Les mots commencent à manquer pour parler de Luka Doncic. Le slovène de 22 ans a déjà montré avoir la carrure d’un MVP et face à l’un des prétendants au titre, il a rappelé que son talent pouvait démanteler la défense des meilleures équipes de la ligue. Imposant son rythme à n’importe quelle équipe, il peut partir à l’assaut de n’importe quelle défense, et si les Clippers n’en ont finalement pas fait les frais, ils se sont fait une sacrée frayeur. Même Kawhi Leonard, considéré comme l’un des joueurs les plus solides et en contrôle de la ligue a vacillé face à la star des Dallas Mavericks.
Pour cause, dans les minutes partagées par les deux joueurs et malgré un effectif plus compétitif autour, Kawhi Leonard a dû concéder du terrain à l’adversaire. Si vous souhaitez un échantillon de comment les choses se sont déroulées, voici quelques chiffres assez révélateurs du talent de Luka Doncic. Et de la dépendance de son équipe :
via HPbasketball
Alors qu’il continue d’enchaîner les records de précocité et de s’imposer comme le futur visage de la NBA, la solitude du joueur est apparue comme un véritable problème. Kristaps Porzingis, moqué pour ses performances, ressemble à l’ombre du joueur qu’il a été et la défense de l’équipe continue de s’avérer en dessous des standards attendus. Résultat, l’équipe a fini par flancher alors même que le meilleur joueur de la série jouait dans le Texas et non en Californie.
Si Doncic n’est évidemment pas la première star à s’échiner en vain en début de carrière, ces Mavericks ont des allures de Cavaliers du milieu des années 2000. Afin de contenter le joueur, il va falloir trouver des solutions à une situation compliquée. Autrement dit, passer d’une bonne équipe à un groupe taillé pour une longue course en Playoffs. Pas une mince affaire.
L’éléphant au milieu de la pièce : Kristaps Porzingis
Comment ne pas commencer cet article par l’évidence. Kristaps Porzingis.
Il ne s’agit pas de condamner le joueur pour ses qualités et défauts. Porzingis n’avait rien d’une mauvaise association sur le papier. Son statut de géant de 2m20 capable d’évoluer sans ballon, de sanctionner à très haut volume de loin, de couper et d’amener les intérieurs adverses au large était une association naturelle avec Luka Doncic.
Et pour cause, leur première saison ensemble fut plutôt fructueuse. L’ex-espoir des Knicks revenait d’une rupture des ligaments croisés et sa mobilité en avait visiblement été amoindrie, pour autant il n’en était pas moins un joueur qui augmentait considérablement votre plafond offensif et apportait une protection d’arceau de niveau élite (autour des 50% autorisés au cercle).
L’inconvénient, c’est que la nouvelle blessure contractée lors des derniers Playoffs ont de nouveau réduit la mobilité du joueur, que sa protection d’arceau est désormais médiocre et que son impact offensif a également considérablement diminué.
Dans ces conditions, la licorne ressemble à une jument tout ce qu’il y a de plus classique. Et en réalité, le jugement juste n’est pas qu’il est un mauvais joueur, ou un joueur inadapté. Mais plutôt, qu’il n’est pas en pleine possession de ses moyens. Dès lors, la franchise va devoir se poser plusieurs questions :
- Peut-il revenir au niveau qui était le sien ? Si oui, combien de temps cela prendra ? Quels sont les risques d’une nouvelle blessure aux genoux ?
- Est-ce qu’un retour à son niveau serait suffisant ?
- Est-ce que la franchise et Luka ont le temps ?
Parce que le letton est sur le papier encore là pour encore 2 ans et possède une 3ème année en option sur laquelle il a la main. Le montant : 94M pour les 3 ans restants. Plus de 30M par saison et donc un poids majeur sur la flexibilité et les finances de la franchise. Dans cet article, on va assumer que la réponse à l’une des questions est pessimiste. Soit il ne pourra pas revenir où il était. Soit la franchise considère que le temps presse pour satisfaire Doncic. Et éventuellement ses propres velléités de titre.
Combien coûterait d’évacuer Porzingis ?
