Les Minnesota Timberwolves étaient l’une des grandes curiosités à l’aube de la saison 2022/2023.
Après une intersaison marquée par des recrues intrigantes, notamment Kyle Anderson, mais surtout celle de Rudy Gobert en provenance de Utah, beaucoup attendaient de voir le visage de cette nouvelle meute. D’autant que le Front Office, rafraichi par l’arrivée de Tim Connelly à la présidence après une superbe passage à Denver, a pris de vrais risques pour ramener le pivot français. En sacrifiant de nombreux assets (joueurs et nombreux tours de Draft), Minnesota a choisi le chemin du “win now” ou presque. Le pari d’une association de big men divisait alors les observateurs : décaler Karl-Anthony Towns pour intégrer Gobert dans le cinq majeur.
Par ce mouvement d’envergure, la franchise souhaitait combler deux lacunes aussi évidentes que pénalisantes pour les loups : la défense, surtout intérieure, et le rebond. En recrutant un top player dans ces deux registres avec Gobert, une bonne partie du chemin semblait réalisée. Restait encore à évaluer l’entente entre tout ce beau monde. La paire KAT-Rudy donc, et comment décaler Towns au poste 4 avec ses lacunes défensives. Mais aussi la compatibilité offensive avec D’Angelo Russell et la capacité du meneur à faire tourner l’attaque des Wolves. Bien sûr, Anthony Edwards et, dans une moindre mesure Jaden McDaniels, étaient attendus au tournant après deux premières saisons de bonne facture.
Au-delà des résultats poussifs en début de saison et des difficultés évidentes rencontrées par le nouveau duo d’intérieurs, Minnesota doit rapidement faire face à une tuile. Karl-Anthony Towns se blesse après 21 matchs et malgré la communication hésitante de la franchise, le dominicain ne reviendra pas de sitôt. Il manquera 51 matchs, pour ne faire son retour qu’à deux semaines de la fin de saison. Impossible donc de créer l’alchimie espérée dans la raquette, surtout en l’absence de l’un des deux leaders de l’effectif.
Pour le reste, on peut aisément qualifier la saison des Timberwolves de “moyenne”. Dans le jeu produit autant que les résultats, Minnesota n’a pas enchanté grand monde.
Anthony Edwards, en revanche, a montré de nouveaux progrès et surtout assumé un statut de leader incontesté. L’arrière affiche clairement ses ambitions de franchise player, et se comporte en tant que tel, que ce soit sur le parquet ou en dehors. A ses côtés, Jaden McDaniels a démontré qu’il était l’un des tous meilleurs défenseurs extérieurs de la ligue, tout en affichant quelques progrès offensifs. Cela n’a cependant pas suffi à faire prendre la mayonnaise et, à l’approche de la trade deadline, la franchise a encore fait bouger les lignes.
En se séparant d’un D’Angelo Russell en perte de vitesse et inadapté aux forces en présence, Minnesota mise sur Mike Conley pour organiser le jeu. Le meneur connait très bien Rudy Gobert, avec qui il a évolué sous les couleurs du Jazz, et son profil de gestionnaire correspond mieux aux loups. Meilleur défenseur, expérimenté, Conley apporte donc aussi plus de leadership et de régularité en défense. Les Timberwolves terminent mieux la saison, et arrachent une place en Playoffs après un repêchage en play-in. Opposés à Denver, Minnesota proposera une adversité plus que correcte aux Nuggets, et ce malgré l’absence de leur meilleur défenseur extérieur : McDaniels.
Emmenés par un Anthony Edwards en mode superstar, les loups ne prendront qu’un match aux futurs champions tout en laissant une impression globale plus positive encore, selon certains Nuggets eux-mêmes.
In & out : le point sur le roster
Arrivées : Troy Brown Jr., Shake Milton, Leonard Miller (Draft), Jaylen Clark (draft), Vit Krejci, Daishen Nix
Départs : Taurean Prince, Austin Rivers, Jaylen Nowell, Nathan Knight
Roster 2023/2024
Meneurs : Mike Conley, Shake Milton, Jordan McLaughlin, Daishen Nix
Arrières : Anthony Edwards, Nickeil Alexander-Walker, Wendell Moore Jr., Vit Krejci, Jaylen Clark
Ailiers : Jaden McDaniels, Troy Brown Jr., Leonard Miller, Josh Minott
Ailiers-forts : Karl-Anthony Towns, Kyle Anderson
Pivots : Rudy Gobert, Naz Reid, Luka Garza
Phase de l’équipe : Playoffs
Si l’on regarde les forces en présence, Minnesota se doit de viser une place en Playoffs. On reviendra bien sûr sur les problématiques persistantes et les lacunes possibles de ce roster mais qu’importe : en ajoutant des joueurs importants mais vieillissants (Conley, Gobert) aux côtés de talents établis, le Front Office espère des résultats immédiats.
