Décevante, ni plus ni moins. Voilà l’adjectif que l’on choisirait si l’on devait qualifier la saison 2019-20 du Jazz.
Alors que l’arrivée de Mike Conley avait fait grand bruit, l’intégration du meneur allait s’avérer beaucoup plus complexe que prévue : une panne d’adresse générale, des ballons perdus à la pelle, des mauvais choix à répétition, bref, une désagréable impression de voir le meneur balbutier son basket dans sa nouvelle équipe, loin de ses repères de Memphis. En décembre, coup de grâce : blessure, rechute, et 19 matchs manqués.
Surtout, la mauvaise passe de Conley semblait contaminer tout le reste de l’effectif tant le Jazz était méconnaissable. En témoigne une défense, pourtant marque de fabrique de l’équipe drivée par Quinn Snyder, aux abonnés absentes. : 13è defensive rating seulement, après trois ans passées dans le top 3 des défenses de la Ligue sur ce critère ; 28è aux contres, 30è aux interceptions, 13è aux rebonds, autant de facteurs qui témoignent de réelles difficultés défensives, sans pour autant constituer les uniques références en la matière.
Et si Mitchell prenait la mène en l’absence de Conley, le bol d’air frais allait venir d’un autre joueur, arrivé fin décembre au Jazz : Jordan Clarkson, transfuge de Cleveland. L’arrière allait apporter scoring et efficacité en sortie de banc, et permettre à Utah d’enchainer, enfin, les victoires début 2020. La bonne passe de la franchise allait donner l’opportunité à Rudy Gobert et Donovan Mitchell de filer ensemble au All-star Game : deux joueurs aux matchs des étoiles, ça se souligne !
Après la pause COVID-19 et la fin de saison particulière disputée dans la bulle d’Orlando, Utah s’accrochait à sa 6è place à l’Ouest. Le premier tour disputé face à Denver allait laisser place à une série dantesque, animée par deux joueurs évoluant dans un tout autre monde : Donovan Mitchell et Jamal Murray. Des performances au scoring à ne plus savoir quoi en faire, et la série Utah-Denver devenait immédiatement la nouvelle attraction-phare de Disney World. Malheureusement pour Utah, elle allait aussi être le théâtre d’une totale déconfiture.
Tout se passait pourtant bien. Après une défaite au match 1, les matchs 2 et 3 avaient été de véritables leçons. Mike Conley, absent des deux premières rencontres pour assister à la naissance de son enfant, était de retour en forme et avait enfin retrouvé son jeu et ses sensations. Utah menait 3 victoires à 1, et comptait plus de 10 points d’avance dans le 3è quart-temps du match 5. Et puis, finalement, quelques jours plus tard, le Jazz s’inclinait en 7 matchs face aux Nuggets, après un dernier tir de Conley pour la gagne qui se déroba au cercle. D’upset, il n’y eu pas à Orlando. De regrets en revanche, il y en a eu par centaines.
Mais ça, désormais, c’est derrière Utah. Le Jazz se doit d’avancer, encore. Le peuvent-ils ? Et jusqu’où ?
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Tony Bradley (Detroit Pistons), Ed Davis (Minnesota Timberwolves), Dante Exum (Cleveland Cavaliers), Emmanuel Mudiay (?), Rayjon Tucker (Cleveland Cavaliers),
Ils ont rejoint l’équipe : Udoka Azubuike (draft), Jarrell Brantley*, Jordan Clarkon (resignature), Derrick Favors (free-agent, New Orleans Pelicans), Trent Forrest*, Shaquille Harrison (free agent, Chicago Bulls), Elijah Hugues (draft),
* : joueurs en “two-way contract”, faisant partie de l’effectif sans être réellement intégrés dans la rotation de la saison régulière
Le roster à ce jour :
Meneurs : Mike Conley
Arrières : Jordan Clarkson, Shaquille Harrison, Donovan Mitchell,
Ailiers : Bojan Bogdanovic, Elijah Hugues, George Niang, Royce O’Neale, Miye Oni,
Ailiers-forts : Derrick Favors, Joe Ingles, Juwan Morgan,
Pivots : Udoka Azubuike, Rudy Gobert.
