Si vous êtes un membre du microcosme NBA sur Twitter ou Internet en général, vous avez peut-être déjà vu l’un des nombreux modèles de la marque Dédicaces passer sous vos yeux. En ligne depuis l’été 2017, la marque française propose principalement des t-shirts à l’effigie des plus grosses stars de la balle orange, actuelles ou historiques. Comme chez QiBasket on aime bien mettre en avant tout ce qui touche au monde de la balle orange, comme on avait déjà pu le faire par exemple ici ou encore là, on a eu envie d’en savoir un peu plus sur la marque française. On a donc contacté celle-ci, qui nous a accordé bien gentiment une interview du fondateur, Mathieu Soto Minguez, dit “Soto” !
PS : je serais vous, je lirais jusqu’à la fin.
Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à notre petite interview ! Ne perdons pas de temps et entrons directement dans le vif du sujet. Dédicaces est une marque jeune, puisqu’elle a vu le jour durant l’été 2017. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous jeter dans le grand bain, comment est née la marque ?
Bonjour. Merci à vous surtout d’être venu vers moi pour cette interview. Ma réponse pourrait se résumer en un seul mot : la passion. La passion à la fois du basket-ball et de son style et son univers. Pendant des années j’étais à la recherche de vêtements mettant en avant cet univers justement sans pour autant tomber dans le maillot de match ou le t-shirt avec logo de franchise. Un style qui était introuvable alors qu’il existait pourtant au début des années 90. Je me souviens, un peu nostalgique faut avouer, d’un t-shirt de 1992, représentant l’ensemble des joueurs de la Dream Team en mode toon’s. J’ai remarqué que je n’étais d’ailleurs pas le seul dans cette nostalgie et cette envie. C’est pourquoi au cours de l’été 2017, j’ai pris la décision de transformer les croquis que je faisais depuis pas mal de temps, en marque textile. L’idée étant de rendre hommage aux sportifs de mon enfance et d’aujourd’hui, le nom Dédicaces m’est venu tout naturellement.
On imagine que c’est assez difficile de faire son nid dans le domaine, surtout dans le marché NBA où les maillots et produits dérivés des franchises attirent une grosse partie de la clientèle. C’est quoi le secret pour essayer de se faire sa place ?
Le secret ? Je pense qu’il n’y en a pas réellement. Pas de recette magique. Mais si vous en trouvez une, je suis preneur !
Pour se faire notre place, l’idée est d’apporter à la clientèle quelque chose de différent. Une alternative aux maillots ou autres t-shirts de franchise. Des produits qu’ils ne trouveront pas ailleurs, qui leur assurent une originalité et dont ils connaissent la provenance. En créant Dédicaces, je souhaitais également offrir la possibilité aux fans de sport de porter leur passion dans n’importe quel moment, sans être habillés en sport. Je pense d’ailleurs que ceci est une réussite, tant nous recevons de photos et messages de clients portant aussi bien nos modèles au sport qu’au travail.
Il y a une chose importante que l’on remarque quand on fouille un peu le site (dedicaces.fr), c’est que tout le processus de fabrication est made in France ! C’était quelque chose d’important pour vous ? Comment est organisée l’équipe à Lille ?
Exactement, produire dans le Nord-Pas-de-Calais était pour moi extrêmement important. C’est pourquoi, au-delà du made in France, nous pourrions parler de made in Hauts de France, tant le pourcentage de production fait dans la région est important. Analyses, design, étiquetage, production, emballage, communication, gestion des stocks et des envois sont faits du coté de Lille. L’impression de nos étiquettes de son côté est faite à Bordeaux et Toulouse.
Côté organisation de l’équipe lilloise, nous sommes actuellement 3. Tout d’abord Sylvie et Emilie qui sont en charge des relations clients et futurs clients allant du particulier aux boutiques, en passant par les clubs, et en partie de la communication. Puis moi-même, venant les aider dans ces tâches et gérant le design et la production. Suivant la période nous ouvrons également nos portes aux stagiaires. D’ailleurs, si cela intéresse certains de vos lecteurs, nous sommes à la recherche de commerciaux dans plusieurs régions.
Le basket occupe une place centrale, si ce n’est unique pour l’instant (on y reviendra), dans votre collection : c’était une évidence dès le départ ? Comment avez-vous attrapé le virus ?
Étonnement, le virus est arrivé par hasard, il y a maintenant 23 ans. J’étais alors joueur de baseball, quand des problèmes de santé m’ont obligé à stopper tout sport en extérieur pendant plusieurs années. J’ai ainsi cherché un sport de salle. Conseillé par un ami je me suis retrouvé, en 1995, à jouer dans le petit club de basket de Bauvin, où j’habitais à l’époque. Au-delà du jeu en lui-même c’est très certainement la coach, très passionnée, et sévère avouons-le, qui m’a transmis le virus.
