Ce n’est pas l’équipe la plus facile à pronostiquer qui se présente aujourd’hui. Déjà compliqué à prédire l’été dernier, l’avenir du Magic n’en est pas moins intriguant, pour une équipe en progression et dont l’effectif n’a que peu évolué.
L’an passé déjà, bien malins étaient ceux qui pouvaient affirmer l’issue de la saison pour Orlando. Après un énième changement de coach, sorte de tradition estivale pour la franchise floridienne, Steve Clifford reprenait les commandes à la suite de Frank Vogel. Ce choix fort fut le premier de John Hammond, fraîchement intronisé au poste de General Manager. Clifford connait bien la maison de Mickey, puisqu’il y a officié pendant 5 ans en tant qu’assistant coach, avant de prendre son envol. Débarqué par les Hornets, il va rapidement imposer sa patte défensive sur l’équipe, qui réalisera néanmoins des débuts compliqués. Le groupe n’a pas vraiment changé mais de l’avis de beaucoup, les forces en présence doivent permettre de s’assurer une certaine solidité de ce côté du terrain.
Dans cette logique, le jeu est également ralenti, et les atouts du Magic commencent à émerger : du rebond, de l’attaque placée (qui peine tout de même à fonctionner), et une défense très mobile aux qualités athlétiques certaines. La première moitié de saison est faite de séries, souvent dans le mauvais sens pour Orlando. Fin janvier, après une 31ème défaite face à OKC, le Magic affiche un bilan de 20-31. Pourtant, à l’approche du All-Star Game, l’équipe hausse le ton, emporté par un Nikola Vucevic de gala. Le pivot, en dernière année de contrat et donc pressenti sur le départ toute la saison, emmène les siens et les victoires pointent finalement le bout du nez. Les hommes de Clifford enchaînent 5 victoires consécutives avant le All-Star break, auquel participera Vucevic pour la première fois de sa carrière. Une juste récompense pour un joueur qui a montré toute sa panoplie offensive et son leadership.
Ce sursaut, qui les emmènera vers une superbe fin de saison, le Magic le doit non seulement à Fournier et Vucevic, mais également à d’autres éléments comme le surprenant D.J. Augustin ou encore Terrence Ross. Pointée du doigt pour son absence de meneur, l’équipe a pu compter sur le vétéran pour faire le boulot et emmener les jeunes joueurs. Ross, en contract year également, fut le détonateur en sortie de banc.
C’est sous l’impulsion de ces garçons que le Magic ira, au bout de la saison régulière, décrocher une qualification en Playoffs. Sept ans après leur dernière participation sous l’ère Dwight Howard, c’est donc un retour en postseason mérité, avec une 7ème place. Juste devant les Pistons. Surtout, les coéquipiers d’Evan Fournier mettent un superbe pied de nez à leur ennemi floridien, en mettant quasiment terme aux espoirs du Heat dans la dernière ligne droite de la saison régulière.
En Playoffs, le Magic sera confronté aux Raptors de Kawhi Leonard. Une marche bien trop difficile à surmonter, notamment lorsque le meilleur joueur est défendu par un certain Marc Gasol ou Serge Ibaka. Orlando aura eu le temps de rêver, avec un superbe Game 1 arraché à Toronto sur un panier exceptionnel de D.J. Augustin. L’occasion pour les fans de profiter d’un moment d’euphorie bien mérité, avant de redescendre sur terre sur le reste de la série. Qu’importe, le bilan est plus que positif, et les bases d’un avenir intéressant posées.
Résumé de l’été
La marge de manoeuvre du Magic n’en était pas moins réduite après cette bonne saison. Surtout, la décision (forcée par l’absence d’offres convenables?) de ne pas trader Nikola Vucevic rendait la situation d’autant plus compliquée à gérer. Difficile dans ces conditions d’attirer une star capable de porter l’équipe, d’autant plus que de nombreuses équipes ont de meilleures cartes à jouer. Le Front Office décide donc de jouer la carte de la continuité et de faire confiance à leur pivot monténégrin. Dès l’ouverture du marché, le Magic re-signe donc son homme fort, avec un contrat à 100M sur 4 ans. Surtout, ce dernier est dégressif, et le salaire de Vucevic tombera à 24M dans deux saisons. Un excellent deal pour de nombreux observateurs, alors que le pivot était éligible à un contrat max de 190M sur 5 ans.
