2020 aura été l’année des surprises : la NBA jouera ses playoffs en septembre, à Disney Land ; Ben Simmons a mis un tir à trois-points ; des Golden State Warriors emmenés par Eric Paschall ont le pire bilan de la ligue ; J.B. Bickerstaff et Jim Boylen auront été head choach en NBA… Mais heureusement, dans cette peuplée d’inattendu, certains se dévouent pour maintenir une certaine stabilité. Comme la mort, et les taxes, il y a des choses qui sont presque inévitables :
Cette année, les New York Knicks ont déçu.
Mais pour bien comprendre comment, pour une équipe qui a gagné 6 matchs de plus que l’année précédente (en 20 matchs joués de moins), il faut se replonger à l’été 2019.
Des prémisses prémonitoires :
Nous sommes le 30 juin 2019, il est 19h59, une minute avant l’ouverture officielle de la free agency. Dix jours plus tôt, Zion Williamson était sélectionné par les New Orleans Pelicans. Le prodige censé ramener la lumière sur le Madison Square Garden fera plutôt briller le Smoothie King Center. Nettement moins glamour, mais surtout si décevant pour les fans des Knicks qui voyaient en Zion Williamson le talent générationnel que les Knicks cherchent depuis… Patrick Ewing ?

Le big three attendu…
Ces mêmes fans pourront toutefois se rassurer en imaginant R.J Barrett, sélectionner en troisième position, porter les couleurs bleues et oranges aux côtés de Kevin Durant et de Kyrie Irving.
Toujours le 30 juin 2019, il est maintenant 21 heures. Kevin Durant et Kyrie Irving, dont les photomontages en maillot Knicks ont pullulé tout l’été, signent de l’autre côté du Brooklyn Bridge. Les chances de titre des Knicks s’effondrent, l’Empire State Building éteint ses lumières en signe de deuil, la statue de la Liberté retient à peine ses larmes et Biggie se retourne dans sa tombe à l’idée d’être utilisé dans la communication gentrifiée des Nets.
Mais rassurez-vous, le duo Scott Perry-Steve Mills au Front Office ont plus d’un tour dans leur sac : finalement, Kevin Durant et Kyrie Irving, très peu pour eux : ils décident de ne pas offrir de gros contrat à d’autres superstars encore disponibles sur le marché (Tobias Harris, Jimmy Butler notamment), préférant des contrats courts pour s’offrir de la flexibilité sur le long-terme.
Pour la première fois depuis longtemps, les Knicks sont sur le chemin de la reconstruction ! Avec Dennis Smith Jr, Frank Ntilikina, RJ Barrett, Kevin Knox et Mitchell Robinson, les Knicks avaient l’air de prendre le long chemin en développant, enfin, leurs jeunes potentiels. (vous pouvez trouver un article sur la reconstruction ratée des Knicks, et sur le principe de reconstruction en général ici)

…le big three obtenu. L’histoire du basket a connu plus menaçant.
Une free agency qui laisse perplexe
La recrue phare de la free agency sera Julius Randle. Excellent joueur en transition et sur pick and roll, il avait pu profiter de Jrue Holiday et du système d’Alvin Gentry pour produire la meilleure saison de sa jeune carrière (21 points à 52% au tir et 9 rebonds), tandis que ses lacunes défensives étaient bien compensées par, notamment, la présence d’Anthony Davis à ses côtés. Un recrutement aux premiers abords positif, audacieux et qui aurait pu être le début d’une série d’ajouts intelligents pour épauler le young core des Knicks.
Seulement, le Front Office décidera, dans un revirement de stratégie digne de Manuel Valls, de remplir l’effectif de vétérans sur des contrats courts. Une orientation totalement logique pour une équipe prétendante au titre cherchant un apport immédiat, mais plus originale pour une équipe voulant développer ses jeunes. Frank Ntilikina et Dennis Smith Jr. se retrouvent donc en concurrence avec Elfrid Payton, Mitchell Robinson avec Taj Gibson et Bobby Portis, RJ Barrett et Kevin Knox avec Marcus Morris, Reggie Bullock et Wayne Ellington.

