Même les fans plus optimistes n’auraient pu imaginer une telle rencontre au premier tour. La présence même d’une de ces deux équipes au second tour relèvera aussi d’une des surprises, si ce n’est la surprise, de la saison. Un duel excitant entre deux franchises en pleine explosion, toutes deux composées d’un jeune noyau dur complété par des vétérans affamés. Deux équipes qui nous ont offert de beaux duels ces deux dernières années, mais deux franchises qui avaient à cœur de retrouver les playoffs qui leur avaient échappés depuis 2013 pour New York, 2017 pour les Hawks.
Ce duel sera aussi l’occasion de voir les débuts dans le nouveau monde des playoffs et son style de jeu si différent pour de nombreuses futures stars de la ligue, de Trae Young à RJ Barrett en passant par John Collins. Un baptême du feu face à une opposition peut-être moins coriace que prévue, mais qui promet des étincelles.
Dynamiques de fin de saison : les playoffs le vent en poupe
Au début, ce fut un calendrier clément et des adversaires mal préparés. Puis ce fut une adresse à trois-points insolente et intenable sur le long terme. Ensuite, la maladresse inhabituelle des adversaires sur leurs tirs ouverts, qui allaient selon la régression statistique vers la moyenne forcément revenir vers les standards de la ligue. Enfin, la dureté des oppositions et un road-trip à l’Ouest devait montrer que cette équipe n’était qu’une anomalie d’une saison marquée par le Covid-19. Les raisons invoquées pour tenter de rationaliser l’excellente année des Knicks n’ont pas manqué. Les hommes de Tom Thibodeau, formidables de résilience, d’effort et d’abnégation sont la grande histoire de cette saison régulière 2021. En terminant l’année sur une série de 16 victoires pour seulement 4 défaites, les Knicks ont tant bien que mal décroché une quatrième place synonyme d’avantage du terrain et d’évitement des Milwaukee Bucks au premier tour, au profit d’une opposition beaucoup plus abordable contre les Hawks d’Atlanta. Abordable, Atlanta ?
Les Hawks arrivent eux aussi en playoffs avec le vent en poupe. Dans une saison à la trajectoire en deux temps, les faucons renaissent de leur brasier depuis la promotion de Nate McMillan à la tête de l’équipe. L’expérience Lloyd Pierce, un coach de vestiaire qui l’aura finalement perdu dès sa deuxième saison en Géorgie, terminée, un Bodgan Bogdanovic retrouvé et un Danilo Gallinari intégré, les Hawks se sont trouvé une identité. Sous Nate McMillan, les Hawks ont changé de visage. Avec avantage de mouvement sans ballon pour les shooteurs, une attaque débridée et une défense impliquée, les Hawks affichent le deuxième meilleur bilan de la ligue depuis le 1er avril. Les faucons sont prêts à prendre leur envol et à commencer la migration vers les sommets de la ligue qui leur est promise depuis la draft de Trae Young. L’accession aux playoffs était l’objectif affiché cette saison, mais celui-ci pourrait même être dépassé.
Autant pour les Knicks que pour les Hawks, cette opposition est une aubaine. Evitant les mastodontes Milwaukee-Philadelphie-Brooklyn, les revanchards de Miami qui se métamorphosent chaque printemps voire même les Celtics ou Raptors déplumés mais habitués aux joutes de mai, les deux équipes se doivent de croire en leur chance de passer un tour.
Affrontements en saison régulière : 3-0 pour les Knicks
Trois victoires pour les Knicks au cours de la saison. Si le bilan est flatteur pour les New-Yorkais, il n’est pas forcément représentatif de la série qui s’annonce. D’une part, parce que les équipes ne se sont que rarement rencontrées avec les mêmes effectifs que ceux qui vont s’opposer ces deux prochaines semaines.
Lors du premier match, le 5 janvier, qui a vu la victoire 113-108 des Knicks, Danilo Gallinari était absent côté Hawks, Nerlens Noel côté des Knicks. Le match fut marqué par un duel, vous verrez, c’est recurrent, entre Trae Young (31 points, 15 lancers-francs provoqués) et Julius Randle, 28 points et 17 rebonds.