La saison dernière n’a pas permis de les obtenir, notamment à cause de contraintes extérieures, alors c’est un nouvel essai pour cet effectif des Wolves. L’équipe dispose de qualité sur tous les postes, et semble enfin avoir trouvé un nouveau leader technique et vocal en la personne d’Anthony Edwards.
L’arrière sort d’une campagne internationale très solide avec Team USA malgré l’élimination des siens en demi-finale, et ne visera rien d’autre qu’une qualification en post-season.
Minnesota doit donc répondre aux attentes et interrogations placées en eux il y a un an de cela, alors que de nouvelles questions sont venues s’ajouter à la liste déjà existante :
- Quel sera le niveau de Rudy Gobert après une première saison délicate et décriée ?
- Mike Conley peut-il encore avoir l’impact d’un meneur titulaire dans une équipe ambitieuse ?
- Qu’attendre de Karl-Anthony Towns après une saison presque vierge et trois années cauchemardesques ?
Et surtout, quelle sera l’identité de jeu de ces Timberwolves ? Chris Finch semble avoir du mal à trouver la bonne formule, et les profils en présence ne sont pas si simples à faire cohabiter.
Les tendances de l’été
Run it back
C’est bien simple : que ce soit lors de la Draft ou de la Free Agency, les fans de Minnesota pouvaient dormir tranquillement.
Entre l’absence de premier tour suite au transfert de Gobert (devenu 16ème choix et utilisé pour Keyonte George par Utah) et la grille salariale bien remplie, la marge de manœuvre des Wolves était bien maigre. Cela s’est confirmé avec le 53ème pick lors de la Draft, utilisé pour l’extérieur Jaylen Clark, mais après un petit mouvement surprise de Tim Connelly.
En échange de deux futurs seconds tours de Draft, Minnesota récupère Leonard Miller alors sélectionné en 33ème position par les Spurs. L’ailier sort alors d’une saison convaincante en G-League, après avoir retiré son nom au dernier moment lors de la Draft 2022, préférant tenter une expérience professionnelle à l’échelon inférieur plutôt que de répondre aux nombreuses sirènes universitaires. S’il risque de rester en G-League une majeure partie de la saison, ses performances en Summer League ne sont pas passées inaperçues. Athlétique, dynamique, Miller possède une vraie polyvalence malgré quelques lacunes encore évidentes (création, tir) et se présente comme un joueur très brut à haute marge de progression. Et ce des deux côtés du terrain.
Pour ce qui est de la Free Agency, là encore, Minnesota n’a pas occupé les gros titres. La franchise a fait le choix de ne pas conserver le feu follet Jaylen Nowell, tout comme le vétéran Austin Rivers, peu utilisé l’an dernier. Surtout, les Timberwolves devaient prendre position concernant Tauren Prince. L’ailier vétéran sortait d’une saison très convaincante en tant que role player, à la fois par sa défense et son tir extérieur. On se souvient notamment d’une soirée lunaire à New York (35pts à 12/13). Minnesota a cependant dû se résoudre à se séparer de Prince, pour pouvoir proposer une partie de la mid-level exception à Nickeil Alexander-Walker.
En vue depuis son arrivée aux côtés de Mike Conley, l’arrière a su convaincre par des qualités similaires mais affiche un potentiel plus intéressant. Le canadien est désormais sous contrat pour deux saisons avec les Wolves, et sera attendu cette saison. En parallèle, Minnesota a étoffé son effectif en attirant Troy Brown Jr et Shake Milton.
Le premier vient s’ajouter à la longue liste d’ailiers et devra tirer son épingle du jeu pour avoir plus de responsabilités que chez les Lakers. De son côté, Milton est un profil qui peut faire du bien aux Timberwolves au relais de Mike Conley. Capable de créer son propre tir, il se différencie d’un Jordan McLaughlin très gestionnaire et dont l’impact est souvent limité.