Jeunesse et expérience, un mélange potentiellement explosif
Le projet des Knicks est encore difficile à percevoir au moment d’attaquer la saison. Deux tendances contradictoires sont en conflit: tanker et développer les jeunes en leur donnant du temps de jeu, ou bien entretenir une « culture de la gagne » sous David Fizdale, donner la priorité aux joueurs les plus performants, même s’ils ne s’inscrivent pas dans le projet à long-terme des Knicks. Deux stratégies totalement concevables, mais deux qui risquent de ne pas bien cohabiter ensemble.
Saison régulière : la confirmation des doutes
Après une summer league très décevante, où la presque moitié de l’effectif des Knicks ont peiné à gagner contre des joueurs de G-League, vient le début de saison régulière. Il n’épargnera pas les jeunes Knicks : 15 défaites dans les 20 premiers matchs de la saison. Pour plusieurs raisons, les Knicks sont encore sous des attentes déjà bien basses.
La somme d’individualités douteuses et non complémentaires
Le début de saison n’a que justifié les craintes émises sur la complémentarité de Julius Randle, Marcus Morris, Bobby Portis. Des postes 4 de métier, qui peuvent cependant exister au poste 5 (pour Randle et Portis), ou au poste 3 (pour Morris).
Pris individuellement, ces trois joueurs sont de bons scoreurs, tournant autour de 15 points par match en carrière, avec une efficacité autour de la moyenne de leur poste. Si les joueurs eux-mêmes ne sont loin d’être mauvais, ils avaient tout simplement des profils redondants. Et leur complémentarité en a tari toute l’année. Les signatures de Morris, Randle et Portis sont un exemple de plus que le contexte dans lequel un joueur évolue est plus important que ses statistiques brutes. Par exemple, Marcus Morris en 2018-19 (avec Boston) convertissait 69% de ses tirs après une passe décisive d’un de ses coéquipiers, ce chiffre tombera en dessous des 60% pour la première fois de sa carrière à New York (52%), (basketballreference.com).
Il était naïf de la part de Scott Perry et Steve Mills d’imaginer Marcus Morris se transformer en playmaker et en initiateur d’attaque, lui qui a profité toute sa carrière des décalages créés par ses coéquipiers. Il était tout autant naïf d’imaginer Bobby Portis muter en un joueur efficace dans une équipe qui manquait cruellement de présence défensive intérieure. Rajoutez à cela que Portis et Morris ont été signés en contrats d’un an, et vous obtenez la recette d’une saison compliquée : ils étaient dès le départ incités à performer individuellement, à gonfler leurs stats avant de pouvoir rebondir dans une autre franchise

“Tapez-vous la main si vous prenez plus de 5 mauvais tirs par match”
Les Knicks sous David Fizdale : la « culture » pour cacher des limitations bien réelles
Il n’y avait pas que sur le terrain que les individualités des Knicks étaient douteuses. En commençant par leur leader, le coach David Fizdale, on pouvait vite comprendre que les espoirs de playoffs étaient maigres. Coach Fizdale avait passé son été à cultiver l’image d’une équipe affamée, composée de jeunes qui avaient des critiques à faire taire, ou bien de vétérans proches de leur crépuscule qui veulent prouver à la ligue ce dont ils sont encore capables. C’est ainsi que se multipliaient les déclarations sur l’attitude d’underdog, pour créer l’image d’équipe poil-à-gratter, très impliquée et intense en défense, et qui compenserait des limites offensives certaines. Seulement, il y a certaines limites que même la meilleure volonté ne peut pas cacher. Les limites techniques, athlétiques des joueurs et tactique du coach étaient beaucoup trop importantes pour espérer un succès seulement par la « volonté ».
« L’important, ce sont les cartes ET ce que vous en faites »
David Fizdale avait, dès son arrivée dans la grosse pomme, essayé de ramener son style de jeu, mais aussi sa mentalité, « grit and grind » héritée à Memphis. Il avait aussi cultivé son image de badboy des coachs NBA, davantage un pote de ses joueurs qu’un véritable fin tacticien. Seulement, cet état d’esprit est plus facile à transférer sur un terrain de basket avec Mike Conley, Tony Allen, Zach Randolph et Marc Gasol qu’avec Elfrid Payton, Julius Randle et Mitch Robinson.

