On vous a parlé des joueurs à surveiller dans chaque franchise, d’accord. Mais quand même, s’il y en a bien quelques uns à suivre de très près, ce sont bien nos frenchies ! Ils sont plus que jamais nombreux en NBA, avec 11 représentants sous contrat dans la grande ligue. Qu’ils soient solidement installés, attendus ou en situation délicate, tous auront des défis intéressants devant eux. Zoom sur les français de NBA.
Tony Parker – San Antonio Spurs
Commençons par le respect, tout simplement, avec TP. Une 17ème saison NBA qui s’apprête à débuter pour notre meneur, ça se respecte. Une 17ème saison dans la même franchise, qui plus est lorsque celle-ci se nomme San Antonio, ça se respecte. Malheureusement, Parker ne débutera pas cette nouvelle année sur les parquets, la faute à une vilaine blessure aux quadriceps contractée face à Houston, lors des demi finales de Conférence 2017. En revanche, sa rééducation semble se dérouler à la perfection, laissant espérer un retour anticipé à la compétition fin novembre. Celaa tombe bien, les Spurs auront bien besoin de TP, qui devrait remettre Patty Mills sur le banc. Dejounte Murray est bien là pour assurer et progresser, l’absence de Parker est préjudiciable en termes de gestion du tempo, de leadership et d’organisation du jeu. Si son rendement baisse logiquement au fil des saisons, le français a su adapter son jeu pour rester un maillon essentiel du système Popovich. TP vise les 20 saisons avec les Spurs, et c’est tout le mal qu’on lui souhaite !
Rudy Gobert – Utah Jazz
Le français le plus côté en NBA à l’heure actuelle, c’est lui. Nommé sur le podium du Defensive Player Of the Year la saison dernière, le pivot du Jazz s’est construit un nom dans la ligue. Véritable muraille dans la raquette, “Gobzilla” était le membre le plus important d’Utah aux côtés de Gordon Hayward. Avec le départ de l’ailier pour Boston, Gobert en devient le Franchise Player désigné. Il est donc attendu au tournant, avec notamment des progrès en attaque à réaliser. Spécialiste de la finition sur pick and roll, il doit aujourd’hui ajouter de nouvelles dimensions à sa palette offensive. Plus de toucher, plus d’adresse, Rudy doit amener plus de points cette saison, car le Jazz en aura bien besoin… Les objectifs pour le pivot ? Assumer son rôle de Franchise Player, progresser en attaque, et le titre de DPOY en ligne de mire, avec pour mission de retourner en Playoffs dans une conférence Ouest devenue injouable. Son début de saison est plutôt timide, à lui de prendre les rênes du Jazz.
Evan Fournier – Orlando Magic
On aimerait tant qu’Evan accroche enfin les Playoffs avec le Magic. En 5 saisons NBA, il n’a connu qu’une seule postseason avec Denver en 2013. Aujourd’hui, l’arrière tourne à 17 points de moyenne chez Mickey, ce qui en fait le meilleur marqueur de la franchise. Plus surprenant, il en est le second meilleur passeur avec seulement 3 caviars par match. Le playmaking n’est pas son rôle, lui qui est un scoreur dans l’âme. Mais au vu du manque de solutions à Orlando, Evan aura besoin d’améliorer sa distribution du ballon. A 24 ans, le Magic compte sur lui pour enfin décoller malgré un effectif limité. A lui de passer un cap et de prendre le leadership du groupe, afin d’espérer décrocher quelque chose en fin de saison. De meilleurs pourcentages – déjà tout à fait honnêtes – et une meilleure gestion de la gonfle pourraient lui permettre de prendre plus d’ampleur encore. Il approche de la vingtaine de points de moyenne en ce début de saison, et il lui faudra poursuivre sur cette lancée.