Le deuxième match fut une nouvelle victoire des Knicks, 123-112 pour le lendemain de la Saint-Valentin. Bogdan Bogdanovic, Kris Dunn, De’Andre Hunter avait du côté des Hawks du passer une bonne soirée, puisqu’ils étaient absents. Une nouvelle fois, Julius Randle a brillé, scorant 44 points à 7 sur 13 à trois-points et y ajoutant 9 rebonds. Ce fut une euphorie collective pour les Knicks, qui ont terminé le match à 17 sur 34 à trois-points, derrière Randle mais aussi RJ Barrett (3/3) et Immanuel Quickley (4/8) particulièrement adroits.
Le troisième match, le premier pour Nate McMillan et sans Mitchell Robinson, fut le plus serré, allant jusqu’en prolongation. Aux Hawks manquaient alors Danilo Gallinari et De’Andre Hunter, les Knicks étant orphelins du seul Alec Burks. Julius Randle avait encore une fois brillé, 40 points à 6/8 à trois points et 12/13 aux lancers-francs, Derrick Rose et Immanuel Quickley ajoutant tous les deux 20 points en sortie de banc. Tout juste assez pour résister à des Hawks privés de Trae Young pour la fin de match (cheville) et altruistes (tous les starters avaient scoré au moins 17 points).
Match-up & clés de la série
Bien qu’ils ne se croiseront que ponctuellement sur le terrain, cette série sera l’occasion d’un duel à distance entre Trae Young et Julius Randle. Tous deux jeunes leaders de leur équipe, ils auront à cœur de mettre à profit leur première apparition en playoffs. Tous deux fortement responsabilisés au sein d’attaques qui ne tournent qu’autour d’eux, leur capacité à trouver leurs coéquipiers à trois-points sera également une des clefs de la série.
· Trae Young à l’épreuve des playoffs
Un historique avec les Knicks
Est-il utile de rappeler le génie offensif qu’est Trae Young ? Aussi dur à admettre que ce soit pour moi, qui doutait fortement que ses fantasques offensives à Oklahoma fonctionneraient en NBA, Trae Young est un formidable attaquant. Même assez pour légitimer le choix d’Atlanta de le préférer (avec un choix de draft supplémentaire) à Luka Doncic. Véritable soleil de l’attaque d’Atlanta autour duquel gravite tout le système, il est tout en haut de la ligue en termes d’usage et de volume. Seul son campagnon de draft Luka Doncic tient autant la balle que lui en attaque (selon la statistique agrégée « Load » créée par Ben Taylor), occasionnant un volume impressionnant, et donc forcément du déchet qu’on peut qualifier de structurel : 4 balles perdues par matchs (pour 9 passes décisives), des pourcentages de réussite améliorables mais à pondérer avec le volume et la difficulté des tirs pris (34% à trois-points). Bref, Trae Young est un génie offensif, et les Knicks en ont souvent fait les frais.
Pour la saison 2019-20, voici les moyennes statistiques de Trae Young en trois confrontations face aux Knicks : 44 points (48.8/50/88%), 10.7 passes décisives. Tout ça face à Elfrid Payton et Frank Ntilikina. L’arrivée de Tom Thibodeau a mis un terme à ces performances absurdes, mais Trae Young a continué à poser des problèmes importants à la défense des Knicks. Ses 20 points et 14 passes décisives (pour un +/- de 13) en trente minutes de sortir sur blessure dans la dernière confrontation entre les deux équipes en est un exemple.
Trae Young va poser des problèmes à la défense des Knicks. Sur pick and roll, domaine où les Knicks aiment utiliser une défense conservatrice de drop, il aura l’occasion de montrer tout son attirail de tir en sortie de dribble, autant à trois-points qu’à mi-distance, où il brille aussi avec son floater. Quand l’intérieur des Knicks (Nerlens Noel et Taj Gibson) va surjouer la menace du tir, Trae Young pourra mettre à contribution ce qui est sûrement son meilleur atout offensif, sa qualité de passe, pour trouver Clint Capela ou le rookie Onyeka Okongwu. Enfin, parce que les Knicks de Tom Thibodeau utilise à foison les aides défensives pour sécuriser la raquette, Trae Young devra être clinique sur ses lectures de pick and roll pour trouver le joueur que les Knicks doivent laisser ouvert. L’omniprésence de shooteurs autour de lui à tous les postes pourrait d’ailleurs forcer Tom Thibodeau à ajuster son système d’aide en cours de série.
L’arbitrage « playoffs » peut-il ralentir Trae Young ?
