L’année passée, les Knicks arrivaient le soir de la draft avec le vent en poupe. Plusieurs choix disponibles (19-21-32), du cap space pour aborder la free agency, un effectif qu’on pense solide et qui ne demande que quelques pièces complémentaires pour s’étoffer. D’abord dans des discussions pour monter à la draft, notamment pour voler Chris Duarte, les Knicks avaient finalement fait le choix de la sobriété. La sélection principale de Quentin Grimes, et l’accumulation d’autres assets par le biais de transferts pour descendre à la draft allaient en ce sens : aucune fulgurance, très peu de risque pris sur des joueurs talentueux mais loin d’être prêts.
La dynamique est cette année inverse : Leon Rose et les Knicks ont besoin de faire un gros coup à la draft. L’effectif a montré ses limites inhérentes et les additions de la free agency ont plus comblé les finances de l’équipe que ses défauts. Désormais, il n’est plus l’heure des petits ajouts de complément, mais bien de trouver une pièce maitresse d’un projet recentré sur RJ Barrett. Cet atout est-il à la portée des Knicks, armés de leur 11ème et 42ème choix ? Dans une draft qui s’annonce moins profonde que les précédentes, le doute est permis.
Le doute est aussi permis quant à la volonté des Knicks seulement de choisir un joueur avec leur pick. Ils pourraient très bien le transférer au cours de la draft, rendant, inévitablement, cet article caduque.
Comme l’année dernière, cet article propose de présenter, succinctement, les différents joueurs et profils qui seraient d’intérêt pour les Knicks. L’an dernier, nous présentions Miles McBride, drafté par les Knicks, et mentionnions Quentin Grimes.
1. L’hypothèse d’un trade up : à Leon Rose de tirer les ficelles
L’historique de draft de Leon Rose est marqué par deux éléments centraux :
- L’appétit pour les joueurs qui ont produit et gagné des trophées individuels en NCAA (Obi Toppin, Immanuel Quickley, Quentin Grimes)
- L’hyperactivité sur le marché des transferts le soir de la draft (deux trade en 2020, trois trade en 2021).
Cette année encore, l’hypothèse et la rumeur d’un trade-up des Knicks est proéminente dans la discussion pré-draft. Elle l’est encore plus quand les Kings, dont le trade Haliburton-Sabonis a rappelé le flou stratégique, dispose du quatrième choix. Et que ce quatrième choix est la place parfaite pour sélectionner le meilleur extérieur de cette draft, Jaden Ivey.
Cible 1.1 : Jaden Ivey, Arrière, Purdue Boilermakers (20.4 ans)
17.3 points (58 TS%, 36 3PTS%), 3,1 passes décisives, 5 rebonds en 31 minutes.
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L’explosif combo guard de Purdue, attendu dans le top 5, semblait même se prêter au jeu des hypothèses :
Le prix d’un tel talent avéré sera fort (même pour le front office des Kings). Les Knicks devraient sans aucun doute lâcher à la fois des éléments importants de leur avenir (dont Immanuel Quickley ?), en plus de leur 11ème choix de draft et d’autres plus lointains. Jaden Ivey vaut-il le risque de voir partir Immanuel Quickley, Obi Toppin, Quentin Grimes, voire le souvent-oublié Cam Reddish ?
En un mot : oui.
Si les équipes, et les fans, tendent à s’attacher au-delà du raisonnable aux joueurs qu’ils ont drafté, aucun de ces joueurs ne se rapprochent du talent d’Ivey. On parle ici d’un incroyable athlète, agile et puissant, qui a excellé toute l’année en transition. Le genre de joueur capable de créer un décalage par ses capacités d’explosivité dont les Knicks manquent terriblement. Le « fit » avec RJ Barrett est douteux, c’est vrai. Leurs profils de jeu sur demi-terrain sont similaires, dans la percussion et l’accès au cercle, et forceraient l’un des deux à assumer un rôle loin du ballon. Barrett a montré qu’il en était capable dans le contexte bien particulier de l’année 2020 et la hausse spectaculaire des aptitudes au tir des new-yorkais. De l’autre côté du terrain, Ivey rentre totalement dans le moule du super-athlète dont Thibodeau raffole et qu’il est capable de faire exploser.
Les Pistons comme deuxième option ?
Si Jaden Ivey n’est seulement à portée réelle des Knicks, c’est parce que les Kings sembleraient ne pas vouloir drafter un quatrième extérieur de suite (après Fox-Haliburton-Mitchell). Sacramento pourrait très bien, si aucune offre ne les satisfait, garder son choix de draft et sélectionner un joueur. Keegan Murray dans la plus pure tradition des choix étranges de Sacramento, ou bien l’énigme Shaedon Sharpe ?