David Fizdale dans son environnement favori
Les erreurs de casting
Le recrutement à la free-agency n’était, tout simplement, pas en cohésion avec la culture que voulait développer le coach. Julius Randle, Wayne Ellington et Bobby Portis sont des défenseurs en-dessous de la moyenne à leur poste, Taj Gibson ne représente plus la même dissuasion que lors de ses années à Chicago. Additionnées à un groupe à la défense prometteuse (R.J. Barrett, Damyean Dotson) voire excellente (Frank Ntilikina et Mitchell Robinson par séquences), il n’est pas surprenant que la défense des Knicks ait été…décevante : 23ième au Defensive Rating (112.4 points encaissés en moyenne sur 100 possessions), bien loin de la défense et de la pression insoutenables annoncées en début de saison.
David Fizdale a bien prouvé qu’il n’était pas capable de « prendre des dauphins et d’en faire des requins ». Le tort est surement partagé entre les joueurs, le Front Office et l’alors coach, mais force est de constater que les coachs, David Fizdale ou Mike Miller, ont échoué à tirer le maximum d’un groupe déjà bien limité. Analysons donc le jeu des Knicks sur la saison passée.
Analyse tactique : Ramenez Pat Ewing !
L’attaque des Knicks est assez facile à résumer. C’est super pour moi qui m’apprête à synthétiser à peine moins de 10 000 possessions sur l’année, mais c’est aussi très bien pour les équipes adverses qui ont droit à un scouting d’avant match facilité. En effet, le jeu offensif des Knicks était extrêmement stéréotypé. Il semblait parfois au cours des matchs que l’équipe suivait un script de systèmes établi avant le début du match : isolation Morris, isolation Randle, post up Gibson, pick and roll Barrett, post-up Randle, stagger Ellington, en boucle.
Il semblerait que les Knicks ont raté le train de la modernité. Rien de très grave si jouer à contre-courant gagnait des matchs, c’est vrai. Mais ce fut rarement le cas, à part peut-être une victoire sur le fil contre l’ultra small-ball encore fébrile des Houston Rockets :
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Pour commencer : un spacing enferrant
Il serait très mal venu de ne pas commencer cette section sans évoquer le cœur du problème : l’espacement, ou spacing, des Knicks cette année était digne des plus belles équipes des années 90. Julius Randle (28% la saison dernière) et Elfrid Payton (20%) ne sont pas connus pour leur adresse à trois-points. Ils font tous deux partie d’un groupe très fermé de sept joueurs actifs ayant tenté plus de 500 tirs à trois-points avec une efficacité en dessous de 30 pourcents. Imaginez maintenant que vous les faites jouer ensemble, aux côtés de RJ Barrett, un rookie qui doit encore s’ajuster à la distance NBA, et aux côtés de Taj Gibson, qui ne tire tout simplement pas à trois points.