Une des caractéristiques, si ce n’est la plus saillante, du jeu offensif de Trae Young est sa capacité à provoquer des fautes.
Agaçants pour certains, habiles pour d’autres, ces lancers-francs provoqués apportent tout de même près d’un tiers des points de Trae Young chaque match (7.7 lancers-francs marqués par match). Et si Steve Nash estime que « that’s not basketball », les playoffs pourraient bien donner raison au coach des Nets.
Les playoffs sont arbitrés différemment. C’est du moins un de leurs mythes fondateurs.
L’existence de ce mythe est encore à prouver (les 16 équipes qualifiées en playoffs l’année dernière ont tenté plus de lancers-francs pendant les playoffs qu’en saison régulière). Il mériterait d’ailleurs un article approfondi, les articles de référence américains commençant à dater. Mais dans le cas de Trae Young, un arbitrage moins généreux pourrait être un frein à sa production offensive, tant les coups de sifflet qu’il obtient sont controversés. La NBA a d’ailleurs annoncé réfléchir à une refonte des règles pour la saison prochaine sur les contacts entre tireurs et défenseurs, dans le cas bien connu dans lequel Trae s’est spécialisé. Une fois son défenseur en l’air, celui quitte sa position légale de défense et le contact, même s’il est initié par le shooteur, est à la responsabilité du défenseur. De même pour un défenseur qui passe au-dessus d’un écran, se retrouve derrière Trae Young et rentre en contact avec lui qui s’arrête brusquement sur sa trajectoire. Des coups de sifflet pour l’instant conformes aux règles de la NBA, mais qui pourraient, dans le contexte d’une série de playoffs (la répétition des oppositions et le buzz médiatique qu’on leur connait) petit à petit échapper à Trae Young.
Le défi défensif
L’autre défi sera défensif. Ce n’est pas pour rien que Trae Young a gagné une réputation de défenseur médiocre. 235eme joueur de la ligue (juste devant les cancres Anfernee Simons et D’Angelo Russell) selon la statistique LEBRON. Son impact défensif était cette année, pour la troisième année de suite dans la ligue, négatif : Atlanta encaisse 5 points de plus par 100 possessions quand Trae Young est sur le terrain que quand il est sur le banc. Ces statistiques sont par définition imparfaites (elles ne prennent pas en compte le contexte, la variation de qualité des coéquipiers et des adversaires qui sont concomitantes à sa présence ou non sur le terrain…) Il n’en demeure pas moins qu’elles s’accordent pour déplorer les abysses défensifs du génie offensif.
Cette lacune est particulièrement importante au moment où arrive la post-season. Dans des séries qui se jouent souvent sur des détails, il n’y a pas de doute que les Knicks tenteront de cibler Trae Young sur leurs séquences offensives. La question sera alors de savoir si les Hawks arriveront à le « cacher », ou bien si Young lui-même pourra élever son niveau de jeu défensif, au risque de perdre de l’énergie dont il aura fortement besoin en attaque. Ne soyez donc pas surpris de voir les Knicks jouer beaucoup de pick and roll pour le joueur défendu par Trae Young, que ce soit pour Elfrid Payton, qui est dans ses meilleures dispositions offensives lorsqu’il a un avantage physique sur son vis-à-vis, ou pour Derrick Rose, qui ne devrait pas avoir de difficulté à disposer de Young.
Cette série représentera donc la première manifestation du « Playoff Trae », phénomène auquel on devrait s’accoutumer pour les dix prochaines années. Premier gros test de la carrière du meneur qui n’a pour l’instant pas déçu en saison régulière, mais qui découvrira toute la spécificité des joutes de printemps pour la première fois. Heureusement peut-être, le manque de talent offensif à la mène new-yorkaise, tant pour Elfrid Payton que pour Frank Ntilikina, pourrait lui permettre une transition en douceur. Bref, un défi tactique pour lui, un must watch pour nous autres curieux.
· Qui pour stopper Julius Randle ?
Julius Randle est l’alpha, l’omega et le delta de cette équipe des Knicks. Tout passe par lui, et par la tête de raquette qu’il a appris à aimer en ce début de saison. Meilleur à la percussion, plus adroit mais surtout immensément meilleur quand il s’agit de trouver ses coéquipiers démarqués, le Julius Randle 2021 ne pouvait être plus convaincant. Ses confrontations contre les Hawks sont à l’image de sa saison : parfois insolent d’adresse extérieure, toujours aussi important au rebond tout en étant un passeur volontaire.