En accompagnement de cette découverte des parquets, j’ai eu le plaisir, 3-4 ans plus tard, de voyager en Floride et d’assister à un match NBA. A partir de là, le virus était ancré à jamais. Donc oui, ça en est devenu, depuis cette date, une évidence. Mais comme vous le dites bien dans votre question, le basket occupe une place centrale mais pas exclusive.
Avec autant de pièces entourant la NBA et son univers, forcément une petite question pratique : comment ça se passe concrètement quand on veut faire des t-shirts comme les vôtres ? Il y a des démarches à faire auprès de la Ligue, des autorisations à avoir ou la création est libre ?
Il faut surtout bien respecter les lois, faire attention à tout ce qui est droit d’image notamment. Ceci car nous ne sommes pas (pour l’instant ?) affiliés à la NBA ou à quelconque franchise. C’est pourquoi que ce soit au niveau des modèles en eux-mêmes et des noms que nous leur donnons, on y incorpore aucun nom de famille, prénom ou surnom markété, logo ou nom de franchise… C’est d’ailleurs pour cette raison que nos silhouettes viennent uniquement faire penser à un joueur sans être la reproduction exacte de leur tête. C’est pourquoi également nous ne reproduisons par les yeux des joueurs.
C’est une philosophie qui peut sembler nous faire prendre plus de temps dans notre expansion, et nous aurions pu contourner la chose comme beaucoup le font. Mais mon souhait, dès le début, est de respecter l’ensemble des règles. C’est pourquoi nous misons plus sur l’originalité et la qualité de nos produits pour ravir les fans de sport.
Un seul modèle échappe à la règle du “pas de nom de famille”. Ce modèle, le OKOBO. Mais vous vous doutez de la raison de cela depuis le mercredi 21 novembre. Nous avons en effet dévoilé ce jour qu’Elie Okobo devenait notre égérie masculine basketball !
Au niveau de la NBA actuelle, niveau marketing on a une franchise qui semble faire l’unanimité, c’est le Heat de Miami notamment avec sa ligne Vice City. A côté de ça, on a des franchises qui semblent stagner depuis des années avec leurs identités visuelles. En tant que professionnel, quel regard portez-vous sur l’évolution des franchises NBA dans le domaine ?
Le plus important, au-delà de faire de la nouveauté, est d’avoir une stratégie cohérente et réfléchie, qui plaira à la fois aux fans attachés à l’histoire et aux nouveaux aimant le changement. Ceci sans en oublier le coté marketing.
Miami, que l’on aime ou non cette ligne Vice City, est en effet un bon exemple car tout semble structuré. Ce n’est pas qu’un maillot, ce sont également des accessoires, un parquet, un événement et surtout et c’est pour moi le plus important, un lien important avec ce qu’est la ville de Miami. Autre bon exemple, alors que certains pourraient le qualifier d’immobilisme, Boston. Le maillot est le même depuis toujours, à quelques détails près, mais depuis quelques saisons une troisième ou quatrième tenue vient ajouter quelques éléments de nouveauté. Je pense au maillot noir évidemment, mais également au design du parquet sur un maillot gris, aux liserés or… C’est moins conséquent que Miami mais tout autant réfléchi, car le fan de Boston n’est pas le même que celui de Miami. Le fan des Celtics est sans doute plus imprégné de l’historique et y est ainsi plus attaché. Il est donc important de ne pas faire de changements trop importants.
Dans les exemples négatifs je pense bien évidemment à Cleveland et à moindre mesure le Jazz et les Nuggets, même si cela s’arrange pour ces deux franchises. Depuis petit, j’ai vu les Cavs jouer, si on excepte le blanc, en orange, bleu roi, noir et bleu ciel, rouge, grenant, jaune, noir, gris et j’en oublie sûrement, pour un total également de 3 logos complètement différents… Fou ! Le fan ne peut être que perdu. Ainsi très difficile, dès que les résultats ne sont plus là, de garder un maximum de fans et d’en attirer des nouveaux.
Le marché du vintage est en pleine expansion ces dernières années, et on a vu que votre marque aussi s’y été mise assez rapidement avec des designs autour de vieilles gloires NBA, comme Bird, Doctor J, les Lakers du Showtime, une petite dédicace à Seattle, … Elle vous manque cette NBA ou c’est un avant tout un hommage qu’il était important de faire ?
