se trouvent classés bien bas par rapport aux tops habituels. Nul besoin, donc, de crier au blasphème si votre joueur favori est classé trop bas par rapport à vos attentes. Certains résultats seront en effet surprenants (dans les deux sens du terme !), mais ils ne sont que le résultat de l’application de la formule mathématique et des critères retenus.
D’ailleurs, quand bien même a-t-elle été repensée plusieurs fois, ladite formule n’est pas “parfaite”. D’autres critères, une autre pondération, auraient mené à un classement tout autre. Il ne s’agit donc pas de “la formule ultime”, mais bel et bien d’une “formule” parmi tant d’autres. Nul doute que vous obtiendriez un autre résultat si vous vous essayiez à l’exercice (et on vous y encourage !).
Avec le recul, le mode de calcul possède plusieurs biais, positifs comme négatifs. Il permet, d’abord, de mettre en lumière certains accomplissements (et donc, certains joueurs) dont on parle finalement assez peu. Ensuite, il favorise les joueurs aux carrières longues, au détriment, évidemment, de ceux qui ont quitté le basketball professionnel rapidement. Enfin, il fait la part belle aux joueurs “complets”, parfois au détriment des spécialistes ou, comme on les appelle parfois plus péjorativement, des “unidimensionnels”. Les joueurs des années 1950, eux, ont été légèrement désavantagés, en raison de l’absence de certains titres (MVP, créé en 1956, MVP des finales, créé en 1969) et statistiques (« inexistence » des statistiques avancées, absence de ligne à trois-points, interceptions et contres qui n’étaient pas quantifiés…).
Le cumul de tous les éléments retenus attribue un nombre de points à chaque joueur. Sans spoil aucun, pour prétendre à entrer dans le top 100, il fallait cumuler a minima 56 points. Le top 10, lui, se joue aux alentours des 145 points. De quoi faire la différence entre les légendes et les excellents joueurs.
Quels joueurs ont été présélectionnés ? Parmi les 318 athlètes qui ont servi de base à l’exercice, l’on retrouve évidemment les plus grands joueurs dont la carrière est terminée. De même, les meilleurs joueurs contemporains ont été intégrés dans la pré-liste, parce qu’ils le méritent clairement (exemple de LeBron James) ou tout simplement pour voir où ils se situent (exemple de Ja Morant, Luka Doncic…). Précisons encore que, pour les joueurs encore en activité, les chiffres ont été arrêtés à la fin de la saison 2021-22 et le sacre des Warriors de Golden State. Enfin, un plancher de points a été fixé pour faire partie de la présélection (22 points minimum).
Chaque article sera l’occasion de vous dévoiler le classement. Surtout, pour certains joueurs, un portrait sera réalisé. C’est là que vous intervenez ! Tous les mercredis soirs, vous pourrez voter sur notre compte Twitter, pour déterminer lequel des 5 joueurs présentés aura droit à son portrait détailler la semaine suivante.
Nous arrivons au terme de cet article explicatif. Nous vous donnons rendez-vous le 22 février prochain pour vous dévoiler les places 100 à 96 !