Oui Elfrid, je sais
Vous comprenez vite le souci. Les défenses seront très heureuses de laisser dégainer cet amas de tireurs aussi précis que les stormtroopers. Les défenses sont donc moins espacées, mieux placées pour défendre et dissuader les tirs au panier, justement là où les meilleurs attaquants des Knicks ont besoin de générer leurs points !
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Des isolations jusqu’à épuisement
L’isolation est, à juste titre, un type d’action dont la plupart des équipes essaient de s’éloigner (à condition de ne pas avoir un extraterrestre barbu dans son équipe). C’est en effet une action relativement inefficiente (les Houston Rockets sont la seule équipe à dépasser le seuil du point par tir tenté), et une face à laquelle les défenses peuvent facilement s’ajuster.
Comme un aveu de faiblesse, une des armes favorites des Knicks de Fizdale/Miller a été l’isolation. Dixième équipe recourant le plus à l’isolation, elle n’en est pas moins la 29ème moins efficace quand elle envoie ses soldats au 1 contre 1.
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Des post-up pour varier
Une action qui s’effondre dans la NBA actuelle, le jeu dos au panier, auparavant arme répandue dans toutes les équipes de la ligue, est aujourd’hui réservé à une faible élite très efficace. Tout comme l’isolation, c’est une situation qui n’est plus aussi efficace dans une ligue qui prône le tir à trois points et qui cherche constamment le tir le plus ouvert : le post-up peut être efficace pour certains joueurs (Joel Embiid, Anthony Davis, Nikola Jokic, entre autres), mais est une action dont laquelle les équipes essaient de se distancier.
En finissant 7% de leurs possessions avec un tir venant à la suite d’une action poste bas, les Knicks se classent cinquième de la ligue en fréquence. Mais encore une fois, une de leurs actions préférées est une qui est extrêmement inefficace : 0.89 points par tir tentés, soit 20ème meilleure efficacité de la ligue.
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Des picks and rolls inefficaces mais prometteurs
Le pick and roll est sans aucun doute l’action principale dans la ligue. Ses multiples déclinaisons en font une action polyvalente, très variée et donc difficile pour une défense de s’adapter à toutes les possibilités.
Les Knicks ont bien suivi la mouvance de la ligue, en terminant 24.4% de leurs possessions par une situation de pick and roll (selon stats.nba.com), ce qui les place autour de la moyenne de la ligue. Seulement, ils étaient avant-derniers dans les situations où le joueur qui prend l’écran prenait le tir (un abyssal 0.78 point par tentative). Cela s’explique notamment par l’inefficacité de Frank Ntilikina et RJ Barrett sur ces situations : ce dernier est un des 3 joueurs les moins efficaces à haut volume sur pick and roll (au moins 4 situations par match), avec une efficacité de 0.60 points générés par situation.
De manière largement plus positive, les Knicks étaient une des meilleures équipes de la ligue lorsqu’il s’agissait de servir le poseur d’écran : au milieu de la ligue en termes de fréquence, les Knicks étaient pourtant 7ème de la ligue à l’efficacité (1.21 point par tentative) ! C’est l’effet Mitchell Robinson : parmi les 73 joueurs de la ligue qui finissent au moins 2 possessions par une tentative de tir après avoir posé un écran porteur, il est tout simplement le plus efficace, avec un impressionnant 1.66 point par possession ! Au-delà des statistiques, les qualités athlétiques uniques de Mitchell Robinson rendent cette statistique facilement perceptible pendant les matchs.
Un point également positif pour le futur des Knicks : la connexion Frank Ntilikina/Mitchell Robinson est extrêmement prometteuse. Les deux joueurs se complètent presque à la perfection, et si Frank Ntilikina arrive à s’établir comme une menace offensive au scoring, il sera difficile pour les défenses de contenir à la fois la gravité de Robinson et Ntilikina. Ces deux-là nous ont déjà créé certaines des meilleures actions de la saison :
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Le tir à 3-quoi ?
On le sait, on le répète, on a même écrit dessus, le tir à trois-points est devenu l’arme favorite des toutes meilleures équipes de la ligue. Et ça fonctionne : depuis la saison 2011, toutes les équipes championnes étaient dans le top 10 au pourcentage aux tirs à trois points.
Être capable de générer des tirs à trois points ouverts, les tirs les plus rentables en NBA, est donc devenu le nerf de la guerre. Les Knicks n’en étaient pas capables. Les Knicks ont terminé la saison dernière au nombre de tirs à trois-points mis par match, avant dernier au nombre de tirs tentés, et 27ème au pourcentage à trois points. Wow.
L’incapacité à créer ses tirs à haut rendement s’explique aussi bien par le manque de talent dans l’effectif, à la création et à la finition, que par le manque de créativité du coaching staff : les Knicks sont 27ème de la ligue au pourcentage de paniers venant d’une passe décisive, une bonne indication du manque de mouvement de balle et de recherche du tir ouvert (cette statistique est faussée par l’incroyable pourcentage des points marqués sur rebond offensif (les Knicks y sont premiers de la ligue), qui ne peuvent par définition pas provenir d’une passe décisive).
Les tirs à trois points générés par les Knicks étaient souvent issus de séquences stéréotypées, auxquelles les défenses s’ajustent facilement au cours d’un match. Une des actions favorites de David Fizdale et Mike Miller a été le double stagger (succession de deux écrans sur l’aile pour démarquer un tireur) en début de possession, pour Marcus Morris ou Wayne Ellington.
Ou bien encore pire, des pick and pop avec Julius Randle, un des pires tireurs à trois-points de la ligue l’année dernière. (28% à 3.6 tentatives par match, soit 3.6 de trop).
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Conclusion : une attaque archaïque globalement inefficace
S’il fallait résumer l’année des Knicks en une action, ce serait celle-ci :
Une isolation et un mauvais tir pour commencer, suivis d’un rebond offensif de Julius Randle qui, au lieu de ressortir sur les trois tireurs ouverts, décide de forcer le destin contre trois défenseurs. Mais vu que ça fait deux points, on n’hésitera pas à refaire ça la possession d’après.
Où en sont les jeunes ?
RJ Barrett, Kevin Knox, Frank Ntilikina : tous ont été draftés dans le top 10 des trois dernières drafts mais ont du mal à justifier les attentes placées en eux.