Dans ces deux cas, ce seraient les Pistons qui se retrouveraient avec le choix requis pour sélectionner Jaden Ivey. Chacun peut juger de sa compatibilité avec Cade Cunningham (il y a beaucoup de raisons d’aimer l’association), voire Kylian Hayes s’il est encore un facteur pris en compte. Un trade des Knicks avec les Pistons est dès lors sans surprise évoqué.
Jaden Ivey rejoindra-t-il la masse de joueurs liés aux Knicks, aux photoshops publiés sur Twitter, à ne jamais rejoindre la grosse pomme ? C’est l’hypothèse la plus probable. Mais on ne peut que saluer l’activité de Leon Rose : Jaden Ivey est la meilleure option qui soit à portée raisonnable de New York. Peut-être que l’ancien agent pourra créer l’exploit et attirer un joueur capable d’insuffler un véritable nouveau souffle aux Knicks, à un poste où ils en ont bien besoin.
2. Cible 2 : du mouvement et de la création offensive
Les Knicks étaient l’année dernière la 24ème attaque de la ligue, handicapé par un jeu statique, produisant très peu de passes décisives et forçant des tirs contestés en fin de possession. RJ Barrett a montré qu’il était capable d’assumer un rôle de porteur de balle principale, trouvant ses coéquipiers à mi-chemin vers le cercle. La salve de tireurs à trois-points (Fournier, Burks, Grimes) et les finisseurs intérieurs (Robinson, Noel, Sims) peuvent finir les actions, mais se les créent mal pour eux-mêmes. Mais entre Barrett, seul créateur à haut volume, et ces finisseurs, très peu sont capables d’assumer un rôle de playmaker secondaire. Les Knicks ont besoin de liant, de joueurs-relais capables de faire vivre la balle dans le rythme de l’attaque et d’apporter au scoring. Deux cibles potentielles semblent remplir ces besoins.
Cible 2.1 : Bennedict Mathurin, Arrière, Arizona Wildcats (20 ans)
17.7 points (58 TS%, 37 3PTS%), 2.5 passes décisives, 5.6 rebonds en 32.5 minutes.
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Si, par chance, Ben Mathurin était encore disponible au moment du 11ème choix, les Knicks devraient sauter sur l’occasion. Athlète très explosif au poste 2, Mathurin est un attaquant complet. Il est capable de finir au cercle en haute-altitude (64% de réussite au cercle cette année à Arizona), mais est surtout un excellent tireur à trois-points : dans un rôle de tireur en catch&shoot lors de son année freshman, il tirait à près de 41% à trois-points, pourcentage qui reste prometteur malgré une forte hausse de volume pour sa deuxième année NCAA (37% pour 6 tentatives). Défenseur moyen malgré son fort potentiel physique, il rentre clairement dans le moule des joueurs que Tom Thibodeau aime développer.
Dans un rôle de porteur de balle secondaire/tertiaire, Mathurin pourrait apporter sa menace au tir extérieur, en plus de profiter des décalages créés par ses coéquipiers pour exploser au cercle. On a vu les Knicks raffoler de systèmes pour libérer Evan Fournier après des écrans hors-ballon. Mathurin n’est pas encore le tireur en mouvement qu’est le Français, mais il ajoute un potentiel de création par le dribble suffisamment intéressant pour l’imaginer rentrer dans ce moule.
Passeur volontaire, et parfois spectaculaire, Mathurin a réussi à jouer au sein d’un système d’Arizona où il n’était pas toujours la pièce centrale. Son dribble, plutôt moyen, et son manque de diversité dans les moyens d’accéder au cercle devraient limiter sa capacité à beaucoup tenir le ballon à son arrivée en NBA. Les Knicks peuvent lui offrir un contexte favorable, avec du temps de jeu, des créateurs capables d’attirer les défenses (Barrett, Randle), et un coach qui améliorera sa défense.
Cible 2.2 : Johnny Davis, Arrière, Wisconsin Badgers (20.3 ans)
19,7 points (52,3 TS%, 30,6 3PTS%), 8,2 rebonds, 2,1 passes décisives pour 34 minutes.
