Seule compétition à avoir été épargnée par les annulations labellisées COVID, l’Eurobasket féminin 2021 est enfin là et bien là ! Et chez nous en plus ! Enfin, en Espagne aussi, mais une chose est sûre, les bleues vont avoir un sacré avantage à jouer à domicile une bonne partie de la compétition, car cet Eurobasket fourmille de talents, d’équipes de qualité et on ne vous cache pas, on a hâte, parce que la France n’a pas une, pas deux, pas trois, mais quatre revanches à prendre, après avoir perdu les quatre dernières finales. En selle pour le 38e Eurobasket, on fait le point groupe par groupe.
On vous rappelle brièvement le format de compétition : un simple format 4 poules, mais avec une spécificité. Les premiers sont qualifiés pour les quarts de finale, les seconds et troisièmes s’affrontent dans un Play-in pour valider leur place pour le top 8, et espérer aller ensuite en demi puis finale. Easy !
Groupe A : Suède, Biélorussie, Slovaquie, Espagne
Est-ce qu’on a cru que l’Espagne pouvait flancher ? Avec la double confrontation perdue face aux bleus, on aurait pu se poser la question. Mais non, les doubles championnes en titre sont bien là après avoir repris confiance face à la Turquie en amical cette semaine. Et en plus, elles joueront à domicile, la motivation sera donc au rendez-vous. Surtout que l’Espagne est toujours avec sa génération dorée, emmenée par exemple par Laia Palau et son modeste palmarès de 12 médailles avec la Roja. Et en plus, on va retrouver Alba Torrenz, MVP en 2017 absente en 2019, ce qui compensera l’absence d’Anna Cruz et de Laura Nichols par exemple. Bref, l’Espagne risque encore de prendre les choses en main. Et après ? Après on sait que la Suède a envie de faire un coup. On suivra de près la jeune Matilda EKH qui va rejoindre la NCAA l’an prochain. La Slovaquie, absente du dernier Euro, a une occasion de se faire connaître, elle qui n’a plus atteint le dernier carré depuis 1999. La Slovaquie aura probablement pour rivale le Belarus, qui n’avait raté les qualifications pour le second tour en 2019 qu’à une simple histoire de différence de points.
Groupe B : Monténégro, Serbie, Italie, Grèce
Sans trop de doute, on sait que les serbes vont vouloir prendre le lead du groupe. Championnes en 2015, le groupe de Marina Maljković côtoie les hauts de tableau avec une certaine régularité. Emmenées par Jelena Brooks et fortes d’une phase d’éliminatoires sans défaite et des matchs de préparation réussis, on voit la Serbie garder son rang. Mais ce scénario est possible notamment parce que ses adversaires n’ont pas été au diapason non plus. On sait que le Monténégro et l’Italie ont une revanche à prendre après une campagne 2019 décevante bloquée aux Play-in, et que la Grèce fait son retour en compétition internationale. L’Italie qui ne s’est d’ailleurs pas forcément rassurée après ses deux défaites contre la France, malgré une phase de qualification quasi-impeccable. Le retour de l’arrière Cecilia Zandalasini passée par le Fener ou le Virtus Bologna, devrait permettre à la Squaddra de reprendre confiance et attraper un spot pour le deuxième tour.
Groupe C : Belgique, Slovénie, Turquie, Bosnie-Herzégovine
Dans le pays de la frite, il n’y a pas que les gloires du cyclisme ou les diables rouges qui dominent les pistes et terrains. Attention chers amis, car la Belgique pourrait faire sensation cette année. On se souvient encore du mal qu’elles ont faites aux bleues au dernier Euro, mais surtout, l’équipe coachée par Philip Mestdagh semble avoir su capitaliser sur cette défaire et se lancer dans une très belle progression depuis. Phase d’élimination : zéro défaite ; match de préparation : les belges ont dévoré les grecques. Et surtout, on aura un œil sur Emma Meesseman, passé de Villeneuve-d’Asq aux Mystics de Washington, où elle a gagné le titre WNBA et le trophée MVP des Finals, et qui brille à Ekaterinbourg et n’a ni plus ni moins emporté avec elle le trophée de MVP des qualifications aux JO. On attend Meesseman à son niveau, c’est-à-dire au top, surtout qu’Ann Wauters, du haut de ses 40 ans, ne sera pas de la partie (mais devrait revenir aux JO). Attention par contre, des tests positifs COVID ont forcé à annuler le dernier match de préparation ! Mais on place clairement cette Belgique dans les favoris. La Slovénie a aussi le vent en poupe cette année. Classée 3e au dernier power ranking, emmenée par Noka Baric, et forte d’une phase de qualification sans la moindre défaite, le groupe coaché par Damir Grgić voudra-t-il nous refaire le coup de la bande à Doncic et Dragic de 2017 ? Rien n’est moins sûr, parce que la Bosnie-Herzégovine voudra aussi essayer de faire la surprise, ce qui est d’autant plus possible que la Turquie montre des signes inquiétants depuis les phases de qualification, et notamment une défaite peu encourageante contre le Belarus.
Groupe D : France, Croatie, République Tchèque, Russie
Il y a de l’or dans cette équipe de France. On a des étoiles dans les yeux en voyant notre effectif, quand on sait ses qualités, son potentiel et surtout son statut. Quadruple vice-championnes d’Europe, les Françaises ont dominé les phases de qualification, sont premières au power ranking, se sont qualifiées rapidement pour les Jeux Olympiques et vont jouer presque tout cet Euro à la Rhenus Arena, dans la belle ville de Strasbourg. Bref, que ce soit en France ou à Tokyo, on veut voir ce groupe aller au bout, aller chopper la médaille. Avec Sandrine Gruda, meilleure marqueuse de l’histoire, Super-Marine Johannes, toujours prête à mettre la misère à ses adversaires, Olivia Epoupa toujours au rendez-vous, Helena Ciak, Valeriane Vukosavljevic, et puis ajoutons Diandra Tchathouang, Ilana Rupert Gaby Williams, oui, Valérie Garnier a un groupe prêt. On regrettera simplement l’absence de Bria Hartley. Ajoutez à cela deux victoires contre les espagnoles, puis deux de plus contre l’Italie, histoire de se faire une jauge confiance qui pète le thermomètre. Alors, oui, ce groupe est génial, et dans nos gènes bleu blanc rouge, armés de notre chauvinisme bien résumé par ce paragraphe, on a aussi le gène de la French lose, et face à une triplette slave bien huilée avec la Croatie, la République Tchèque et la Russie, on sait que les bleues ont tout à perdre dans de telles conditions. Les Russes de Maria Vadeeva sortent d’une phase de qualification et de préparation en très bonne forme, les croates d’Ivana Dojkic sont en pleine phase de confiance après avoir vaincu des adversaires de qualité avant la compétition et le groupe tchèque du coach Stefan Svitek a lui aussi été très propre en phase de qualification. Méfiance donc, mais si les bleues sortent en tête de cette poule, la confiance sera là pour la suite de la compétition, et c’est là que QIBasket vous fera le point !
Rendez-vous jeudi pour l’ouverture de la compétition ! Allez les bleues !
Et pour patienter jusqu’à jeudi, n’hésitez pas à parcourir l’histoire de l’équipe de France féminine, ou à reparcourir les qualifications aux JO.