Classique sur le backcourt : si Conley et Mitchell sont en cannes, leurs places sont verrouillées. Idem pour Gobert, qui conservera son poste de contrôle dans la raquette du Jazz. Interrogation il y a eu en revanche sur son compète dans la raquette : Favors revient-il dans un rôle de titulaire, comme il y a deux ans ou plutôt en sortie de banc ? Pour résoudre les problèmes de banc du Jazz et pour permettre à Snyder de jouer un basket résolument moderne offensivement, l’option Royce O’Neale semble plus plausible. Dans l’aile, Bogdanovic tiendra son rang, de retour d’une blessure qui avait vu Ingles être intégré dans le cinq majeur lors de la bulle d’Orlando.
Les tendances de l’automne
Donovan Mitchell, la prolongation en or
“Dans le fond, on pense tous monnaie monnaie” chantait la Scred Connexion au début des années 2000. Près de 20 ans plus tard, Donovan Mitchell a rendu hommage à sa manière à ce son qui n’a absolument pas bercé son enfance.
Une extension signée à hauteur de 163 millions garantis sur cinq ans, le tout pouvant grimper jusqu’à 195 millions avec divers bonus attachés aux contrats désormais classiques (sélection au All-star Game, dans les All-NBA Team, etc). Un jackpot en bonne et due forme pour l’arrière du Jazz, tout sauf illogique. Si le montant des extensions de contrats des ex-rookies interpelle toujours, Mitchell a gagné le droit de faire partie de cette caste de jeunes joueurs pour qui la vie en NBA passe en un éclair d’un contrat rookie sous-dimensionné (il sera payé un peu plus de 5 millions cette année encore) à un contrat XXL qu’il faudra “justifier” année après année. Il n’a d’ailleurs pas caché son soulagement après sa signature.
“Je dirais que c’est un vrai soulagement au niveau du stress. Je l’avoue. Maintenant, je peux vraiment m’asseoir et respirer à ce sujet-là. Il y a eu des discussions à ce sujet depuis ma première année, et ma deuxième année, et même l’année dernière. Mais au bout du compte, à partir du moment où tu bosses, tu obtiens ce que tu mérites, ce n’est qu’un exemple de plus“.
Arrivé en 2017 au Jazz via la draft, Mitchell a depuis pris les commandes de la franchise et ne compte pas les lâcher de sitôt. Le Jazz, de son côté, avait tout intérêt à sécuriser au plus tôt l’avenir de son franchise player. Donovan Mitchell est désormais solidement accroché à Utah, et nul doute que celui qui a mis les bouchées doubles chaque saison pour progresser ne ralentira pas le rythme une fois passé sur son contrat à 9 chiffres la saison.
Clarkson et Favors, le banc de Utah se refait une santé
Jordan Clarkson, Derrick Favoris, deux joueurs, deux besoins pour Utah. Les deux hommes semblent destinés à sortir du banc pour le Jazz cette saison, rendant de fait ce dernier beaucoup, beaucoup plus profond qu’il ne l’était l’an dernier. Miné par des blessures et un manque de talent certain sur les rotations de ses titulaires, coach Snyder a dû composer, voire improviser.
Avec l’arrivée de Clarkson à la mi-saison, le banc de Utah avait retrouvé, déjà, un peu plus de consistance. En se muant rapidement en joker offensif de premier plan, jouant toujours un peu de son coté électron-libre, Clarkson a su exploiter à bon escient les minutes qui lui étaient offertes dès ses premiers matchs, tout en maintenant le cap en playoffs. En remettant la main sur l’arrière, free-agent cet été, pour 4 ans et 52 millions, Utah fait ici une très belle affaire, et s’assure une certaine continuité et solidité en sortie de banc l’an prochain sur les rotations extérieurs.
Autre retour, cette fois après un exil d’un an chez les New Orleans Pelicans, celui de Derrick Favors. Tradé chez les Pelicans à l’été 2019, l’intérieur fait son retour dans la franchise qui l’a vu grandir 9 saisons durant. Chez les Pelicans, Favors a continué de faire ce qu’il sait faire, c’est à dire un peu de tout, et très bien : 9 points à plus de 60% aux tirs, 9,8 rebonds, et une réelle présence défensive dans la young team de Louisiane. S’il n’est jamais flashy, sa présence défensive dans une équipe se ressent, et ce n’est pas pour rien que, sans lui, la défense du Jazz s’est effritée cette saison.