C’est la base même du problème pour les Mavericks. Avec ce qu’a montré Kristaps sur cette saison et ces Playoffs, on peut considérer qu’un GM qui récupèrera le letton sera dans une situation suivante :
- Il considèrera que Porzingis peut revenir à de meilleures disposition et disposera du temps pour le remettre sur pied
- Il considèrera qu’il a du cap disponible qui n’est pas amené à être utilisé dans l’immédiat et souhaitera l’utiliser contre des assets
Dans les deux cas, ces équipes seront en position de force dans les négociations (les Mavericks ont besoin de se créer de la flexibilité) et chercheront quelque chose en retour. Bien sûr, il existe un cas où Dallas croit en Porzingis et ne cherche pas à l’échanger. Mais ce serait d’une part étonnant. D’autre part, mal connaître Mark Cuban qui n’a jamais hésité à remanier ses effectifs et à échanger des joueurs clés hors de leur franchise player.
Bref, en substance, il me semble compliqué d’échanger le letton sans abandonner un ou plusieurs tours de draft. Or, faut-il rappeler que même lorsque vous possédez un joueur sur lequel bâtir, les tours de draft sont essentiels pour renouveler l’effectif et obtenir des renforts à bas coût ?
D’ailleurs, à ce titre, où en est Dallas avec ses premiers tours de draft ?
- Le premier pick 2021 des Mavericks appartient aux New-York Knicks,
- Le premier pick 2022 des Mavericks leur appartient toujours,
- Le premier pick 2023 des Mavericks appartient aux New-York Knicks, mais est protégé 1-10,
- Les premiers picks 2024 et 2025 des Mavericks leur appartiendront uniquement si celui de l’année précédente (2023 pour 2024, 2024 pour 2025) est revenu aux New-York Knicks,
- Les Mavericks n’ont aucun 1er tour de draft acquis d’une autre équipe.
Or, en vertu de la Stepien rules, aucune équipe NBA ne peut échanger ses tours de draft deux années consécutives.
Il existe en réalité trois alternatives aux Mavericks s’ils souhaitent obtenir cette monnaie d’échange :
- Acquérir un tour de draft sur une des années sur lesquelles ils sont dépourvus (2021 ou 2023) : en ce faisant, ils valident le critère pour échanger un tour de draft qu’ils possèdent encore
- Proposer des swap de pick les saisons où ils en possèdent encore (2022)
- Négocier avec les New-York Knicks la suppression de la protection en 2023 pour reprendre la main sur leurs choix des années suivantes (2024, 2025)
La première solution inclus forcément une problématique : pour obtenir le tour de draft, il faudra lâcher un joueur de valeur. Or, initialement, le but pour les Mavericks était de se renforcer. Si plus un tour de draft est lointain, moins sa valeur est élevée, toujours est-il qu’il ne sera pas acquis contre un joueur au talent moindre, ou âgé, ou au profil facilement trouvable sur le marché des agents libres.
La seconde solution est certes intéressante. Mais elle ne semble pas suffisante sans la 3eme. Par ailleurs avoir un swap d’une équipe qui sera probablement bien classée n’est pas nécessairement intéressant pour une franchise qui monte un échange avec vous.
De fait, un mix de ces solutions semble être la véritable solution.
Pas facile à accepter pour les Mavericks.
Si Dallas essayait d’obtenir un pick ?
Mais alors, si Dallas cherchait un pick futur pour faciliter un trade pour Porzingis : quels joueurs seraient échangeables et susceptibles d’en avoir la valeur ?
Tout d’abord, il faut préciser que les cibles seront de bonnes équipes souhaitant obtenir un renfort “sûr”. C’est-à-dire dont les qualités sont établies. Ou une équipe un peu moins classée qui chercherait un potentiel à développer. Les 3 joueurs les plus susceptibles d’entrer dans ces catégories semblent être :
- Jalen Brunson : le meneur a été un des meilleurs remplaçants de la saison et peut contribuer immédiatement. Si vous êtes Dallas, vous n’avez pas envie de le laisser partir. Cela dépend donc de l’importance que vous attribuez au départ de Porzingis.
- Dorian Finney Smith : l’ailier continue de progresser. Pas une star mais dans la catégorie des joueurs très propres offensivement, bon défenseur, sûr dans leur rôle. Là encore, il semble faire partie des valeurs sûres de la franchise.
- Josh Green + X : l’arrière est intéressant. Malheureusement, sans véritable place dans la rotation, avec un temps de jeu très faible et irrégulier, l’arrière a déçu. Pourtant, le potentiel pour lequel il a été drafté peut toujours séduire et valoir un pick chez une équipe persuadée de drafter sur une fin de 1er tour. Quitte à ajouter un tour du second choix ou un autre joueur de rotation.