D’autant que les dirigeants ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, en re-signant également Terrence Ross pour 54M sur 4 ans. Un deal plus que raisonnable pour un joueur dont l’apport en sortie de banc a été précieux tout au long de la saison. L’ailier poursuivra-t-il sur sa lancée maintenant que son contrat est verrouillé sur le long terme ?
Auparavant, la Draft était l’occasion pour Orlando d’ajouter un nouveau potentiel à leur effectif. Pas de folies pour les floridiens, qui détenaient leurs choix aux places 16 et 46. Le choix de John Hammond et son équipe s’est finalement porté sur Chuma Okeke, prospect intriguant qui excellait à Auburn avant de connaître une grave blessure pendant la saison NCAA. Un pari pris par le Front Office, qui sélectionne également Talen Horton-Tucker au second tour, avant de l’envoyer aux Lakers contre un 2nd pick 2020 et du cash.
Une fois les dossiers Vucevic et Ross clos, les dirigeants se sont chargés de peaufiner l’effectif avec les moyens disponibles. Et à ce petit jeu, Hammond a obtenu la signature d’un free agent très intéressant en la personne d’Al-Farouq Aminu. Orlando a offert un contrat de 3 ans et 29M de dollars à celui que l’on voyait pourtant rester à Portland. Une vraie perte pour les Blazers, quand on connait les qualités de l’ailier-fort. Besogneux, Aminu est de ceux qui ne rechignent jamais à faire le sale boulot. Un coéquipier modèle, parfait complément dans un collectif, et qui saura certainement montrer la voie aux jeunes éléments.
La dernière recrue significative n’en est pas vraiment une puisque Michael Carter Williams avait déjà intégré le groupe floridien au cours de la régulière, pour quelques matchs disputés jusqu’à la fin de saison. S’il n’a pas été transcendant, il a tout de même fourni des prestations intéressantes. Suffisant pour convaincre le Magic de prolonger l’aventure en tout cas.
Orlando va donc débuter la prochaine saison avec un effectif similaire à celui qui a terminé la campagne de Playoffs en mai. La carte de la continuité en somme, et des petits ajouts qui pourraient s’avérer intéressants. L’une des plus grosses attentes se situera sans nul doute autour d’un joueur déjà présent dans l’effectif, mais qui n’a pour l’instant joué aucun match avec le Magic : Markelle Fultz.
Roster
Meneurs : D.J. Augustin – Markelle Fultz – Michael Carter-Williams – Josh Magette (two-way contract)
Arrières : Evan Fournier – Melvin Frazier – Hassani Gravett – DaQuan Jeffries
Ailiers : Terrence Ross – Jonathan Isaac – Wesley Iwundu – Vic Law
Ailiers Forts : Aaron Gordon – Al-Faruq Aminu – Chuma Okeke – Amile Jefferson (two-way contract)
Pivots : Nikola Vucevic – Mohamed Bamba – Khem Birch
Jeu & Coaching
On l’a dit, le Magic mise sur la continuité. Bonne nouvelle, pour la première fois depuis très longtemps, le coach en chef a survécu à l’été floridien, et la ligne directrice devrait rester la même : de la défense, du rebond, du combat. Orlando va continuer de miser sur ses leaders emblématiques, avec Evan Fournier et Nikola Vucevic aux commandes.
En attaque, les premières solutions restent de s’appuyer sur ces deux hommes pour mener le Magic et parvenir à scorer. Le français reste le créateur de cette équipe et un scoreur plutôt prolifique, capable de débloquer la situation dans un bon soir. Dans la raquette, c’est bien Vucevic qui aura la charge de porter les siens. Si Clifford maintient un jeu lent (24ème PACE de la Ligue l’an passé), le pivot aura encore fort à faire pour faire grimper le score. On connait la palette offensive du monténégrin, capable de malmener n’importe quel défenseur sous le cercle mais également de s’écarter pour scorer. Néanmoins, l’attaque reste le chantier le plus important pour Orlando car en dehors de ces deux hommes, les possibilités restent limités pour Steve Clifford. Terrence Ross restera le dynamiteur en sortie de banc, en attendant d’en voir plus des très attendus Fultz et Bamba. L’équipe souffre d’un manque de création et de talent pur, aussi les rotations devront être suffisamment astucieuses pour compenser. Pour autant que Clifford puisse composer sans de trop nombreuses blessures.