C’est surtout l’esprit qui me manque. Un esprit que l’on retrouvait également, à mon sens, fin des années 90 début 2000. Un style très marqué autant du coté vestimentaire que du coté de l’attitude, que l’on aime cela ou non d’ailleurs. Personnellement c’est le style des années 80 que j’adorais. Quand je pense à Julius Erving avec ses petits shorts de l’époque, les maillots très graphiques, la grosse afro, les bandages, les genouillères, les grandes chaussettes, pour moi c’est magique.
Seattle, oui, comme beaucoup je pense, je suis un grand nostalgique des Sonics, de cette équipe qui était vraiment celle que je suivais le plus.
On imagine que pour sortir vos modèles, vous vous devez de suivre un minimum l’évolution du championnat ! Alors le peuple veut savoir : chez Dédicaces, on roule pour qui ?
Je n’ai aucune préférence, j’aime tout le monde… Hop voilà, je ne froisse personne ! 🙂
Plus sérieusement, comme tout le monde j’ai bien évidemment une préférence. Comme je vous disais en début d’interview, j’ai eu le plaisir de découvrir les USA à 13-14 ans par l’intermédiaire d’un voyage en Floride, et plus précisément à Miami. Je me suis ainsi tout naturellement tourné vers cette très jeune franchise à l’époque qu’était le Heat. Depuis je n’ai jamais cessé de les supporter.
Au-delà des franchises, j’aime également les joueurs. Personnellement je ne conçois pas d’admirer un joueur lorsqu’il joue dans telle équipe puis le détester quand il est dans une autre. Et j’ai la fâcheuse habitude de m’intéresser fortement à un joueur lorsque la majorité lui tombe dessus. C’est pourquoi je me suis bien plus intéressé à LeBron James lors de son premier départ de Cleveland que lors de sa draft. Il faut dire qu’il venait dans mon équipe de cœur donc cela aide forcément. Depuis, que ce soit aux Cavs ou au Lakers, je reste un grand fan de ce joueur qui, qu’on l’aime ou non, est juste très impressionnant d’années en années. Alors oui ce n’est pas très original mais c’est ainsi. Dans le même sens, je suis beaucoup plus Kevin Durant depuis que plus personne ne l’aime 🙂
L’évolution chez Dédicaces semble être la conquête d’un nouveau marché, une section Football étant apparue sur le site. Evidemment, se diversifier est essentiel pour que la marque perdure. Est-ce que vous allez aussi diversifier vos pièces ? On a vu que des sacs ou encore des tableaux étaient désormais disponibles sur le site : à quand les pulls, les bonnets, les gants pour nous aider à traverser l’hiver ?
Oui en effet, la section football a fait son apparition de mai à septembre dernier avec une collection pour la Champion’s League et la Coupe du Monde. Il y avait de la demande et j’ai ainsi souhaité y répondre. Je pense que le résultat fût une belle réussite. C’est pourquoi, et c’est un scoop, une nouvelle collection football sera mise en ligne tout début décembre afin que chacun puisse commander et recevoir sa commande avant Noël. Niveau design nous partirons également sur une grande tendance rétro avec des joueurs des années 80 et 90, et également l’ouverture d’une section “Vous l’avez rêvé, Dédicaces l’a fait”, avec notamment un Zizou en mode Olympique de Marseille.
Concernant les produits, nous pourrions d’ores et déjà proposer tout ce que vous énumérez mais pas en cumulant mes trois exigences, à savoir : qualité, production France et prix abordables. C’est pourquoi à ce jour nous sommes sur t-shirts, totebags et depuis septembre des tableaux. Mais je peux vous dire, encore un scoop pour vous, que nous devrions pouvoir vous proposer des sweats dès cet hiver.
Allez pour terminer on vous offre carte blanche pour convaincre les gens d’aller faire un tour sur votre site, et on vous remercie encore pour avoir répondu à nos questions !
Je souhaite indiquer à vos lecteurs qu’en portant du Dédicaces, vous êtes certains d’avoir un produit unique, un design original, produit en France en quantité limité. Ainsi, vous êtes sûrs de rester uniques et de ne pas retrouver votre t-shirt sur tout le monde. Ce t-shirt que vous pouvez porter aussi bien sur les parquets que pour aller travailler. Je tiens également à rappeler que nous proposons un service personnalisation, vous permettant de nous demander n’importe quel joueur dans n’importe quelle équipe. Que ce soit un joueur pro d’hier ou d’aujourd’hui, ou tout simplement votre frère, fils, père, cousin, ami et même les femmes de votre cœur, tout est possible.
Puis pour conclure, avant de vous remercier une nouvelle fois pour cette interview, je voudrais informer que tous les lecteurs qui voient cette ligne et donc ont prit le temps de bien lire toute l’interview, disposent désormais, et pendant un mois, de -15% sur toute notre collection en utilisant le code : Jaitoutlujusquaubout. Merci et à très vite.