Quelles équipes pourraient accepter Porzingis ?
Il n’est donc pas facile de savoir quelles équipes sont les plus à-même de faire imploser leur effectif. Mais un certain nombre d’entre elles peuvent avoir le profil pour accepter un contrat comme celui de Porzingis. A noter également qu’un deal n’a pas forcément à être direct entre deux équipes. Il peut inclure 3 participants ou plus selon les cas.
Tout d’abord, il y a les équipes bas de tableau qui souhaitent évacuer un joueur. Dans cette catégorie, on peut imaginer que le Thunder va chercher une nouvelle destination pour Kemba Walker. Et que cela pourrait être l’occasion de récupérer Porzingis, lui donner du temps et de l’exposition, tout en récupérant un nouveau choix de draft. Et la potentielle valeur de la licorne s’ils arrivaient à le remettre d’aplomb.
Autre équipe dans la même position : les Cavaliers. La situation avec Kevin Love ne va pas en s’arrangeant. L’intérieur montre régulièrement des signes de frustration et l’équipe serait sûrement contente d’évacuer le joueur. La question ici, c’est de savoir si Kevin Love fait vraiment sens pour Dallas.
Quand Kemba Walker peut vraiment apporter quelque chose de nouveau et jouer à haut niveau, quand bien même ses problèmes récents aux genoux peuvent inquiéter, Love à lui manqué énormément de rencontres avec Cleveland. Bien que l’un comme l’autre présente des qualités qui matchent avec ce que peut rechercher Dallas : Kemba apporte un second créateur aux côtés de Luka Doncic, quand Kevin Love apporter un stretch-4 doté d’une bonne vision de jeu et d’une présence au rebond, reste que leurs contrats sont handicapants. Et pas sans risque compte tenu de leurs récents déboires avec les blessures. Niveau contractuel :
- 60M/ 2 ans pour Kevin Love
- 73M/ 2 ans pour Kemba Walker (seconde saison en Player Option)
Vous en conviendrez, les Mavericks n’économiseront pas d’argent, ni n’en sortiraient foncièrement plus forts.
Viennent ensuite les franchises qui ne visent pas une compétitivité à court terme, et peuvent également utiliser Porzingis pour récupérer quelques assets et utiliser leur salary cap. 2 équipes me semblent sur le pont, ici.
Detroit & Orlando
Les deux équipes possèdent quelques contrats permettant de faciliter l’échange (Jerami Grant pour les Pistons, Gary Harris pour le Magic). Les deux joueurs possèdent des profils forcément intéressants pour les Mavericks puisqu’ils ont une casquette de two-way player. Bien qu’Harris soit à la peine offensivement depuis quelques saisons.
Chaque franchise est dans une position où ces joueurs sont probablement de futurs assets pour la franchise. Harris n’a qu’une saison et ne semble pas faire partie d’une reconstruction. Grant a signé pour plus longtemps mais semble décalé en termes d’âge avec le reste de l’équipe (dont la reconstruction par la draft va réellement commencer cette saison à peine).
Dans les deux cas, il faudra être prêt à abandonner un ou plusieurs TDD. Particulièrement pour 3 ans de Jerami Grant. Mais Dallas obtient dans ces éventualités des joueurs qui correspondent parfaitement à des profils recherchés par la franchise.
A vrai dire, hors équipe qui éclaterait son roster (Indiana, Boston, Portland…), je ne vois pas de meilleurs deals pour les Mavericks que ceux constructibles avec les Detroit Pistons ou l’Orlando Magic. Reste ensuite une dernière éventualité…
Les Houston Rockets
Le voisin texan représente une possibilité risquée. Avec les contrats de John Wall et Eric Gordon qu’elle souhaite sûrement évacuer, il y a une opportunité. Saisissable ? Sans aucun doute. Ce que Dallas doit vraiment faire ? Plus compliqué à dire.
Eric Gordon est un joueur de valeur mais dont la santé est fluctuante. Bon scoreur, défenseur moyen, il peut être une sorte de Tim Hardaway Jr. Mais plus vieux et plus injury prone.
Surtout le gros switch pourrait se faire entre John Wall et Kristaps Porzingis. L’ex-star des Wizards a montré que les blessures n’avaient pas complètement détruit son explosivité. Mais il a raté beaucoup de matchs malgré ce retour intéressant (même s’il a probablement été économisé par la franchise en plein tanking). Le problème, c’est qu’il lui restera 91M sur deux ans, dont une année en option sur laquelle il aura la main.