Bien sûr, on attend toujours plus d’Aaron Gordon, qui reste un potentiel atout de ce côté du terrain. Oui, il a tourné à 16 points et 7,4 rebonds la saison dernière. Mais l’ailier affiche des statistiques en baisse, et surtout il ne repousse pas encore les limites qu’on lui prête, notamment son intelligence de jeu. Sur attaque placée, cela reste un inconvénient de poids, et le Magic aura besoin qu’il passe un cap pour monter une marche supplémentaire. Que ce soit au niveau du cinq majeur ou du banc, l’aspect offensif reste la plus grande inconnue à Orlando, entre les progressions attendues et les joueurs n’ayant pas encore pu évolués sous le maillot bleu et blanc. Les qualités sont bien présentes, avec des joueurs modernes pour un mélange athlétique/adresse plutôt cohérent. Il faudra néanmoins faire progresser l’intelligence tactique du collectif pour passer la vitesse supérieure.
Défensivement, Orlando devra maintenir le niveau affiché la saison passée, avec le 8ème Defensive Rating de la Ligue. Steve Clifford dispose de joueurs aux qualités suffisantes pour assurer de ce côté du parquet, avec de nombreux freaks prêts à tendre leurs immenses bras. Le recrutement s’inscrit d’ailleurs dans cette ligne directrice, avec l’arrivée d’Aminu et la draft d’Okeke. Problème, ce dernier ne débutera certainement pas la saison, alors qu’il se remet d’une rupture des ligaments croisés subie fin mars. Orlando misera tout de même sur un effectif taillé pour gêner les attaques adverses, et gratter un maximum de rebonds en allant au mastique. Clifford a la possibilité de jouer assez grand avec les présences d’Isaac ou Gordon, et la combativité d’Aminu ne sera pas de trop. Comme en attaque, le succès des floridiens passera par leur aptitude à générer une intelligence collective. D’où l’importance de développer le QI basket des nombreux jeunes éléments.
Quel 5 majeur ?
D.J. Augustin – Evan Fournier – Jonathan Isaac – Aaron Gordon – Nikola Vucevic
A priori, on prend les mêmes et on recommence du côté d’Orlando. Ce cinq majeur est allé chercher les Playoffs à l’Est l’an passé, et Clifford devrait donc reconduire les mêmes éléments pour cette nouvelle saison. Cette composition présente des certitudes pour le coach floridiens, notamment sur le plan offensif avec les présences de Fournier et Vucevic. D.J. Augustin a montré ses qualités pour mettre en valeur ses coéquipiers, et devrait rester une valeur sure à la mène, sans être extraordinaire. En attendant d’en savoir plus sur l’avenir de Markelle Fultz. A leurs côtés, se trouvent deux joueurs attendus au tournant cette saison, Gordon et Isaac. Les ailiers doivent passer un cap offensivement, le premier dans son intelligence de jeu et le second dans la régularité. Ce sont eux qui détiennent la marge de progression la plus importante pour élever le niveau du cinq de départ. Ils doivent permettre d’écarter les défenses lorsque le besoin s’en fait sentir, avec plus d’adresse au tir et un meilleur jeu sans ballon. Devenir des menaces offensives plus fortes permettra également à Fournier et Vucevic d’avoir plus d’espaces.
Sur le banc, quelques éléments pourraient venir se bousculer au portillon du cinq majeur si la chance et les performances sont au rendez-vous. Fultz, Aminu et Bamba auront notamment une carte à jouer, même si ce dernier devrait prendre le poste 4 s’il était propulsé chez les titulaires.
Forces du roster
Comme évoqué, la continuité est de mise à Orlando. Dans une équipe encore jeune, habituée aux changements de coach et même de Front Office, c’est un luxe dont il ne faut plus se priver. John Hammond et son staff ont fait le choix de maintenir les éléments en place, et ont obtenu de bons deals avec Vucevic et Ross. Certains diront que les deux hommes ont leurs limites mais la situation du Magic, notamment vis-à-vis de certains concurrents à l’Est, ne permettaient pas de folies. Le cadre reste en place, les certitudes avec. Malgré les nombreux jeunes joueurs, Clifford dispose donc d’un noyau dur intéressant qui peut tirer le groupe vers le haut, et encadrer la progression des cadets. La stabilité pourrait donc permettre à Orlando de passer un cap cette saison, d’autant que le potentiel est bien présent.