Enfin, le management a renouvelé sa confiance en Naz Reid.
Malgré la présence de deux joueurs majeurs sur les postes intérieurs, Minnesota compte s’appuyer sur le pivot en lui offrant un contrat de 42 millions sur 3 ans. Cela a tout d’une bonne affaire tant Reid a progressé ces dernières saisons, lui qui est encore jeune et qui n’avait pas été drafté en 2019. Il continuera d’être une vraie contribution en sortie de banc grâce à sa polyvalence offensive et son impact, et deviendra au pire une valeur attrayante pour un éventuel transfert.
Compter sur le mondial
Il n’en reste pas moins que le dossier primordial du Front Office cet été se nommait bel et bien Anthony Edwards.
L’arrière s’affirme jour après jour comme le nouveau franchise player des Wolves et prétendait, comme ses camarades de la Draft 2020, à une belle extension de contrat. Résultat, c’est le pactole pour l’ancien de Georgia jusqu’à 260 millions de dollars sur cinq ans (socle de 205M), en fonction des récompenses reçues. Il s’ajoute à la liste des autres rookies extensions au salaire max de la Draft 2020 (Ball, Haliburton, Bane).
Une prolongation que l’arrière a pu célébrer en rejoignant les rangs de Team USA pour la Coupe du Monde.
Initialement vu comme 6ème homme par Steve Kerr et son staff, Edwards a rapidement montré qu’il en voulait plus, jusqu’à devenir l’un des – si ce n’est le – leader de cette équipe. Élu dans le cinq majeur de la compétition malgré l’élimination en demi-finale, il termine le tournoi avec 18.9 points à 48% de réussite, 4.6 rebonds, 2.8 passes et 1.1 interception de moyenne. Première arme offensive, l’arrière a même offert un récital face à la Lituanie avec 35 points inscrits. S’il suit l’exemple d’illustres prédécesseurs ayant profité d’une compétition internationale pour passer un cap, Anthony Edwards est promis à une saison exceptionnelle avec Minnesota.
De son côté, Karl-Anthony Towns a retrouvé la sélection dominicaine. Il n’y avait plus joué depuis sa jeunesse, et sa décision de participer à la Coupe du Monde avec le pays de sa mère n’a certainement rien d’un hasard. Plus de trois ans après son décès à cause du COVID, Towns traverse une période des plus difficiles. Il avait perdu d’autres proches, et enchaine les pépins physiques alors qu’il était l’un des iron men de la ligue auparavant. Ce voyage en sélection, auréolé d’un beau parcours avec les siens, avait tout d’une volonté pour le pivot de rendre hommage à sa maman et d’entamer une forme de renaissance. Auteur de performances solides, il est maintenant très attendu du côté des Timberwolves.
Dernier loup à avoir profité de la Coupe du Monde pour s’affirmer, Nickeil Alexander-Walker. Si l’on reviendra sur ce que peut apporter l’arrière à Minnesota, on peut déjà affirmer qu’il a réussi une très belle compétition avec le Canada.
Dans un rôle similaire à celui qu’il occupe chez les Wolves, et des qualités très utiles pour aider ce roster. En revanche, il est plus difficile de parler de Kyle Anderson et Rudy Gobert. Le premier arrivait fraichement avec la Chine dont le parcours fut bref, et le pivot a grandement participé à la débâcle de l’Équipe de France lors de ce mondial. Pointé du doigt pour son manque de leadership et ses lacunes offensives persistantes, Rudy Gobert a vécu un tournoi très compliqué.
Focus sur la saison 2023-24 des Minnesota Timberwolves
Le retour du KAT
Après une saison 2022/2023 presque vierge et un retour en grandes difficultés en fin de saison – et une série très décevante face aux Nuggets, Towns sera attendu au tournant. Star déchue à Minnesota et maintenant âgé de 27 ans, l’intérieur supposé entrer dans son prime semble pourtant loin du compte. La faute, on l’a dit, à trois années difficiles sur les plans physiques et personnels. Son association avec Rudy Gobert devait faire passer un cap aux Wolves, et on espère pouvoir enfin juger cette paire.