Julius Randle représente le défi important pour la défense des Hawks, tant l’équipe de Nate McMillan manque d’un match-up défensif évident.
John Collins
John Collins représente le choix à première vue peut-être le plus évident. A réflexion poste-pour-poste, c’est à lui, le poste 4 des Hawks, de défendre sur Julius Randle. Ce choix implique alors très peu d’ajustements tactiques, et permet à Nate McMillan de conserver les mêmes rotations. John Collins n’est toutefois pas le défenseur le mieux préparé à la tâche. Tout bon attaquant et athlète qu’il est, John Collins manque d’impact physique et de moteur défensif pour lutter au poste bas contre Julius Randle. En témoignent les statistiques de Julius Randle cette saison lorsqu’il est défendu par John Collins (ces statistiques sont à prendre avec du recul car elles ne disent pas tout de l’organisation défensive collective et des aides) :
En 16 minutes où Julius Randle était défendu par John Collins, il a marqué 39 points (!!) à 13/21 aux tirs dont 5/8 à trois-points.
Utilisé sur courtes séquences peut-être, mais John Collins ne sera sûrement pas la clé défensive face à Julius Randle. Son coéquipier dans la raquette le sera peut-être.
Clint Capela
Si John Collins n’est pas un spécialiste défensif, en voilà un. Plus long que Collins, ce qui aidera Capela à défendre sur les step-backs et les tirs à mi-distance de Julius Randle. Plusieurs questions se posent toutefois pour Capela : a-t-il la mobilité pour tenir Randle quand celui-ci prend des écrans balles en main au-delà de la ligne à trois-points ? Surtout, comment pallier la perte de protection de cercle liée à la présence de Capela au large pour défendre sur le tir extérieur de Julius Randle ?
Il est facile d’imaginer Clint Capela défendre momentanément sur Julius Randle, mais cela nécessite donc des ajustements pour les Hawks. La qualité de rebond de Capela, qui en avait pris 22 lors du dernier match entre les deux équipes, sera importante face à Nerlens Noel et Taj Gibson, qui ont l’habitude de chercher des possessions supplémentaires. Peut-être Julius Randle est-il tout simplement un joueur offensif trop complexe pour un défenseur intérieur comme Capela, un physique de gros ailier étant sûrement plus adapté. C’est là qu’entre en jeu DeAndre Hunter.
DeAndre Hunter
DeAndre Hunter est peut-être la réponse aux limites de ses coéquipiers. On l’a pas beaucoup vu défendre sur Julius Randle cette saison, notamment en raison d’une blessure au genou qui l’a maintenu hors des terrains pendant 23 matchs. DeAndre Hunter a de très solides arguments à rendre à Julius Randle. Mobilité, force, longue envergure (7’2’’), Hunter a tout du couteau-suisse défensif. S’il peut forcer Julius Randle à prendre des tirs contestés en sortie de dribble, perturber son dribble et limiter sa vision sur demi-terrain, les Hawks prendront une option importante dans la série. Le genou, peut-être encore convalescent, Hunter sera à surveiller. S’il affirme être à 100% pour la série, Nate McMillan devrait limiter les minutes de celui qui a longtemps été le deuxième meilleur joueur des Hawks cette saison.
Les Hawks devraient donc varier les approches. John Collins a l’avantage de ne pas forcé de changement de rotation ou d’ajustements offensifs s’il défend, poste pour poste sur Randle. Les qualités dissuasives de Clint Capela seraient utiles face à Julius Randle, mais ne le sont-elles pas encore plus en défense sur le pivot new-yorkais ? De quoi réserver un bon baptême du feu pour DeAndre Hunter. La capacité de ce dernier à adapter son jeu en fonction de l’opposition proposée sera au cœur de la réussite des Knicks, qui ont cette saison eu du mal à trouver une contribution offensive régulière derrière leur futur MIP.
L’adresse à trois-points comme ultime juge ?
L’adresse à trois-points pourrait bien décider du résultat de cette série. Si cette affirmation peut paraitre évidente dans la NBA de 2021, elle est d’autant plus vraie ici.