La défense reste le premier atout des hommes de Clifford, celui qui leur a permis de décrocher une place en postseason l’an passé. L’assise défensive sera donc la base sur laquelle construire les succès futurs, en poursuivant le développement des garçons de ce côté du terrain. Les quelques renforts ne feront qu’ajouter de la qualité dans ce registre, et si la discipline est au rendez-vous, le Magic pourrait bien être une forteresse imprenable cette saison. D’autant que Gordon a montré des progrès en défense, et qu’il dispose des qualités athlétiques nécessaires pour atteindre un bon niveau dans le domaine. Orlando continuera de miser sur ce qui a fait son succès la saison dernière, à savoir un jeu lent et une défense solide. On sait l’importance – et la rareté – de débuter une campagne NBA avec des certitudes et des bases connues. Ce sera le cas de la franchise de Mickey sur la plan défensif, et sur la quasi-totalité de l’effectif.
Le mélange jeunes joueurs/vétérans est également très intéressant. Le cinq majeur comporte trois éléments d’expérience et deux joueurs qui commencent à avoir quelques années dans la Ligue, surtout Gordon. Pas de rookie dans la starting lineup, mais des jeunes en quête de gloire sur le banc, de quoi laisser présager de belles choses du côté d’Orlando. La venue d’Al-Faruq Aminu a tout de la bonne idée sur les ailes. Les jeunes joueurs auront une saison de plus dans les pattes, et certains auront une vraie carte à jouer à partir du mois d’octobre. On pense surtout à Markelle Fultz et Mohamed Bamba. Le premier n’a pas encore revêtu le jersey du Magic, pendant que le second a passé une partie de sa saison rookie blessé au tibia. Les deux garçons sont très attendus sur la scène NBA, et si Fultz a pour l’instant déçu chez les Sixers pour des raisons plus ou moins justifiables, il aura l’occasion à Orlando de démontrer tout son talent. Du côté de Bamba, c’est un profil atypique et moderne qui peut tirer son épingle du jeu dans la Ligue. Seule interrogation, sur laquelle nous reviendrons : la fragilité physique.
Athlétiquement, Orlando présente de nombreux atouts de poids, et des garçons capables d’évoluer sur plusieurs postes, notamment sur les ailes. Plusieurs éléments sont capables de permuter sur les postes 2/3 ou 3/4, et les intérieurs collent aux standards de la NBA actuelle. L’effectif est donc constitué d’un mélange intéressant pour attaquer la saison régulière avec confiance, en consolidant les bases solides de l’an passé et en essayant de progresser sur les autres aspects.
Faiblesses du roster
La principale faiblesse du Magic repose toujours sur son attaque. 22ème Offensive Rating de NBA la saison passée, les floridiens pêchent dans l’efficacité. La faute notamment à des manques à la création, avec pour principale arme la présence d’Evan Fournier dans le backcourt. Si l’on regarde l’effectif global d’Orlando, l’équipe souffre d’un manque de talent pur assez évident. Les qualités athlétiques sont bien présentes tout comme la combativité, mais ces ingrédients ne suffisent pas à gagner plus de matchs que l’an passé. Pour passer un cap, Orlando devra compter sur la progression de ces jeunes éléments, notamment sur le plan offensif. Aujourd’hui, trop de joueurs sont encore irréguliers ou incapables de débloquer une situation. Si Vavane ou Vucevic ne sont pas dans un bon soir, tout déraille pour Orlando qui ne peut pas se reposer sur d’autres talents offensifs, hormis peut-être Terrence Ross.
Ce manque de talent pur se couple avec un défaut de QI Basket chez certains éléments. Plus difficile à enseigner, c’est pourtant un aspect qui pourrait faire franchir un vrai cap au Magic, en développant une vraie force collective en attaque. Une amélioration du jeu sans ballon et des déplacements permettrait d’augmenter la menace pour les défenses adverses, et de diversifier les systèmes offensifs de Clifford. Aaron Gordon doit prendre une part prépondérante dans cette progression, en se hissant à la hauteur de Fournier et Vucevic. Surtout, Orlando va compter sur l’apport d’autres joueurs, notamment Markelle Fultz.