Tout l’enjeu pour Karl-Anthony Towns, au-delà de sa santé, sera de trouver son nouveau rôle dans une équipe qui a beaucoup évolué sans lui. Offensivement d’abord, en acceptant un rôle certainement secondaire maintenant qu’Anthony Edwards semble avoir les clés de la franchise. Une chance, Towns reste l’un – si ce n’est le – des meilleurs interieurs shooteurs de la ligue (39,5% en carrière à plus de 4 tentatives par match). De quoi envisager plus de phases dans un rôle de spot-up shooteur.
Si on lui reproche souvent une tendance trop importante à s’écarter du cercle, cela pourrait aider Edwards à mieux naviguer en espaçant les défenses adverses. D’autant que la présence de Gobert sous le cercle peut déjà créer un embouteillage.
Towns a toujours été beaucoup utilisé en attaque (26,7% de USG en carrière), et reste sujet à deux défauts majeurs lorsqu’il porte le ballon :
- Fautes offensives, notamment lorsqu’il tente de driver en situation de mismatch
- Gestion douteuse des prises à deux avec une tendance à perdre le ballon
En revanche, il s’est souvent montré agile lorsqu’il s’agit de délivrer de bonnes passes rapides, dans le mouvement, avec des éclairs parfois surprenants. Avec des schémas bien dessinés, nul doute que ses coéquipiers pourraient profiter de cette vision, notamment Rudy Gobert.
On a vu, à quelques reprises, des ballons libérés par Towns sous le cercle pour le français après avoir attiré son défenseur direct, notamment après un pick-and-roll. Le dominicain a toutes les qualités pour offrir d’innombrables possibilités offensives à Chris Finch, et en faire profiter le collectif. Reste à savoir dans quel état mental et physique il attaquera la saison.
Saura-t-il être le probable bras droit d’Anthony Edwards en attaque et sera-t-il donc relégué en tant que deuxième option ?
Quel plafond pour Anthony Edwards ?
On l’a dit et répété, Anthony Edwards est le nouveau visage des Minnesota Timberwolves. Par son niveau de jeu mais aussi par son charisme et son leadership, l’arrière ne cache pas ses ambitions. Il reste sur une saison encore convaincante malgré quelques lacunes, sur lesquelles nous reviendrons.
Mais surtout, Edwards a impressionné pour sa première campagne de Playoffs en carrière face aux Nuggets, et a enchainé avec un bel été au sein de Team USA. Lors de la série contre Denver, Ant affiche une superbe ligne statistique : 31.6 points, 5.0 rebonds et 5.2 passes de moyenne avec un Game 4 de patron pour sauver les siens de l’élimination.
Des propres mots de Bruce Brown, qui a très souvent défendu sur Edwards : “Ant était incroyablement chaud. C’est le futur. Ant faisait tout. Sur les trois niveaux.” Et c’est précisément cette dernière phrase qui nous intéresse lorsqu’on évoque la jeune star de Minnesota.
Pour être une première option offensive élite, Edwards doit développer sa polyvalence offensive. Déjà excellent à la finition, performant au tir et capable d’incroyables coups de chaud, il doit encore travailler son efficacité et sa création. Que ce soit pour lui-même, ou pour ses coéquipiers.
On le voit très bien ici, Anthony Edwards n’accroche la moyenne de la ligue dans aucun des deux secteurs. Or, en jouant aux côtés de joueurs au taux de paniers assistés très élevés (Towns, Gobert, McDaniels) et d’un meneur gestionnaire en la personne de Mike Conley, il serait très intéressant pour l’arrière d’accroître sa capacité à créer son propre tir. Et avec efficacité.
C’est donc ici que sa sélection de tirs, et sa propension à être une menace triple niveau seront primordiales à sa réussite et celle des Wolves. Edwards doit mieux sentir les opportunités de tir, sans les forcer. Et conserver, voire augmenter son agressivité vers le cercle grâce à son physique de buffle. S’il y parvient, il aura alors plus d’opportunités pour également améliorer son playmaking, si tant est que sa vision de jeu suive.
La bonne nouvelle pour Edwards et Minnesota, c’est que l’arrière semble progresser dans ces secteurs. Visuellement déjà, mais aussi dans les statistiques.
Malgré une utilisation plus importante – et une intensité défensive accrue par rapport à sa saison rookie – Edwards voit son efficacité s’améliorer légèrement. Surtout, sa répartition de tirs semble plus cohérente pour son jeu, avec plus de lancers obtenus et moins de place aux tirs extérieurs. C’est également ainsi qu’il sera plus respecté par les arbitres et ira plus souvent sur la ligne des lancers francs. Enfin malgré un pourcentage de ballons perdus plus élevés, Ant voit son ratio de passes décisives passer un cap en trois saisons. De quoi nourrir des espoirs pour la suite.