Comme le remarque Mike Vorkunov de The Athletic, les deux équipes ont montré cette saison une très belle capacité à défendre le tir à trois-points. Les équipes tirent à 33.8% à trois-points contre les Knicks, soit le plus petit total NBA. Les adversaires des Hawks ne font pas vraiment mieux, seulement 35.2%, soit la troisième pire adresse de la ligue.
L’adresse insolente des Knicks cette saison contre les Hawks est la grande raison de leur réussite en saison régulière. Durant ces trois rencontres, les Knicks ont tiré à 47.8% (!!) à trois-points, les Hawks affichant un inhabituellement bas 33.7%. Faut-il y voir une manifestation de la qualité des Knicks à trouver des tirs ouverts et à les convertir, ou bien seulement une anomalie statistique qui appelle à être contrebalancée en playoff ? La réponse se trouve sûrement entre ces deux extrêmes. Et le succès des Knicks dépendra sûrement de si la réponse tend plutôt vers la première ou la deuxième proposition.
Surtout que les Knicks ne devraient pas compter sur la maladresse des Hawks. La défense ultra-agressive des Knicks mentionnée plus haut va donner des munitions longue distance aux jeunes Hawks qui n’attendent que ça. Bogdanovic (45.3%), Gallinari (39,9%), Collins (40,3%), Huerter (38%) ont tous montré leur adresse sur catch-and-shoot cette année. Attention donc à l’euphorie longue distance des Hawks. Les Knicks devront être disciplinés dans leurs aides défensives et leur protection du pick and roll Trae Young-Clint Capela.
L’objectif des Knicks sera sûrement de jouer à leur rythme (le plus lent de la ligue, donc), empêchant les jeunes Hawks de trouver du rythme en transition, où ils excellent pour trouver des tirs ouverts. Si Reggie Bullock, Alec Burks et RJ Barrett peuvent continuer dans leur lancée pyromane de fin de saison, cette série pourrait s’apparenter à un duel d’artillerie lointaine. Mais à cet exercice, nul doute que les Hawks sont mieux équipés, du moins sur le papier.
Pronostique et conclusion :
Nous nous sommes intéressés au leader de chaque équipe et aux défis qui leur seront proposés. Cette série s’annonce passionnante à bien des égards. Pour les fans des deux équipes, elle sera l’occasion de voir leur équipe de retour en playoffs et avec une réelle chance de se qualifier au deuxième tour. Pour les observateurs extérieurs, les premières de Trae Young et sa bande contre Julius Randle pourraient nourrir les narratives des prochaines années à l’Est. Les nostalgiques pourront apprécier le retour de Derrick Rose au très haut niveau, lui qui est amené à avoir d’importantes responsabilités en sortie de banc. Enfin, les Français pourraient voir le retour en force de Frank Ntilikina. Le futur olympien cet été pourrait en effet voir ses minutes multipliés face à Trae Young et à la déliquescence d’Elfrid Payton.
Au moment d’établir un pronostic final, je dois bien avouer être partagé. L’argument de l’expérience en playoffs ne pouvant être distribuée à aucune équipe et les meilleurs joueurs de chaque équipe étant difficilement départageable, je ne peux me cacher derrière les grands poncifs de l’exercice.
Dans un dilemme entre mon cœur, newyorkais, et ma raison, qui penche vers l’accumulation de talent d’Atlanta, le choix est difficile. Et j’aime à penser qu’il l’est pour chacun qui pense à cette série. Et c’est sûrement ce qui fait son attrait. Au final, je ne peux m’empêcher de penser que la magnifique épopée des Knicks va s’arrêter ici. Les tirs contestés de Randle, Burks et Bullock ne vont pas toujours par rentrer, les tear drop ambitieux d’Immanuel Quickley et Derrick Rose ne peuvent pas toujours réussir et Nerlens Noel ne peut pas à lui seul porter la raquette défensive des Knicks sur une série de playoffs, aussi impressionnant fut-il cette année. Les Hawks eux, peuvent s’appuyer sur la menace bien réelle de leur tir extérieur, de la création du feu-follet Trae Young et du mojo de Danilo Gallinari en playoffs. Mais les Knicks de Tom Thibodeau n’ont-ils pas montré matchs après matchs leur capacité à défier les prédictions ? Puisse l’énergie des 15.000 supporters du Madison Square Garden les y aider.
Atlanta Hawks 4 – 3 New York Knicks