Recruté l’an dernier en échange de Jonathon Simmons, Fultz est le pari du Magic. Celui qui pourrait apporter le supplément de talent tant recherché, avec un profil de créateur capable de scorer et de pénétrer les défenses adverses. Un registre dans lequel Evan Fournier apparait bien seul aujourd’hui. Problème, le meneur ne foulera pas encore les parquets, lui qui se remet encore d’une longue blessure. Et c’est bien une vraie faiblesse dans le roster d’Orlando : la fragilité physique, et les nombreux paris qui en dépendent. Fultz, Bamba, et Okeke sont autant de joueurs dont l’incertitude règne sur le plan physique. On connait les problèmes de l’ancien meneur de Philly, pendant que Bamba s’est blessé en milieu de saison dernière alors qu’il montait en puissance. Une fracture de fatigue toujours inquiétante pour un jeune joueur, d’autant que Jonathan Isaac avait manqué une bonne partie de sa première campagne avant de se re-blesser en début de saison dernière. Concernant Okeke, le rookie se remet encore d’une rupture des ligaments croisés, et ne présente donc aucune garantie. Les vraies questions se situent donc autour des jeunes joueurs et leurs dates de retours respectives. Car Orlando a misé gros sur leurs potentiels, et une montée en puissance passera forcément par eux.
Le joueur clé : Evan Fournier
Cette saison, Evan Fournier a pris encore plus son rôle de leader à coeur. Souvent efficace en attaque, en progrès dans plusieurs compartiments du jeu, le français s’est affiché en fer de lance du Magic. Aux côtés de Vucevic, Evan a su porter son équipe offensivement, et montrer la voie au plus jeune. Toujours aussi déterminé dans son jeu, il est le seul joueur qui agresse les défenses depuis les lignes extérieures, provoquant les fautes et marquant de façon régulière.
L’arrière dispose encore d’une marge de progression dans certains aspects de son jeu, que ce soit en attaque ou défensivement. Il a encore la possibilité d’étendre sa palette offensive, notamment dans la distribution. Si ses coéquipiers lui offrent encore plus d’espaces, il lui faudra développer son jeu de passe, et gagner encore et toujours en régularité. Surtout, il aura à coeur de réhausser son efficacité au shoot, après une saison en berne. En outre,s’il ne dispose pas de qualités athlétiques incroyables, Fournier a l’attitude nécessaire pour proposer des performances plus que correctes en défense.
A lui de confirmer que le Magic peut compter sur lui dans les moments difficiles comme dans les bonnes séries. Il a suffisamment ragé de ne pas jouer les Playoffs chaque saison, et il y a maintenant goûté avec le maillot bleu et blanc. Nul doute qu’il mettra tout en oeuvre pour y retourner cette année.
La problématique de l’équipe : de nombreux paris à risque
Nous l’avons dit, Orlando mise sur de nombreux joueurs à risque. Fultz et Bamba sont deux éléments qui pourraient changer l’avenir du Magic. Leurs profils collent à la NBA moderne, et permettraient surtout de combler des manques actuels dans le roster, avec un apport de talent évident. De façon similaire, et même s’il est toujours délicat de juger un rookie alors qu’il n’a pas encore foulé un parquet NBA, Okeke a tout d’un potentiel steal s’il revient à son meilleur niveau physique. Orlando a donc les potentiels atouts en stock pour passer un vrai cap. Le problème, c’est qu’il faudra croiser les doigts pour que tous ces garçons reviennent en bonne santé et surtout la conservent. Si c’est le cas, le Magic affichera un effectif plus complet au potentiel très intéressant, avec la possibilité de développer des armes supplémentaires.
Dernière question, aux risques moins lourds mais aux enjeux tout aussi importants, les rendements des cadres de l’équipe. Si D.J. Augustin a livré une saison de bonne facture la saison dernière, cette performance n’en restait pas moins surprenante. Saura-t-il reconduire les mêmes prestations ? Les situations de Nikola Vucevic et Terrence Ross posent également les questions habituelles liées aux joueurs en fin de contrat. Tous deux en contract year l’an passé, Ross et Vucevic avaient des choses à prouver pour aller chercher un maximum de dollars cet été. C’est désormais chose faite pour l’ailier et le pivot du Magic, qui devront maintenir leurs niveaux de performance maintenant que leur avenir est sécurisé. Vooch aura certainement à coeur de continuer à mener Orlando vers les hauteurs de l’Est, tandis que Ross pourrait avoir son mot à dire dans la course au MIP. Attention tout de même à tout relâchement en cas de mauvaise passe pour Orlando.