A l’instar de Clarkson, Favors semble revenir à Utah avec de réelles réponses aux besoins de l’équipe, et va lui aussi contribuer à rendre le banc du Jazz beaucoup plus dense. Avec Clarkson, Ingles et Favors, la franchise peut compter sur une rotation de 8 joueurs très solide (Conley, Mitchell, Bogdanovic, O’Neale, Gobert dans le cinq) : un privilège rare, et qu’il est toujours bon à prendre sur la longueur d’une saison. Si Clarkson pourra prendre le relais en sortie de banc, si Ingles pourrait assurer la continuité de création, Favors lui, permettra d’assurer une présence défensive de haut calibre lorsque Gobert devra souffler ou sera pénalisé par les fautes. Puis de toute manière, rien que pour le plaisir de revoir Joe Ingles distiller des passes à son pote Derrick, ça vaut le coup.
Focus sur la saison 2020-21 du Jazz
Mike Conley, enfin libéré ?
On peut le dire : la première saison de Mike Conley loin de Memphis a été des plus décevantes. Si l’association Conley-Mitchell laissait les fans rêveurs, ces derniers ont eu droit pendant toute la saison ou presque au fantôme du meneur qui sévissait sous le maillot des Grizzlies. Nous l’avons dit en introduction, les soucis étaient multiples mais l’impression était elle unique : celle d’un joueur qui semblait avoir complètement perdu son basket. Pour couronner le tout, les blessures n’ont pas épargné le néo-Jazzman, éloigné des parquets plus d’une vingtaine de matchs dans la saison.
Mais sans ombre, pas de lumière. Pour Conley, la lumière semble s’être rallumée durant la bulle d’Orlando, et surtout pendant la série de playoffs contre Denver. Absent pour les deux premières rencontres (paternité oblige), Conley rechaussait les baskets dès le match 3. Sur ses 5 matchs disputés contre Denver, les jambes semblaient plus fraiches, les gestes plus sûrs et la confiance retrouvée : 19,8 points par match à 48% aux tirs et plus de 52% à 3 points, 5,2 passes et surtout 1 seul ballon perdu en moyenne. L’échantillon est certes faible, mais le contraste n’en n’était pas moins saisissant.
Cet automne, Mike Conley a sans surprise activé son option sur sa dernière année de contrat, pour laquelle l’addition s’élèvera à plus de 34 millions de dollars. Pour Utah, cette décision était également bienvenue, tant le besoin a la mène est palpable dans l’effectif. Il faudra en effet espérer pour la saison 2020-21 que le corps du meneur le laisse en paix, sans quoi la franchise se retrouverait sans meneur référencé, obligeant Mitchell à assurer l’intérim.
Nul doute que Mike Conley aura à cœur de montrer qu’il est bel et bien de retour à son meilleur niveau. En cas de réussite cette saison, l’hypothèse n’est pas exclue de voir le meneur et le Jazz sceller leur union pour quelques années de plus, quand bien même le premier sera free agent non-restreint l’été prochain.
D’un côté, un joueur qui aura à cœur de se racheter de sa première saison et motivé par la perspective d’aller chercher un nouveau contrat. De l’autre une franchise qui aurait bien besoin d’un meneur expérimenté à son meilleur niveau, capable de décharger Mitchell de la création balle en main, d’alterner sur les phases de pick and roll entre création de tirs pour son compte et création d’opportunités pour les autres, tout en s’occupant des meneurs adverses défensivement. Bon, bah il y a plus qu’à !