Un effectif plus équilibré
Si l’on regarde les mouvements de l’effectif, pas grand chose n’a bougé. Hormis Taurean Prince qui avait une place importante dans la rotation, le noyau de sept joueurs reste identique. C’est plutôt le banc de touche qui a évolué et surtout, l’arrivée de Mike Conley à la trade deadline qui pourrait changer la donne.
Le meneur a nettement bonifié l’effectif des Wolves. Joueur propre et altruiste par excellence, Conley a tout de suite impacté les statistiques collectives de la franchise :
- % de ballons perdus :
- 15,4% pré All-Star Game (28e)
- 13,9% post ASG (20e)
- % de passes décisives :
- 59,5% pré ASG (16e)
- 65,5% post ASG (3)
- Ratio Assists/Turnovers
- 1,62 (27e) pré ASG
- 1,98 (13e) post ASG
C’est exactement ce qui est attendu de l’ancien Grizzlie, en plus d’une intelligence défensive sûre. Le profil de Conley doit permettre à Chris Finch de mieux organiser son attaque en optimisant les rôles de chacun. Gobert et McDaniels ont besoin de passes décisives pour scorer, même si l’on espère de nouveaux progrès offensifs du jeune ailier.
On l’a dit, Towns pourrait mieux être mis en lumière et retrouver son efficacité avec l’aide de Conley. D’autant que derrière lui, Minnesota dispose toujours de Kyle Anderson, très efficace et d’une extrême propreté dans le rôle de playmaker depuis l’aile, et de Jordan McLaughlin en bout de banc. La seule interrogation autour de Conley concerne évidemment son âge, et sa capacité à mener une franchise ambitieuse au fil des mois.
Sur le banc, Minnesota semble avoir plus de polyvalence que l’an dernier. Kyle Anderson et Naz Reid sont toujours là, et le pivot est un fort joueur d’impact par séquence, capable de scorer rapidement dans toutes les situations. En ajoutant Shake Milton et Troy Brown Jr., Minnesota se dote d’armes offensives supplémentaires. Le meneur étant capable de créer son propre tir, tandis que l’ailier peut faire le sale boulot par séquence et sort d’une saison de bonne facture avec les Lakers. Les Timberwolves ont de quoi voir venir en ce qui concerne la rotation donc, si l’on ajoute les jeunes joueurs toujours en couveuse.
Enfin, Nickeil Alexander-Walker pourrait être la bonne surprise du côté du Minnesota. Auteur d’une bonne Coupe du Monde avec le Canada, il s’est aussi montré excellent en défense sur son cousin Shai Gilgeous-Alexander en play-in, puis sur Jamal Murray lors des Playoffs. Désigné pour remplacer Taurean Prince dans le rôle de défenseur-shooteur, il gratte même une place de titulaire au cours de la série contre Denver. Véritable couteau suisse, compétiteur et doté d’une belle envergure, il sera intéressant de voir le rôle qu’il obtiendra cette saison.
Qu’est-ce qu’on veut voir cette saison ?
Minnesota doit viser haut cette saison, même si la concurrence sera rude comme chaque année. La saison passée a, pour des raisons plus ou moins légitimes, laissé les observateurs et les fans sceptiques quant à la capacité de ce roster à aller loin.
- Anthony Edwards est-il une superstar offensive et un franchise player capable de mener une franchise vers les sommets ?
- Chris Finch saura-t-il être plus créatif et optimiser son roster avec les forces en présence ?
- Quels seront les visages affichés par Karl-Anthony Towns et Rudy Gobert, en difficulté récemment ?
Ce pourrait bien être la saison de la dernière chance pour plusieurs éléments du côté des Wolves, avec des profils vieillissants. Chris Finch ne restera pas inamovible éternellement, et les rumeurs de trade concernant Towns reviendraient vite au galop en cas d’échec. Avec la crainte de laisser Minnesota dans un vrai bourbier financier et contractuel pour relancer la machine si nécessaire.
Une qualification en Playoffs et même passer un premier tour semblent être le strict minimum pour pouvoir parler de réussite en fin de saison. Les Wolves en sont-ils capables ?