Nicolas Batum – Charlotte Hornets
On termine le quatuor des français confirmés en NBA avec Nico. Bien ancré dans le collectif des Hornets, rendu indispensable par son apport au collectif sur de nombreux points, Batum a choisi de se consacrer au repos et à l’entraînement individuel cet été. Malheureusement, après seulement 49 secondes de jeu en pré-saison, il s’est blessé lourdement au coude, et devrait être absent deux mois environ. L’ailier va manquer à Charlotte, c’est une certitude, et son retour est très attendu en Caroline du Nord. Avec Nico pour entourer Kemba Walker et Dwight Howard, les Hornets se doivent de retourner en Playoffs. Alors, peut-on aller jusqu’à rêver de All-Star Game pour Batum ? Même à l’Est, cela semble très peu probable. Le français n’est pas de ceux qui brillent par les stats ou leur jeu spectaculaire, mais il s’est rendu essentiel par son travail incessant au service du collectif. Il souhaite progresser en attaque, et devra gagner en régularité et en efficacité. L’an passé, Nico a tapé ses meilleures moyennes de points et de passes. Preuve d’un véritable progrès ? Paradoxalement, il a aussi proposé ses moins bons pourcentages, que ce soit en global ou du parking. S’il allie responsabilités et efficacité, il pourrait devenir un joueur majeur à l’Est, et prétendre à une place parmi les étoilés.
Frank Ntilikina – New York Knicks
C’est la nouvelle attraction française en NBA. A 19 ans, Frankie a connu l’honneur d’être drafté par les Knicks. Son talent et la pauvreté de l’effectif new-yorkais rendent impossible une éventuelle retenue en Europe pour se développer. Non, Ntilikina devrait rapidement se voir confier de vraies responsabilités à la mène, avec une place de titulaire qui lui est promise prochainement. Le français va devoir prouver qu’il a sa place en NBA, et ses qualités défensives pourraient lui servir de base pour atteindre cet objectif. S’il n’est – à priori – pas encore prêt à avoir un réel impact, sa marge de progression semble importante, et il dispose déjà de qualités bienvenues en NBA. Un français meneur titulaire des Knicks, c’est un plaisir monstre pour nous, et on espère une réussite maximum pour notre Frankie. Il est devant un immense défi, dans une franchise en grande difficulté depuis des années, et qui cherche à se reconstruire pour repartir de l’avant. Ntilikina, facteur clé du renouveau des New York Knicks ? On ne demande que ça ! Attention cependant au physique, avec une petite blessure en pré-saison et une cheville touchée qui le maintiendra éloigné des terrains quelques jours.
Ian Mahinmi – Washington Wizards
Le pivot sort d’une saison très écourtée par une blessure au genou, avec 51 matchs de saison régulière manqués, tout comme les Playoffs. De retour dans la rotation des Wizards, Mahinmi doit apporter en sortie de banc au coeur de la raquette, avec de la défense et du rebond. Son rôle, parfois loué, parfois critiqué, est celui d’un col bleu qui doit encore justifier un contrat important (64M/4 ans). Avec moins de 6 points et 5 rebonds en 18 minutes lors de ses 31 matchs la saison dernière, Ian a déçu. Pourtant, son profil rentre bien dans le moule Wizards, à savoir de la dureté physique comme identité. On espère donc une saison complète pour le pivot, avec des stats en hausse et un rôle important dans la rotation de Washington.
Joakim Noah – New York Knicks
Difficile de faire plus dramatique comme enchaînement pour le pivot. Défenseur monstrueux à Chicago, doté d’une qualité de passe intéressante pour son poste, Noah avait conquis la NBA par ses qualités atypiques. En chute avec les Bulls, Joakim s’en est allé signer un gros contrat chez les Knicks. L’histoire d’amour entre lui et New York semblait évidente, et ne pouvait que donner des merveilles au Madison Square Garden. Pourtant aujourd’hui, la désillusion est totale. Niveau très insuffisant, impact limité, blessures, et même contrôle positif à une substance dopante en fin de saison dernière, tel a été le quotidien de Joakim Noah. Les espoirs d’un retour au premier plan sont désormais derrière lui, et il aborde cette nouvelle année entouré d’incertitudes. Suspendu pour 12 matchs pour dopage, il devra prouver qu’il a sa place au sein d’un secteur intérieur chargé chez les Knicks. Il souhaite être en paix avec le fait de percevoir un gros salaire (72M/4 ans), à lui de se reprendre en main. Aider Enes Kanter sur le plan défensif, accompagner Frank Ntilikina dans son intégration en NBA, Jooks a de quoi faire pour se rendre utile à New York en attendant son retour.