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Sensation du College basketball cette saison, Johnny Davis est en constante progression. Esseulé dans une bien morne équipe de Wisconsin, il a brillé la majorité de la saison (avant d’être limité par une blessure à la cheville) avec des énormes marques au scoring, portant son équipe de la première à la dernière minute. Il a notamment remporté un duel de haut vol face à Purdue et Jaden Ivey, avec une marque de 37 points (13/24 aux tirs).
Davis est un joueur bien différent de Mathurin et Ivey. Bien moins explosif, Davis est un excellent scoreur en sortie de dribble. Dans l’attaque de Wisconsin, il sortait beaucoup des écrans hors-ballon tôt dans la possession pour tirer à mi-distance ; et revenait sur de l’isolation ou du jeu posté lorsque la première phase de l’attaque n’avait rien donné. Attaquant talentueux, il faudra que son tir à trois-points tombe en NBA s’il veut vraiment exploiter son potentiel de scoreur complet. Capable de tout bien faire en attaque, son manque de qualités athlétiques hors du commun en fait toutefois un choix plus risqué que Ivey ou Mathurin. Du moins du côté offensif du terrain.
C’est défensivement que Johnny Davis peut être un excellent jeune joueur. Haut du corps puissant, instincts défensifs de haut-niveau, mains actives et fort moteur, Davis est en somme un joueur extrêmement polyvalent.
Davis serait capable, tout en étant un attaquant impactant, d’assumer des responsabilités défensives importantes sur les postes 2 et 3. Ceci permettrait à RJ Barrett, actuel meilleur défenseur extérieur de l’équipe, de pouvoir se concentrer sur l’attaque.
Autres cibles pour ce profil : Adrian Griffin Jr (Ailier, Duke), TyTy Washington (Combo-guard, Kentucky), Jalen Williams (Santa Clara Broncos)
3. De la polyvalence défensive
Passée d’excellente à moyenne défense d’une année à l’autre, les Knicks ont perdu ce qui faisait la fondation de leur succès. Même si les rookies sont souvent des défenseurs négatifs (sauf toi, Herb), Coach Thibodeau pourrait bien utiliser ce choix de draft pour trouver une nouvelle pierre angulaire d’une identité retrouvée. Surtout que les vétérans actuels, Randle et Fournier nécessitent des profils défensifs athlétiques sur les ailes pour les entourer. Quelques profils de ce type pourraient se trouver au 11ème choix.
Cible 3.1 : Jeremy Sochan, Ailier fort, Baylor Bears (19.1 ans)
9,2 points (54,6 TS%, 29,6 3PTS%), 1,8 passes décisives, 6,4 rebonds en 25 minutes
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La NBA est une ligue qui raffole des grands ailiers, longs et mobiles. Jeremy Sochan rentre totalement dans ce moule. Un joueur encore assez impur, raw, Sochan est un joueur projet que Thibodeau devrait aimer façonner.
La première manifestation de ses qualités athlétiques est en défense, où il projette comme un ailier protéiforme, polyvalent et intelligent. Sochan a montré toute l’année sa capacité à défendre efficacement un grand nombre de profil de joueurs, du petit arrière au pivots physiques. Parfois même sur une seule action, comme celle où il conteste la prise de position du pivot de Kansas David McCormack pour aider sur et contrer Dajuan Harris.
En attaque, il est pour l’instant avant tout un joueur d’impact par le drive, mais avec très peu de variétés d’approche. Son tir extérieur est encore un projet, et c’est sûrement là que le fit avec les Knicks, qui ne jouent depuis quelques années qu’avec des ailiers tireurs à trois-points, est questionnable.
Mais nul doute que Sochan est un joueur qui, défensivement, compléterait très bien Barrett et Randle. Il pourrait même, grâce à la protection de cercle secondaire qu’il amène, permettre à Randle de jouer au poste 5, configuration dont fantasment les fans des Knicks depuis quelques années.
En résumé, un choix risqué, qui nécessitera une capacité de développement que les Knicks n’ont pas encore demontré pour ce genre de jeunes joueurs (à peine 19ans). Si ce développement se fait efficacement toutefois, on parle ici d’un joueur capable de truster des All-NBA Defensive Teams et d’être un excellent forward pour les Knicks dans les années à venir.
Cible 3.2 : Tari Eason, Ailier, LSU Tigers (21.1 ans)
16.9 points (61.5 TS%, 36 3PTS%), 1 passe décisive, 6.6 rebonds en 24 minutes.