Pronostic
9e à l’Est (entre 34 et 39 victoires)
Difficile, très difficile de laisser le Magic à la place la plus ingrate. Surtout après avoir connu les joies des Playoffs la saison dernière, et avec un effectif sensiblement identique. Le problème pour Orlando, c’est que la concurrence s’est renforcée, notamment l’ennemi floridien du Heat. De plus, Steve Clifford va devoir composer avec les absences des jeunes joueurs, certes déjà écartés des terrains une grosse partie de la saison dernière. Mais le Magic ne pourra pas toujours reproduire la série exceptionnelle affichée en fin de régulière pour arracher les Playoffs, et devra se reposer sur ses bases tout en développant de nouvelles armes. Dans ces conditions et vu les incertitudes entourant une partie de l’effectif, nous plaçons pour le moment Orlando légèrement plus bas que la saison dernière. Il ne tient qu’aux joueurs du Magic de nous faire mentir, et de passer le cap tant attendu en Floride. On l’espère pour Evan, qui ne digérera pas un retour en arrière.
L’Avis du Compte FR – @OrlandoMagicFR
Quel bilan tires-tu de la saison passée ?
Orlando Magic France :
Une saison plus que surprise pour moi. Je m’attendais à une saison galère à 25-30wins en développant les jeunes (Isaac et Bamba notamment), que le front office fasse tout péter en février (trade de Gordon, Vucevic, pourquoi pas Vavane), mais que neni. Finalement, une solide saison défensive sous les ordres de coach Clifford. Tous les joueurs le disent, Steve a apporté de la rigueur sur la défense, autant collective qu’individuelle.
Egalement des joueurs qui explosent offensivement (Vucevic qui nous sort une saison de All Star, Evan Fournier qui continue de progresser et qui prend de plus en plus de responsabilités offensives et eds remplaçantes qui roulent sur la plupart des seconds units de la ligue à l’image d’un T-Ross qui était en feu!
Bref, le Magic va envoyer un gros run à partir du mois de mars pour se qualifier en Playoffs. Malgré une belle victoire lors du premier match, aucun espoir sur la série, on se fait très vite torcher.
L’essentiel n’est pas là. Le groupe a progressé, pris confiance, emprunté le chemin de la réussite, tout en développant Isaac.
Que penses-tu de l’été de la franchise ?
Orlando Magic France :
Le trade de Fultz à la deadline est un bon choix, Simmons n’était plus dans les plans de Clifford, le Front Office a eu raison de prendre le risque.
Normalement, Fultz devrait être là pour début 2020 et peut être qu’il est le joueur qui nous fera passer un cap. En tout cas c’est un élément qui nous manquait, un profil scoreur, qui pénètre, qui va chercher les fautes, Vavane était trop seul dans ce domaine. Prendre Chuma Okeke était selon moi une bonne option vu le choix de draft que nous avions. Un joueur très fort, très complet mais qui s’est fait les croisés. Le Magic a ses droits et le signera quand il sera apte à jouer. Il nous apportera et pourra se fondre dans le collectif à ce moment là. J’ai confiance en John Hammond et le Front Office sur choix qu’ils ont fait.
Re-signer T Ross était essentiel ! Cela a était fait avec un contrat correct. Concernant Vucevic, beaucoup de questions se posent sur sa re-signature notamment avec l’avènement annoncé de Bamba. Mais Bamba s’est blessé et est encore trop vert ! Je pense qu’il lui faudra encore 2-3 ans pour être dominant dans cette ligue donc re-signer Vucevic est un bon choix selon moi, laissons Bamba tranquillement progresser et profitons du prime de Nikola.
Quelles sont les attentes pour la saison prochaine ? Quel scénario te convient pour l’équipe actuelle ?
Orlando Magic France : Je m’attends à mieux, plus de rigueur sur l’ensemble de la saison, qu’on ne soit pas obligés de faire un 15-3 pour finir la saison. les gars ont montré qu’il fallait compter sur Orlando à l’Est, que le groupe était en progression, donc je veux 4-5 ou même 6 victoires en plus (un 46-36 est faisable je pense) avec une 6ème place et de nouveaux les Playoffs. Continuons à bosser sur Isaac, il est l’avenir de la franchise et puis… Trust Fultz, ce gars va devenir grand. T-Ross récompensé en 6ème homme ? Je signe !