Joffrey Lauvergne – San Antonio Spurs
Un français de plus passe entre les mains de Gregg Popovich. Après une expérience très mitigée à Chicago, avec un temps de jeu et un impact limités, l’ailier fort débarque dans le Texas pour enfin lancer sa carrière NBA. Satisfaisant à Denver, Lauvergne semble aujourd’hui devant sa plus belle chance de réussir. Avec 15 minutes de moyenne sur ses deux premiers matchs joués, il apparaît bien parti pour avoir une vraie opportunité de se montrer et d’apporter quelque chose dans le collectif de San Antonio. Son profil est intéressant pour Popovich en attaque, même si ses aptitudes défensives pour l’heure limitées pourraient lui poser quelques soucis. Très utilisé pour sa mobilité et sa capacité à poser des écrans et tirer loin du cercle, Joffrey a de quoi séduire et se rendre utile dans la rotation Spurs.
Alexis Ajinça – New Orleans Pelicans
Un pivot, encore. Mais dont le cas est très complexe. Complètement sous-utilisé la saison dernière par Alvin Gentry malgré de bonnes performances lors de ses courtes apparitions sur le parquet, Ajinça se retrouve aujourd’hui éloigné des terrains NBA suite à une injection dans les deux genoux. Absent pour 4 à 6 semaines, le français est quoiqu’il en soit complètement barré par la monstrueuse raquette des Pels. La saison qui l’attend est donc plutôt incertaine, et on espère vraiment qu’Alexis aura enfin une vraie chance de prouver sa valeur dans l’effectif de New Orleans. Il lui reste encore deux ans de contrat, et il se peut que cette période soit bien longue pour le pivot pourtant doué techniquement.
Timothé Luwawu-Cabarrot – Philadelphie Sixers
69 rencontres, dont 19 en tant que starter, pour 17 minutes et 6,4 points de moyenne. Voila le bilan finalement surprenant de la première saison de Luwawu-Cabarrot. Après sa sélection à la 24ème place de la Draft 2016 par les Sixers, l’arrière a peu à peu creusé son trou à Philadelphie pour réaliser une année rookie encourageante. De belles prédispositions au scoring malgré des pourcentages à améliorer, et une certaine capacité à prendre feu ont fait de lui un joueur utilisé et apprécié à Philly. Dans une équipe jeune et blindée de talents purs, le français a l’occasion de prendre un ticket long terme avec une franchise promise à un avenir radieux. A lui de progresser et de poursuivre sa belle lancée cette saison.
Guerschon Yabusele – Boston Celtics
Choisi à une surprenante 16ème place lors de la Draft 2016, l’ancien joueur de Rouen a passé une bonne partie de la saison dernière en Chine, chez les Shanghai Sharks, pour une moyenne de 20,9 points. Après un court passage par la l’ancienne D-League pour terminer l’année, l’ailier-fort arrive enfin à Boston pour intégrer la rotation en bout de banc. Non utilisé lors des deux premiers matchs, il a fait ses grands débuts contre Philadelphie avec seulement 3 minutes sur le parquet, pour deux balles perdues. Yabusele pourrait être une alternative intéressante dans le secteur intérieur limité des Celtics. Avec son profil plutôt complet, il aura une carte à jouer, lui dont Brad Stevens semble dire le plus grand bien.
Une belle saison à venir pour nos frenchies donc, en tout cas on l’espère. Lesquels allez-vous suivre en priorité ? Quel est celui dont vous attendez le plus ? On vous fera de petits updates régulièrement, histoire de vous tenir au courant de leur évolution.