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Si Jeremy Sochan est un athlète polyvalent, mobile et long, Tari Eason est puissant, fort et massif. Avec un vrai corps de poste 3 et 4 en NBA (globalement les mêmes que Kawhi Leonard), Eason a brillé cette année en Louisiane. Si les Knicks veulent (re-)devenir une équipe forte en défense et qui se projette vite en attaque, alors Tari Eason est le parfait partenaire de transition pour RJ Barrett et Obi Toppin.
Sur demi-terrain, il est plus compliqué de projeter un rôle pour Eason dans ses premières années en NBA. Son tir extérieur est en progrès de sa première à sa deuxième année universitaire, mais son 36% l’est en trompe-l’œil vu son faible volume de tir. Il y a un vrai risque que, dans une attaque aussi statique que les Knicks, il soit forcé à devenir un spot-up shooter qu’il n’est pas (un peu comme Obi Toppin). Si au contraire, les Knicks arrivent à l’utiliser en poseur d’écran ou sur des coupes, alors il pourrait jouer un rôle intéressant.
En défense, il projette comme un défenseur positif sur les postes 2-3-4, voir même capable d’aider sur les postes 5 plus petits (il ne sera sûrement pas utilisé en poste 5 dans le système de Tom Thibodeau, mais il en est capable). Les Knicks ont souffert défensivement du départ de Reggie Bullock, qui était leur wing stopper, ils peuvent retrouver cet impact défensif, voire plus, avec Tari Eason.
Le sélectionner au 11ème choix impliquerait forcément de faire une croix sur des talents offensifs. Mais si les scouts des Knicks croient à la translation de son jeu en attaque en NBA, Eason pourrait bien être un choix audacieux. Qui de mieux que Tom Thibodeau pour faire prospérer un tel joueur ?
Autre cible pour ce profil : Dyson Daniels (G-League Ignite)
4. Un remplaçant « poste-pour-poste » à Mitchell Robinson ?
Les Knicks signeront-ils Mitchell Robinson ? Les rumeurs se suivent et ne se ressemblent pas. La dernière en date semble aller dans le sens d’une prolongation de contrat à New York du jeune pivot, leur ancre défensive.
Mitchell Robinson brille toutefois par son imprévisibilité. Et si le front office n’était pas confiant quant à l’hypothèse d’une prolongation de contrat abordable, les Knicks pourraient trouver deux options pour le remplacer à moindre coût. L’une capable de largement surpasser l’apport de Mitchell Robinson, l’autre a le potentiel de l’égaler. Valent-ils tous les deux le coût d’opportunité d’un pick 11 ?
Cible 4.1 : Jalen Duren, Pivot, Memphis Tigers (18.6 ans)
12 points (60,8 TS%), 8,1 rebonds, 2,1 contres en 25.3 minutes.
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Plus jeune joueur de la draft, Jalen Duren sera très probablement le premier « vrai » pivot à être sélectionné ce soir. Athlète extrêmement explosif et mobile pour sa taille, Duren est un protecteur de cercle féroce, guidé par des instincts très développés pour un joueur de son âge. Capable de rester connecté face aux extérieurs NCAA, on l’imagine pouvoir être un défenseur de pick-and-roll complet à moyen terme. Dans le système des Knicks, qui privilégie le drop, Duren ne devrait pas être plus en difficulté que n’importe quel intérieur rookie en NBA.
Si Jalen Duren est attendu comme choix du top 10, c’est parce qu’il est davantage qu’un simple protecteur de cercle. En attaque, il a le package habituel du rim-runner. En-deçà même des attendus en termes de finition au cercle (71% de réussite en NCAA, devrait se parfaire avec une prise de masse), il demeure tout de même une gigantesque cible de alley-oop. On l’a d’ailleurs trop peu vu comme poseur d’écran dans le système de Penny Hardaway, mais il a démontré une capacité intéressante d’attraper-finir, parfois en posant un ou plusieurs dribbles.
Le jeu offensif de Duren n’est pas encore arrivé à maturation, mais il a donné des échantillons de capacité balle en main extrêmement intéressants pour un joueur de sa taille. Sur pick and roll, on l’a vu capable de passes précises et poussées en fonction des rotations défensives. Ce genre de passes, à 18 ans, est un atout considérable pour sa projection NBA. Si, en plus de ça, il est capable de développer un tir à mi-distance qu’il utilisait pour près d’un tir sur trois, Duren pourrait être un attaquant varié et impactant au poste 5.