L’épineux cas Rudy Gobert
“Mon objectif est de gagner un titre ici. Je me concentre sur la saison à venir, et j’ai hâte. Pour tout ce qui concerne les négociations, c’est pour cette raison que j’ai un agent, pour que je puisse me concentrer sur le basket, et le laisser s’occuper de ça.“
Alors que Donovan Mitchell a eu droit à son pont d’or, quid de Rudy Gobert ? La question agite la fanbase du Jazz depuis maintenant quelques semaines, et les discussions de l’automne n’ont fait que donner du grain à moudre à ces derniers. A l’heure actuelle, rien n’a filtré sur les intentions de la franchise à l’égard de la situation contractuelle de son pivot titulaire, All-Star, All NBA Team, et double Défenseur de l’année en 2018 et 2019.
Un point sur la situation contractuelle, tout d’abord. Au terme de son contrat rookie, Gobert s’est vu proposer une extension de contrat de 4 ans pour 102 millions, agrémenté de plusieurs bonus, contrat qui arrive à expiration en fin de saison De là, 3 situations possibles :
- Un accord sur un contrat dit “supermax“, devant être conclu avant le 21 décembre 2020 : grosso modo, ce contrat permet à Gobert d’avoir un salaire équivalent à 35% du salary cap sur une période de 5 ans ;
- Passée cette date, Gobert et le Jazz pourront tout de même se mettre d’accord sur une prolongation, qui pourrait attendre approximativement les 130 millions sur 4 ans ;
- Si aucun accord n’est trouvé, Gobert se retrouverait agent libre non-restreint à l’été 2021, libre de signer où il le souhaite.
Sportivement, Rudy Gobert a progressivement gravi tous les échelons dans l’effectif du Jazz, mais aussi dans la hiérarchie des intérieurs de la ligue, jusqu’à devenir double Défenseur de l’Année. Rudy Gobert est désormais, sans conteste possible, le principal ancrage défensif de son équipe depuis plusieurs saisons, et l’un des défenseurs les plus craints et respecté à travers la Grande Ligue. Rim protector d’élite, véritable cible sur pick and roll pour Mitchell, Conley et Ingles, Gobert n’a eu de cesse de progresser depuis son arrivée en NBA, tant offensivement que défensivement, même si ses limites dans le premier secteur sont connus de tous. La saison dernière, celle de son premier All-star Game, ce sont pas moins de 15,1 points, 13,5 rebonds et 2 contres de moyenne par match.
Sur le papier donc, rien à dire : Rudy Gobert est un nom qui compte en NBA.
Mais le problème est connu de tous. Ce n’est pas son niveau intrinsèque, ni même son statut dans la Ligue. C’est la viabilité d’avoir d’une telle option une fois les playoffs sur la table. L’an dernier face à Denver, Gobert a dominé le début de série (20 points, 9 rebonds et 2 contres en moyenne sur les 3 premiers matchs) et son vis-à-vis Nikola Jokic. Mais lorsque Denver a commencé à utiliser ce dernier comme point de fixation au large, les choses se sont rapidement envenimées pour le pivot tricolore. Si les stats étaient toujours là, le constat était en revanche celui d’une inefficacité de la solution Gobert face à la démonstration Jokic.
Vient alors le dilemme pour Utah : quel est le juste milieu pour le pivot ? On sait Gobert ambitieux et sûr de ses forces, à juste titre. De l’autre côté, Utah voudra-t-il sacrifier assez d’argent sur un profil aussi atypique dans la NBA actuelle ? Si aucun accord n’est trouvé entre les deux parties, faut-il envisager un trade de Gobert ? En NBA plus qu’ailleurs, il ne faut jamais dire jamais. Et Utah n’a certainement pas envie de voir le pivot partir à l’été 2021 sans contrepartie dans une telle hypothèse.
Les prochains jours devraient nous en apprendre plus : d’ici au 21 décembre, l’unique possibilité pour Utah réside dans le contrat supermax. Si rien n’est conclu à cette date, les discussions se poursuivront en coulisses durant la saison régulière…
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Utah veut se racheter. Après une série de playoffs vendangée contre Denver, les regrets ont été énormes, et les attentes de Donovan Mitchell et compagnie sont très hautes ; ils veulent se racheter, et enfin passer ce premier tour de playoffs, après 3 ans d’échecs successifs. Et pour ce faire, il semble y avoir une condition essentielle : faire une saison régulière pleine et entière.