Et justement, cela pose une autre question : quels types de profils autour de Luka Doncic ?
Entourer Luka Doncic, mais comment ?
Faire venir Porzingis faisait énormément de sens. Tant que le joueur conservait sa mobilité. Peu de joueurs en NBA peuvent se targuer d’être de véritables stretch-5, c’est-à-dire des pivots qui écartent le jeu, vivent hors de la raquette et puissent assurer leur production sans se sentir amputés d’une partie de leur jeu.
Néanmoins, étant donné que ce profil est rarissime et que Porzingis n’est plus celui qu’il était, est-ce vraiment la priorité d’investir sur le poste 5 ?
De quoi semble-t-il avoir besoin ?
Les Dallas Mavericks ont fait un pari autour du jeune slovène. Construire un système offensif héliocentrique poussé à son paroxysme. Peu de joueurs conservent autant la balle et ont autant de responsabilités que Luka en NBA. Si la précocité et le génie du joueur de troisième année lui permettent déjà de faire fonctionner un tel système, il suffit d’une chose pour expliquer le problème de Dallas : le Game 7 face aux Clippers.
Doncic part très fort et à la mi-temps, il affiche une fiche de statistiques pléthorique 29pts, 7 asts. Le souci, c’est qu’en troisième quart temps, il apparaît épuisé. Exsangue d’énergie. Et pour cause, le seul créateur de l’équipe est en galère (Jalen Brunson) et Rick Carlisle se voit contraint de faire entrer Trey Burke (pas ce que vous souhaitez dans un Game 7).
Demander à un joueur de produire autant est complexe. Et on en voit la limite quand l’adversaire peut envoyer plusieurs bons défenseurs se relayer. Certes, ça n’empêche pas Doncic de faire mal. Mais si le moteur surchauffe, alors c’est toute l’équipe qui cale.
Dès lors, la priorité apparaît plutôt d’avoir un second créateur, ball-handler d’élite, plutôt qu’un poste 5 sur lequel il est plus facile de trouver des profils intéressants à moindre coût (même si cela demande quelques changements dans le système offensif).
Quels moyens et quelle cible ?
Avant d’envisager quelques pistes pour les Mavericks, faisons un point sur leurs finances.
Le salary cap
Les Dallas Mavericks se sont rapidement encombrés de contrats. Pour faire venir Kristaps Porzingis, d’une part, mais aussi pour construire ce groupe de joueurs capables de faire feu autour du slovène. De fait, quelle est la situation et quelles sont les échéances pour cet été ? Et le cap disponible ?
A l’heure actuelle, les Mavericks possèderaient 90M engagés sur le salary cap la saison prochaine. En cause, la fin des contrats de Boban Marjanovic, Nico Melli, JJ Redick et Tim Hardaway Jr. Et c’est bien sur ce dernier que le bas blesse. Si tout porte à croire que la franchise se débarrassera rapidement du cap hold (trace que laisse le joueur dans le salary cap de l’effectif à la fin de son contrat, si la franchise souhaite conserver ses Bird rights) de Redick, Melli voire Marjanovic. En revanche, il sera compliqué d’en faire de même pour Hardaway. Parce que le joueur est une pièce importante de l’équipe et qu’il sera difficile de le remplacer. Or il n’est pas possible d’utiliser le cap disponible pour recruter, puisque la notion de cap hold, va remplir cet espace disponible.
Le salary est à 112M. La marge disponible est donc de 22M, théoriquement. Sauf que le cap hold pour le contrat d’Hardaway Jr. est de 22,5M et enlève toute flexibilité à l’équipe. Choix cornélien donc : prendre le risque de le perdre ou chercher de la flexibilité ailleurs ?
Or, quel joueur la franchise est prête à évincer pour obtenir cette marge ? Josh Richardson, avec son option, est un client. Dwight Powell, qui fait doublon avec Maxi Kleber est une autre possibilité. Enfin, Willie-Cauley-Stein et Trey Burke sont des clients. Sauf que pour réussir cela, il faut arriver à monter un échange et d’éventuelles contreparties. Et il rien n’est moins sûr que d’arriver à trouver preneurs pour ces joueurs. A fortiori, qu’il est compliqué de purement et simplement, vider le salary cap puisque des joueurs arriveront probablement en retour.