Son fit avec les Knicks est assez naturel : un poste 5 protecteur de cercle, capable de défendre en drop et de garder la balle en mouvement en attaque intéresse forcément une équipe coachée par Tom Thibodeau. Dans l’hypothèse d’un départ de Mitchell Robinson, les Knicks relanceraient un projet au poste 5. Avec ses espoirs de réussite, mais aussi ses frustrations. Duren aura à peine 19 ans à son arrivée dans la ligue, sera encore naïf défensivement, enclins à commettre des fautes et imprécis aux lancers-francs. Le voir comme remplaçant direct de l’excellent Mitchell Robinson pourrait desservir son début de carrière.
Cible 4.2 : Mark Williams, Pivot, Duke Blue Devils (20.5 ans)
11.2 points (72,6 TS%), 7,4 rebonds, 2,8 contres en 23,6 minutes.
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Mark Williams est un prospect assez clivant. Certains voient en lui un pivot titulaire tout au long de sa carrière grâce à sa taille (2m18), sa longueur (2m29 d’envergure, il peut toucher l’anneau sans quitter le sol) et sa surprenante mobilité malgré un tel gabarit. D’autres pointent justement les limites de son profil : quelle place pour un pivot de sa taille dans un contexte de playoffs ? Demandez à Rob Williams, Steven Adams ou Rudy Gobert.
Il ne serait pas étonnant de voir les Knicks plutôt faire partie du premier camp. Déjà, Mark Williams a dominé à Duke cette saison. Parmi les meilleurs défenseurs du pays, il a absolument éteint des équipes entières par sa dissuasion au cercle, et Duke était parmi les quarante meilleures équipes lorsqu’il s’agissait de défendre le cercle, via Hoop-maths.
Mark Williams a un profil beaucoup plus classique, et limité, que Jalen Duren. Peut-être également moins mobile que Mitchell Robinson, il a montré qu’il était capable de tenir, sur quelques pas, des ailiers NCAA. En sera-t-il capable en NBA ? C’est peu probable.
Mais les Knicks pourraient bien jouer la sécurité et choisir Williams avec son 11ème choix. Un choix peu risqué, qui ne changera pas le destin de la franchise, mais qui permettrait d’économiser du précieux salary cap sur le poste de pivot.
Si Williams est en bout de la liste, ce n’est pas parce qu’il n’est pas un bon prospect. C’est plutôt parce qu’avec le 11ème choix, les Knicks peuvent espérer mieux qu’un profil de poste 5 classique. Les Hornets pourraient sauter sur l’occasion de le drafter avec le 13ème choix, mais c’est parce qu’ils ont déjà deux pièces fondatrices de très haut niveau : Lamelo Ball et Miles Bridges. Les Knicks ne les ont pas encore, à eux de les trouver avec le 11ème choix (ou plus haut).
5. Une nouvelle pépite au second tour ?
S’il est déjà peu probable que les Knicks gardent ce 11ème choix, leur 42ème apparait encore moins sécurisé. Les Knicks ont toutefois brillé pour trouver des joueurs utiles avec des picks lointains. Dans cette draft, où tout le monde au-delà du 20ème choix pourrait être disponible avec le 42ème, New York pourrait bien faire une bonne affaire. Quelques noms à surveiller, dans l’ordre d’intérêt (et donc un ordre décroissant de possibilité qu’ils soient disponibles au 42ème pick) :
- Bryce McGowens (ailier, Nebraska) : potentiel de scoreur à trois-niveaux qui doit polir son jeu et améliorer sa défense. Le genre de joueur au passage G-League obligatoire mais qui a le talent pour apporter offensivement.
- Wendell Moore Jr (ailier, Duke) : joueur expérimenté en NCAA, sans être trop âgé. Le genre de joueur que New York adore sélectionner et qui pourrait apporter son tir, sa défense et son expérience dès son arrivée.
- Max Christie (arrière, Michigan State University) : inconstant et imprécis lors de sa seule saison universitaire, Christie jouit d’une réputation de tireur à trois-points. Long, actif défensivement, c’est un pari total mais qui peut être payant.
- Alondes Williams (meneur, Wake Forest) : un meneur, ENFIN ! TyTy Washington (que les Knicks pourraient bien sélectionner en 11) partira bien avant le 42ème choix, Alondes Williams serait un très bon lot de consolation. Pas un tireur, mais un bon passeur de pick and roll.
- Andrew Nembhard (meneur, Gonzaga) : meneur à l’expérience universitaire énorme, Canadien comme RJ Barrett, énorme pedigree. Très bon joueur de pick and roll, bon passeur, mais un athlète très moyen en NBA. Les Knicks veulent Jalen Brunson, ils peuvent choisir sa version low-cost à la draft.