Trois fois 5è de conférence en 4 ans, et une 6è place l’an dernier. Cette année, il faudra faire plus. Et pour ça, pas de retard à l’allumage, pas d’erreurs de parcours grossières, pas de temps d’ajustements : Utah doit faire une régulière sérieuse de A à Z. La concurrence s’est renforcée à l’Ouest, et pour cette seule raison, on attend du Jazz une vraie régularité, et pas de simples sursauts d’orgueil. Utah doit être dans l’action, et non la réaction.
Sur le papier, tous les éléments sont présents : le cinq majeur est solide, et surtout complémentaire. Le banc, avec les apports de Clarkson, Ingles et Favors, semble plus compétitif que l’an dernier. Si le groupe évolue sereinement d’un point de vue blessure et gestion des problèmes extra-sportifs (notamment pour le contrat de Rudy Gobert), Utah dispose de toutes les armes pour jouer les premiers rôles de la conférence Ouest. Mais pour cela, il faudra être à 100% du début à la fin de la saison. Une fois cela fait, on reparlera des ambitions en playoffs…
L’avis éclairé, avec @UtahJazz_France
Une première saison très difficile à Utah, mais une bonne note pour conclure ans la bulle : qu’est-ce que tu attends de Mike Conley cette saison ? Est-ce que le voir s’engager à Utah plusieurs saisons à la fin de son contrat est probable ?
“On a eu un Conley vraiment intéressant dans la bulle, je le vois vraiment continuer sur ces standards et donc être un bon meneur en NBA. J’ai envie de voir un Conley qui ose, qui fait parler son QI basket (check), qui n’a pas peur et qui fait du bien à cette équipe des deux côtés du terrain. En effet, c’est vraiment possible de le voir resigner à plus faible montant, le groupe est solide et je pense qu’il se plaît bien ici. Après, on aura peu d’argent à lui proposer, la décision viendra aussi de lui.”
Parlons peu, parlons bien : le cas Rudy Gobert soulève pas mal de questions. Dans l’idéal, comment tu régles la question ?
“Rudy veut rester, l’équipe veut garder Rudy : sur le papier tout semble facile. Mais il est éligible au supermax et cela nuirait fortement au Jazz pour se renforcer dans les saisons à venir. Les discussions sont en cours depuis plusieurs semaines. Rudy a déjà fait des efforts financiers après son contrat rookie, et il en fera sans doute cette année aussi.
Après on parle d’un joueur régulièrement en All NBA Team, donc évidemment, il faut aussi le payer à la hauteur de ce qu’il apporte à Utah, tout en prenant compte ses limites. Un contrat de 4 ou 5 ans, avec un salaire annuel en moyenne aux alentours des 32M$ serait une bonne opération pour les deux camps. Et si jamais il demande beaucoup plus, Utah reste un petit marché, et il faudra surement accéder à ses demandes au risque de perdre l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la franchise…”
L’un de vos soucis majeurs l’an dernier, le banc, semble réglé cette saison, notamment autour de l’axe Clarkson-Ingles-Favors. S’il y avait encore quelques faiblesses à mettre en avant pour le Jazz, quelles sont celles qui te semblent le plus évidentes ?
“La principale faiblesse que le Jazz n’a pas pu résoudre cet été, c’est l’absence d’une seconde option offensive capable de créer son shoot. Le Jazz a l’ambition d’être un contender cette saison, et même si l’effectif est très bien fourni, l’être avec Bojan Bogdanovic en deuxième option offensive me semble un peu léger comparé à la concurrence. Le banc pourrait être un peu plus fourni, notamment d’un intérieur qui aurait un shoot extérieur, mais on est plus sur du détail sur ce point là.”
Le Jazz a terminé 5è 3 fois en 4 ans, 6è l’an dernier, et on sent que le groupe, même s’il est relativement jeune dans son vécu collectif, a envie de passer un cap. Ca passera forcément par une régulière solide, de A à Z. Est-ce que ça peut être le cas dès cette saison ?
“Sur le papier je pense que le Jazz a le meilleur effectif de ses dernières années. L’équipe s’est renforcée là où il fallait, les joueurs se connaissent et la continuité ne peut que faire du bien à ce groupe. Je pense vraiment que cette saison peut être une grande saison pour le Jazz.”