R.J. Barrett et Mitchell Robinson : pièces centrales du projet Knicks à long terme
La première année prometteuse de RJ Barrett a pu laisser certains fans sur leur faim (vous pourrez en trouver une analyse complète ici).
Frank Ntilikina a lui montré de beaux progrès sur la deuxième partie de saison : plus impliqué et agressif en attaque (notamment grâce à une adresse à trois points en hausse) et toujours aussi excellent en défense, le Strasbourgeois s’affirme comme un joueur de rotation viable en NBA. A l’aise au poste 1 ou au poste 2, il devra cependant être plus régulier offensivement et s’améliorer sur catch and shoot (33.7% sur 2 tentatives par match cette année, en dessous de la moyenne NBA) pour pouvoir prétendre à un temps de jeu conséquent dans une bonne équipe.
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Frank Ntilikina et son jumper, une relation amour-haine
Kevin Knox, dans la lignée de son affreuse saison rookie, a montré qu’il n’était pas encore prêt à intégrer une rotation NBA. Inefficace en attaque, son manque manque de confiance semble grandement limiter sa réussite au tir (35% au tir, 32% à trois-points), il est tout aussi handicapant sur le plan défensif, où sa faible volonté n’a d’égale que son inattention. Il a cependant les outils athlétiques (envergure, mobilité, vitesse, verticalité) pour être un ailier parfait dans une NBA qui se tourne vers le small-ball. Bien entouré, bien conseillé et bien utilisé, Kevin Knox pourrait très bien se rapprocher du potentiel qui lui était conféré à sa sortie de Kentucky et après sa très bonne summer league en 2018. Un peu de temps en G-League pour retrouver la confiance ne pourrait que lui faire du bien, et Tom Thibodeau, nommé entraineur le mois dernier, indique qu’il est prêt à utiliser la ligue de développement pour certains de ses joueurs. L’arrivée de Kenny Payne, que Knox avait connu lors de sa seule saison à Kentucky en tant qu’assistant coach pourrait être le déclic nécessaire au joueur de 21 ans.
Le dernier membre du « young core » des Knicks, Mitchell Robinson, est un véritable rayon de soleil dans les nuages new-yorkais. Les Knicks avaient profité de l’occasion de choisir un véritable talent brut, mais qui n’avait pas joué en NCAA, au deuxième pour prendre le risque Robinson. Pivot très athlétique (très bonne mobilité latérale, envergure et verticalité), Mitchell Robinson pourrait devenir la pierre angulaire de la prochaine décennie des Knicks. Un potentiel défensif incroyable (6ème au nombre de contres par 36 minutes notamment), dissuasif dans la raquette, capable de tenir des extérieurs après des changements défensifs.

Le contre en haute altitude, la spécialité de Robinson
S’il peut gommer la naïveté due à sa jeunesse (il a encore tendance à sauter sur les feintes ou à tenter des contres improbables et donc quitter sa position pour le rebond), on a affaire à un potentiel All-NBA defender. Sa progression au cours de la saison, sous le mentorat de Taj Gibson (successeur de DeAndre Jordan dans ce rôle de nourrice) est un bon signe. De l’autre côté du terrain, il ne fait pas grand-chose, mais ce qu’il fait, il le fait parfaitement : il est désormais propriétaire du record de la meilleure réussite au tir sur une saison de l’histoire de la NBA avec 74.2%, surpassant ainsi Wilt Chamberlain.

La finition sur alley-oop, la spécialité, presque par défaut, de Robinson en attaque
Là encore, l’arrivée de Kenny Payne, qui a montré sa capacité à développer des joueurs intérieurs à Kentucky (Anthony Davis, Karl Anthony Towns), pourrait bénéficier à Mitchell Robinson.
La saison 2020-21 à l’horizon : peut-on avoir de l’espoir ?
Les Knicks ont entrepris un remue-menage de leur front office. Si Scott Perry est toujours le General Manager, il est un des seuls survivants de l’ère Phil Jackson. Un nouveau coaching staff posera bagage, emmené par Tom Thibodeau (Head Coach) et Kenny Payne (assistant coach, ancien assistant de John Calipari à Kentucky). Dans les bureaux, le nouveau président Leon Rose s’est entouré de personnes très respectées dans la ligue.
Bienvenue à Alex Kline et Walt Perrin, réputés comme deux des meilleurs scouts de la ligue, arrivent de la Nouvelle-Orléans et de Utah. Frank Zanin arrive lui au poste d’assistant General Manager après avoir appris de Sam Presti à OKC. S’il est difficile de jauger leur impact à court-terme sur l’effectif, leurs arrivées pourrait contribuer à redorer l’image de la franchise et créer une dynamique positive dans une franchise qui en a bien besoin.
Réussir la draft 2020 sera primordial pour ce nouveau front office : il faudra rompre la série de choix douteux faits depuis une dizaine d’années. Dans une draft où peu de profils se détachent, trouver un futur franchise player apparait être une dure tâche. Cependant, les Knicks pourraient y trouver un bon joueur de complément qui pourrait pallier certains manques (et il y en a !) de l’effectif. Et qui sait, avec un peu de chance à la loterie, New York City pourrait se transformer en ring à toit ouvert entre Lavar Ball et James Dolan…