Autrement dit, la marge est très très réduite financièrement. Et renforcer Dallas cet été via le marché des agents libres apparaît comme très compliqué.
Mais virtuellement, qui ?
Si jamais la franchise réussissait à se créer de l’espace, ou simplement trouver une bonne cible pour un échange. Qui représenterait une liste réaliste ?
Sur le papier, plusieurs joueurs correspondent à ce que peut rechercher Dallas. Toutefois, entre la réalité du marché, les contreparties que peuvent envoyer les Mavericks et l’avalanche de blessures qui s’est abattue sur la NBA, l’étau se resserre. De fait, qui ?
Sur le marché des agents libres
La première tentation est de se tourner vers le marché des agents libres. Voici quelques cibles plus ou moins réalistes les Mavs peuvent-ils envisager :
- Mike Conley : Le meneur est en fin de contrat avec le Jazz. Difficile de dire quel est son degré d’engagement avec Utah, dont la saison est encore en cours. A bientôt 34 ans, le meneur sort d’une grosse saison, tant en termes d’efficacité offensive que de sa faculté à conduire le jeu de son équipe. La solution présente pour avantage d’offrir un renfort majeur et immédiat si Conley est prêt à prendre un chèque de 20M/an sur 3 années, par exemple. Le souci, c’est que le joueur devrait proposer un apport dégressif et a eu plusieurs blessures ces dernières saisons. De quoi peut être calmer les ardeurs du front office.
- Chris Paul : Les Suns viennent d’échouer aux portes du titre. Paul n’a été aussi prêt du Graal. Cela n’a pas empêché les rumeurs de laisser sous-entendre qu’il souhaiterait renoncer à son option pour un deal avoisinant les 60M sur 3 ans. Bien que tout semble pointer vers une prolongation à Phoenix du Point God, une association Paul-Doncic a de quoi faire rêver. Et puisque les choses ne se sont pas passées comme prévu face aux Bucks, ce serait une option de choix pour les Mavs malgré ses 36 ans.
- Kyle Lowry : Encore meneur vétéran, mais celui-ci peut être accessible à bon prix. L’heure de Kyle avec Toronto semble révolue alors que la franchise passe par une transition. Toujours efficace, il permettrait d’amener une défense intéressante sur le poste, comme ses deux prédécesseurs et une force de création supplémentaire à l’équipe. Là encore toutefois, c’est une option qui peut avoir un impact dégressif rapidement.
- DeMar DeRozan : DeRozan semble avoir fait son temps à San Antonio. Libre de tout contrat, il est une cible intéressante pour Dallas. A la différence des joueurs précédents, il coûterait beaucoup plus cher car plus jeune. Il faudrait alors faire de place dans l’effectif ou envisager un sign&trade pour faire du cap (et donc donner des assets). Pas facile à négocier, mais un apport intéressant comme deuxième danger offensif pour les Mavericks.
L’option trade…
Dès lors, c’est peut être du côté des échanges qu’il faut regarder. Sur ce dossier, il conviendra de savoir quelles équipes sont susceptibles d’imploser. Il faudra suivre la situation de Kawhi Leonard. Si le joueur venait à partir, qu’adviendrait-il du reste de l’équipe et notamment de Paul George ? Les échanges entre Damian Lillard et Portland commencent à se tendre. Ce dernier a braqué sa franchise en demandant une équipe taillée pour le titre sous peine de départ. Le temps presse dans l’Oregon, et là encore, si le meneur demandait son transfert, il faudrait être capable d’agir vite et bien.
Conclusion
Vous l’aurez compris, renforcer les Mavericks à très court terme n’a rien d’une sinécure. Réussir à évacuer Kristaps Porzingis demandera de l’opportunisme et de se démunir de tours de draft et peut être de jeunes joueurs. Les opportunités sur le marché des agents libres ne sont pas pléthoriques et ne représentent pour la plupart pas des options de moyen-long termes. De quoi franchir un palier, éventuellement, mais pas de quoi viser le titre au long cours sans affronter de nouveaux dilemmes. Alors que les départs et les rumeurs d’une gestion humaine chaotique se multiplient autour de Mark Cuban et la franchise, proposer un projet très ambitieux à Luka Doncic n’est pas évident.
En revanche, faire preuve de patience pour une saison supplémentaire pourrait s’avérer vertueux. Mais sans connaître la nature des relations et des ambitions en interne, difficile de savoir de quelle marge dispose la franchise.